Plus que jamais en alerte. Tels semblent être les services du Ministère de la santé dans le cadre du dispositif mis en place pour éventuellement lutter contre le virus Ebola. S’il n’y a pas de cas déclarés au Burkina, il y a eu néanmoins quelques fausses alertes qui ont permis de tester le dispositif mis en place par les services de Léné Sebgo.
La Guinée, le Libéria, la Sierra Leone, le Nigeria, et désormais la République Démocratique du Congo sont les cinq pays aujourd’hui touchés par la fièvre à virus Ebola qui n’est pas loin de semer une véritable panique sur le continent. On ne compte plus le nombre de manifestations plus ou moins importantes qui ont été annulées ou désormais en pointillés pour cause de ce virus. Non plus le nombre de pays qui ont fermé leurs frontières ou suspendu les vols de leurs compagnies vers les pays touchés.
Touchés ou pas, tous les pays sont en alerte et chacun y va de sa stratégie de prévention et de riposte éventuelle. Bien que n’ayant pas de frontières avec les pays jusqu’ici contaminés, le Burkina n’est pas en reste. Depuis quelques semaines, les services de santé sont sur le pied de guerre. Information et sensibilisation du corps médical, kits prédisposés, dispositifs de contrôle aux aéroports et à certaines frontières terrestres, tout semble mis en place pour réagir promptement au cas où.
Au point que l’on n’est pas loin d’une certaine psychose où certains citoyens commencent à s’interroger sur la réalité de la situation au Burkina , sans doute en bons adeptes de la « théorie du complot » qui veut que dans des situations similaires, les pouvoirs publiques ne disent jamais tout à l’opinion publique, et alors, qu’il y a « forcément » quelque chose qu’on lui cache.
Au point que l’on n’est pas loin d’une certaine psychose où certains citoyens commencent à s’interroger sur la réalité de la situation au Burkina , sans doute en bons adeptes de la « théorie du complot » qui veut que dans des situations similaires, les pouvoirs publiques ne disent jamais tout à l’opinion publique, et alors, qu’il y a « forcément » quelque chose qu’on lui cache.
C’est dans ce contexte que trois fausses alertes ont été enregistrées dans notre pays. Le premier cas a concerné un habitant de Gaoua, souffrant de constipation qui se serait purgé avec des décoctions de racines. Résultats, au-delà de ses espérances, une diarrhée avec des selles sanguinolentes qui l’a conduit à l’hôpital du camp militaire.
Le deuxième a concerné deux ressortissants burkinabè, rentrés récemment de la Guinée dans leur ville natale de Titao. Ces deux patients présentaient des signes retrouvés de la maladie à virus Ebola notamment la fièvre, l’hyperhémie conjonctivale. Un tel tableau clinique chez des patients ayant un antécédent de séjour dans un pays en épidémie (touché par le virus Ebola) a conduit les services sanitaires à faire des tests pour vérifier leur état.
Le troisième cas est celui d’un expert-comptable de nationalité guinéenne, résidant en France. Arrivé au Burkina pour un audit, après avoir transité par son pays natal, il aurait vu des traces de sang après s’être mouché. Ce qui, par mesure de prudence, l’a conduit dans une clinique qui l’a référé à l’hôpital pour des prélèvements.
Plus de peur que de mal, pourrait-on dire, car les prélèvements opérés sur ces quatre personnes et envoyés dans un laboratoire à Lyon, se sont tous révélés négatifs.
Cet excès de prudence des services sanitaires n’est pas intérêt. Selon les techniciens proches du dossier, il a permis de tester la réactivité du dispositif mis en place et surtout, de relever les maillons faibles et de les corriger pour faire face à toute éventualité.
Plus de peur que de mal, pourrait-on dire, car les prélèvements opérés sur ces quatre personnes et envoyés dans un laboratoire à Lyon, se sont tous révélés négatifs.
Cet excès de prudence des services sanitaires n’est pas intérêt. Selon les techniciens proches du dossier, il a permis de tester la réactivité du dispositif mis en place et surtout, de relever les maillons faibles et de les corriger pour faire face à toute éventualité.
Mais touchons du bois !
S.K.
Lefaso.net
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