Les bars climatisés et autres espaces de loisirs employant des jeunes filles prostituées ou des danseuses nues, pullulent depuis quelque temps dans la ville d’Abidjan et quelques localités de l’intérieur du pays. Le gouvernement ivoirien s’est engagé dans une campagne de lutte contre ce fléau qui gagne de l’ampleur. La ministre de la Solidarité, de la famille, de la Femme et de l`Enfant à la faveur d’un cocktail de presse marquant le lancement des activités de la Journée Nationale de la Solidarité a éclairé les journalistes sur les orientations de cette célébration.
« Il y a aux jours d’aujourd’hui trois bars que nous avons fermés. Il y a encore dix autres qui sont dans le collimateur et qui seront fermés d’ici la fin de l’année ». Ces propos sont de Madame Anne Désirée Ouloto, ministre de la Solidarité, de la famille, de la Femme et de l`Enfant. Elle s’est ainsi exprimée lors du lancement de la 9ème édition de la Journée Nationale de la Solidarité (JNS) ayant pour thème« solidarité et vivre ensemble : défis pour une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ». En effet, selon la ministre Ouloto, ce sont quelque dix bars employant des prostituées qui sont en ce moment dans le viseur des autorités ivoiriennes. Rappelons qu’en avril dernier, sur réquisition du ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant après une investigation sur le terrain, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation d’une quinzaine de prostituées travaillant dans un bar de la capitale économique
ivoirienne. Pour Anne Désirée Ouloto, cette opération n’était nullement un effet de mode mais une action visant à choquer les consciences. La ministre qui s’est dite particulièrement choquée par l’image dégradante que l’on offrait de ces femmes dans ces bars, a réitéré la volonté de son ministère à ne pas communiquer sur cette opération, afin de préserver la dignité de ces femmes. Elle a en outre annoncé la redynamisation très prochaine du Centre de prévention et d’assistance aux victimes des violences sexuelles (PAVIOS), basé dans la commune d’Attécoubé. Ce centre permettra toujours selon la ministre d’accueillir ces femmes et de leur proposer des programmes offrant des opportunités d’exercer une autre activité génératrice de revenus plus honorable de leur choix, en vue de leur autonomisation. Dans cette dynamique, elle a indiqué qu’un fonds dénommé « Fonds femme et développement » logé au sein du ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, a été institué pour aider les femmes en difficulté dont les prostituées, en vue de leur réinsertion socioéconomique. Notons que cette 9ème édition de la Journée nationale de la solidarité ouverte, depuis lundi dernier, se poursuivra jusqu’au 12 septembre.
Franck Hamylton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire