Traduire / Translate

vendredi 20 juin 2014

Rubygate : début du procès en appel contre Silvio Berlusconi

Le procès en appel du Rubygate s'est ouvert vendredi à Milan, en l'absence de l'ex-chef du gouvernement et dans une certaine indifférence des médias. L'ex-Cavaliere n'était pas présent à cette première audience consacrée à des questions de procédures et où la plus grande nouveauté est le nom de ses avocats (Franco Coppi et Filippo Dinacci), ses défenseurs historiques Niccolo Ghedini et Piero Longo étant visés par une enquête du parquet de Milan qui les soupçonne d'avoir corrompu les témoins du procès en première instance du Rubygate. Ces poursuites s'étaient terminées pour Silvio Berlusconi, 77 ans, par une condamnation en juin 2013 à sept ans de prison et une interdiction à vie de mandat public pour avoir rémunéré des rapports intimes avec "Ruby la voleuse de coeurs", la danseuse marocaine Karima el-Mahgroub, quand elle était mineure, et pour avoir fait pression sur la préfecture de Milan pour la faire relâcher après un larcin.

Selon les conclusions des juges du procès en première instance, il a été prouvé que l'ex-Cavaliere a eu des relations sexuelles avec Ruby qui n'avait alors que 17 ans en échange de "très importantes sommes d'argent et d'autres cadeaux" (des bijoux notamment). Le magnat des médias était en outre parfaitement au courant qu'elle était mineure et ses pressions sur la préfecture de Milan visaient, selon les juges, non pas à éviter un incident diplomatique parce qu'il pensait qu'elle était la petite-fille du président égyptien Hosni Moubarak, mais à cacher leur relation illicite.

"Je suis au milieu d'une machine de guerre"

Selon la presse italienne, le verdict d'appel pourrait déjà être prononcé en septembre ou octobre. Il est fort probable qu'en cas de confirmation de sa culpabilité, Silvio Berlusconi ira ensuite en cassation. Le procès en première instance avait donné lieu à un défilé de jeunes filles surnommée les "Olgettine" du nom de la résidence où elles étaient logées aux frais de l'ex-Cavaliere, qui avaient raconté les soirées dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore, près de Milan. La plupart y avaient décrit des dîners très élégants et tranquilles, en contradiction flagrante avec ce qui ressortaient des écoutes de leurs téléphones portables et à un bon nombre de témoignages parlant de dîners osés voire obscènes ponctués de scènes de lapdance et striptease et de passages dans la chambre à coucher de Monsieur Berlusconi.

Dans une interview au Giornale (propriété de la famille Berlusconi), Ruby a répété sa version selon laquelle elle n'a jamais eu de relations intimes avec le magnat: "Berlusconi a été condamné pour rien". "Je suis au milieu d'une machine de guerre, de gens qui ne veulent pas savoir la vérité mais poursuivent un objectif", abattre politiquement Silvio Berlusconi, a-t-elle dit. - See more at:


Source : politicomag.com

Musique: Wognon Pedro devient Soul Ayom et sort ‘‘Soul Triumph’’

La jeune génération nourrie aux mamelles du tonitruant Couper décaler, et à bien de musiques urbaines, ne le connaît point. Elle rate quelque chose et il s’offre à elle, une belle occasion de découvrir, la plus belle voix de Côte d’Ivoire et certainement l’une des plus belles d’Afrique.
Depuis mercredi 18 Juin 2014, en effet, il est en Côte d’Ivoire, son pays. Pour présenter son tout dernier album. Le neuvième de sa carrière qu’il mène partout dans le monde, faisant la navette entre Paris et Marrakech (Maroc). Pour cet album baptisé « Soul Triumph » celui qui a jusqu’ici répondu au nom de Wognin Pedro et que tous les amoureux de bonne musique connaissent, a choisi de changer de nom. Il se nomme Soul Ayom. Soul pour l’une des musiques qu’il pratique et Ayom, diminutif de Ayémou, son nom de chaise clanique.
L’album ‘‘Soul Triumph’’ qui sort ce mois-ci comprend 16 titres. On pourrait conseiller tous les titres, mais certains ne peuvent s’écouter moins de deux fois. Tant ils continuent, par le refrain, ou la voix cuite de l’artiste, l’orchestration, l’audace d’Accapela, ou même le transport de joie, de nous hanter. Ainsi, ‘‘Living withyou’’ (titre 4) s’ouvre sur une mélodie Salsa, invite à la danse avant que ne se pose la voix suave de Soul Ayom que relayent des Chœurs Gospel. Un Solo de trombone (et non de sax comme il est ordinairement fait, ou même de flûte traversière propre à la Salsa), repose les voix par son jeu majestueux et céleste. Suit Koura, le titre 5, du nom d’une personne rencontrée furtivement mais dont le souvenir court la mémoire de l’artiste. L’équivalent existe en littérature : ‘‘A une passante’’ de Charles Pierre Baudelaire extrait des ‘‘Fleurs du mal’’. Pour couronner de fleurs, ce bien sonore, le joli et intelligent ‘‘Hope for better times’’
Une relecture vocale de la 6e symphonie de Beethoven. Un Abouré qui re lit sans complexe et avec succès, du Beethoven.
Puis Soul Ayom se met en scène dans le titre éponyme. C’est une fable dans laquelle il est un personnage qui parvient dans la brousse, sur conseil su singe et du lion à faire alliance avec sa meilleure moitié. Inutile de dire un mot sur chacun des titres. On évoquera « Rio », une chanson qui sied, bien qu’écrite sans cette intention, avec le mondial Une Samba enlevée où Favela (architecture de seconde zone), Féjoada, le repas principal brésilien sont à l’ordre du jour.
La jeune génération ne le connait. Elle n’a pas raison mais elle a l’occasion de découvrir ce globe singer via son album « Soul Triumph » et de la découvrir lui-même qui ne retourne dans l’hexagone que dans la dernière semaine du mois de juin.

La Régionale / SAPIA MIKE.

Coupe du monde : L’Afrique et le spectre de l’humiliation

C’est vrai que la traitre des hommes, la conquête par la soumission des voisins remonte à loin dans l’histoire et est, pour ce faire, propre à l’homme, on dira. Mais le cas de l’Afrique et davantage les séquelles de la traite négrière et de la colonisation, l’une de ses sécrétions, sont vivaces dans l’esprit des Africains. De génération en génération, comme un legs, l’on se transmet, presque jalousement, l’humiliation qu’a subie l’Afrique.
Le rapport avec le foot ?
Il y en a un. Il remonte à 40 ans. Depuis 1974, date de la première participation de l’Afrique à un mondial. Le Zaïre, son représentant, a encaissé une kyrielle de buts qu’aucune équipe (européenne, américaine) n’avait encaissés jusque-là. Battant du coup un record. Un autre. Après celui de l’endurance à la chicotte dont parle Aimé Césaire (1913-2008) dans « Le cahier d’un retour au pays natal », depuis 1939. Loin de la fiction, , ¾ de siècle plus tard, la réalité rattrape l’Africain qui a décidément peur de l’humiliation. A out le moins qui la craint Et ce mondial 2014, le montre bien. Tous les pays africains cherchent en entrant sur le terrain, la victoire. Dès qu’elle se fait désirer et nécessite des efforts et risques supplémentaires, ces équipes africaines rebroussent chemin, et révisent à la baisse leurs ambitions.Une seul exemple. Le Cameroun pour son match d’entrée était offensif. Quand il a encaissé le premier but. Il a préféré brandir la carte de la prudence. Et ce n’est pas le seul cas. Une équipe africaine menée 1-0, préfère jouer la prudence. Pourquoi ? Pour éviter l’Humiliation. On préfère la défaite à l’humiliation. Cette dernière a un contact étroit avec la colo, la traite qu’on a du mal à évacuer.
Combien sont-elles les équipes africaines qui aimeraient gagner le trophée. Aucune nation n’y pense. On veut tous passer le premier tour et ceux depuis 40. Un continent qui nourrit le même timide projet, la même effarouchée ambition depuis 40 sans jamais passer à autre chose.
L’Afrique doit chercher à gagner la coupe du monde et non à y participer. Si elle s’expose, dans son élan de conquête, mieux de conquérance,(c’est un néologisme mais qui sied à notre situation. La conquérance est l’ambition de conquérir) à des raclées humiliantes, ce n’est pas grave. Le chemin de nombreux champions qui brandissent aujourd’hui des trophées est poinçonné d’humiliations dont ils se souviennent même plus, couvertes qu’elles sont, par l’océan de bonheur qui inonde leur vie.

La Régionale/ MIKE SAPIA

Tunisie : Erbil, Tunisair et le spectre du terrorisme

La desserte hebdomadaire de la ville d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, par Tunisair suscite de nombreuses craintes parmi le personnel naviguant.
Le personnel naviguant de Tunisair se montre très réticent à la desserte hebdomadaire de la ville d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, assurée depuis le 1er juin. Le ministère tunisien de l'Intérieur, aussi. Soutenue par Abdelkarim Harouni, qui était ministre des Transports dans le gouvernement dit "de la troïka", cette desserte accroît, selon les syndicats de policiers, le risque terroriste en Tunisie. Comme pour conforter cette thèse, c'est dans la plus grande discrétion que les autorités ont, le 11 juin, bloqué sur le tarmac de l'aéroport de Tunis-Carthage un avion en provenance d'Erbil à destination de Tripoli. L'appareil aurait été loué à une compagnie chinoise par des sympathisants du Groupe islamique combattant libyen (GICL) d'Abdelhakim Belhaj. Son plan de vol ne prévoyait pas d'escale à Tunis et aucun incident technique n'avait été signalé. Interdiction formelle a été faite à ses passagers d'accéder au territoire tunisien.

Jeuneafrique.com

Culture: Touria Ikbal, la députée qui s’est occupée d’Ahmadou Kourouma!

Femme politique marocaine- elle est députée- mais d’abord poétesse, TouriaIkbal est spécialiste du soufisme. Et traductrice de nombreux ouvrages dont un ivoirien.
Touria Ikbal, la députée qui s’est occupée d’Ahmadou Kourouma!
Au Maroc et dans le Maghreb, le talent de cette écrivaine à qui l’on doit 9 ouvrages et autant de traductions, ne souffre d’aucune contestation. C’est elle qui s’est occupée de traduire Ahmadou Kourouma.
« J’ai traduitAllah n’est pas obligé (Ndlr : Seuil, 2000 prix Renaudot et Goncourt des lycéens)au conseil suprême de la culture en Egypte, en arabe. J’ai eu à éprouver un grand plaisir à traduire mais j’ai beaucoup peiné aussi. C’est un texte hautement poétique, ironique, et sérieux mais en même temps d’une immense beauté aussi. »
Et depuis TouriaIkbal s’intéresse au travail de Kourouma. On est alors curieux de savoir comment elle traduirait le titre Les Soleils des indépendances qui donne du fil à retordre à plusieurs traducteurs.
« L’ère de l’éveil »répond-elle. Et voilà donc j’ai commencé d’abord par la traduction.
Quelles sont les raisons qui militent au choix de sa personne ?
« Je pense qu’au-delà de la maîtrise, c’est d’avoir de la sensibilité vis-à-vis de deux langues qu’il s’agit. Il faut en saisir les subtilités, les aspects culturels, biographiques. Parce qu’il ne suffit pas de connaître les langues. On peut maîtriser parfaitement des langues sans pourtant les traduire. »
Un exemple ?
« Les Arabes pour traduire, l’expression ça me réjouit, disent ça me glace le cœur alors que les Français diraient ça me fait chaud au cœur »
Comment a-t-elle traduit en ArabeAllah n’est pas obligé ?
« Si j’avais dit« Allah n’est pas obligé », on aurait cru que c’était un livre qui critique Allah et l’Islam et on l’aurait taxé de livre hérétique et impie.J’ai donc usé d’une expression coranique pour préserver la saveur et l’idée. C’est : Avant et après tout Allah s’occupe de toutes les choses. »
D’où vient son amour pour l’écriture ?
Le premier appel de cette dame vers la poésie lui vient de sa grand-mère. Artisane manuelle, elle tressait à des fins décoratives, tout en dédiant des textes très spirituels à Dieu mais aussi à son fils unique qui était le père de Touria. « J’ai alors écrit un de mes premiers poèmes à l’âge de 11, 12 ans pour ma mère. C’était en reconnaissance d’un geste d’une immense délicatesse poétique vis-à-vis de moi. On habitait dans une maison traditionnelle à Marrakech, il faisait très chaud et je dormais à même le sol et ma mère a pris un drap très Leger et doucement elle l’a mis   sur mon cou pour ne pas me réveiller. J’ai senti ce geste comme une caresse d’une grande douceur et d’autant plus qu’elle était soucieuse de ne pas me réveiller mais en même temps de me couvrir et ça c’est quelque chose »
Mais avant, à l’âge de 8 ans, celle qui deviendra plus tard poétesse eu une attitude surprenante pour l’entourage :
« A l’époque on habitait dans une grande ferme et jesillonnaisles coins et recoins de la grande maison. Surpris de mon habitude, mon père se et me demande ce que fait sa petite fille. Et moi de lui répondre que je cherche ou se cache le bonheur ». Et jusqu’à présentje le cherche dans les endroits, et dans les choses auxquelles on ne fait pas attention.

La Régionale / MIKE SAPIA

Gbagbo CPI: Après la confirmation des charges, l'avocat de Gbagbo vous répond

Après la confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, le 12 juin, Emmanuel Altit, son avocat, répond à certaines de vos questions. Vous les aviez posées sur notre page Facebook. L'ancien président de la Côte d'Ivoire est accusé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale.

Comment Laurent Gbagbo a-t-il réagi face à la confirmation des charges pesant contre lui, et donc, à la tenue d'un procès ?


Il considère que c'est une étape sur le chemin menant à la vérité. Un procès sera l’occasion de faire émerger la vérité. La vérité, c'est ce que veut le président Gbagbo, pour l'Histoire et pour la Côte d’Ivoire. Car pouvoir regarder la vérité en face est la première condition de la réconciliation nationale. Un procès sera l’occasion d’un débat sur les vraies raisons de la crise que connaît la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002 et sur les vrais responsables, ceux qui sont à l'origine de la destruction du pays.

Est-ce qu'il regrette de s'être accroché au pouvoir ?

Laurent Gbagbo a joué le jeu démocratique. Il a respecté la constitution, il a eu le comportement d’un chef d’État responsable. Il est un homme de paix. Tout au long de ces années, il n'a cessé de prôner la recherche d"un règlement pacifique.

Une des juges de la CPI, Chris van den Wyngaert, a estimé que les charges n'auraient pas dû être confirmées contre Gbagbo. Pourquoi ?

En effet, les juges étaient partagés, l’un des trois juges considérant que les éléments présentés par le procureur ne justifiaient pas la tenue d’un procès. Cette décision est intéressante en ce qu’elle révèle que pour nombre de juristes, le procureur ne peut gagner un procès à partir du dossier tel qu’il existe. Les éléments qu’il a présentés pour obtenir la tenue d’un procès seront très probablement insuffisants pour permettre de gagner.

Pourquoi pas d'appel ? Laurent Gbagbo est d'accord ?

Nous aurons cinq jours à partir de la notification de la version française de la décision des juges et de l’opinion dissidente pour déposer une demande d’autorisation de faire appel. Il est probable que nous déposions une demande d’autorisation de faire appel. Il appartiendra alors aux juges qui auront rendu la décision de nous autoriser à faire appel.

Quels dossiers préparez-vous ?

Nous enquêtons sur les vrais responsables de la crise en Côte d’Ivoire et nous disposons d'ores et déjà de dossiers extrêmement solides.

Les acteurs de la crise viendront-ils tous à la barre, comme Alassane Ouattara, Nicolas Sarkozy et Guillaume Soro ?

S’il y a procès, nous ferons venir tous ceux qui ont eu un rôle dans la déstabilisation du pays et nous leur demanderons de s’expliquer.

Laurent Gbagbo a-t-il fait massacrer les femmes d'Abobo ?

Concernant les accusations du procureur, notamment à propos des quatre incidents principaux, dont la prétendue répression d’une marche de femmes à Abobo, nous avons montré que les éléments présentés par le procureur étaient contradictoires, flous et sujets à caution. Lors d'un éventuel procès nous montrerons que le narratif auquel a adhéré le procureur a été construit à des fins de communications.

Quelle peine de prison risque l'ancien président ivoirien ?

Il est trop tôt pour pouvoir répondre à cette question.

Pourquoi Gbagbo n'est-il pas en liberté comme les accusés kényans Ruto Sang et Kenyatta ?

Gbagbo est en prison parce que les autorités françaises de l'époque avaient décidé, pour des raisons tenant à des calculs politiques et économiques, de placer au pouvoir par tous les moyens, y compris par la violence, un chef d'État ouvert aux intérêts des lobbies économiques.

Pensez-vous que la CPI soit crédible et compétente ?

La CPI est la première cour pénale universelle et permanente, le fait qu’elle existe marque un progrès dans la lutte contre l’impunité. Les juges doivent se prononcer sur des situations très différentes, ce qui exige de leur part de comprendre des contextes différents. Il faut donc qu’ils soient complètement éclairés pour se prononcer en toute connaissance de cause : nous donnerons tous les éléments nécessaires et ils comprendront que les vrais responsables de la crise ivoirienne sont en liberté.

Et sinon, comment va Laurent Gbagbo ? Garde-t-il le sourire ?

Il est serein. Ce n’est pas la première fois qu'il fait face à des obstacles. La lutte pour l’instauration de la démocratie et pour le multipartisme a été un long chemin semé d’embuches. Il est fort. Il sait que le combat pour la justice est un combat de longue haleine.

Nous avons également demandé si l'ancien président suivait la Coupe du monde de football 2014, mais Emmanuel Altit n'a pas voulu nous répondre, estimant que cette question n'était "pas sérieuse".

Regards sur Gbagbo met en avant des personnes qui veulent s'exprimer sur des sujets particuliers ou des personnes qui ont simplement des histoires engageantes à raconter. Leurs opinions ne reflètent évidemment pas celles du site Regards sur Gbagbo.

Source : regardssurgbagbo.net

« Nos hommes de Dieu sont paresseux »

Calixthe Beyala (écrivain franco-camerounaise)
« Nos hommes de Dieu sont paresseux »
 Chacune de ses publications littéraires, de ses sorties suscite un intérêt. Nous l’avons rencontrée pour échanger autour de « Le Christ selon l’Afrique », son dernier roman de 265 pages sorti, depuis 5 semaines, des fabriques de chez Albin Michel.
Quel sens donner à l’illustration de votre livre qui est une œuvre d’art très coloriée ? Y êtes-vous pour quelque chose ou est-ce un choix d’éditeur ?
J’ai été surprise par la qualité intrinsèque de la couverture de ce livre ; le maquettiste a fait preuve de créativité pour la concevoir. Je l’ai félicité car c’est la même personne qui conçoit les couvertures de mes livres depuis plus de vingt ans. Là, il a fait du livre, un objet d’art agréable à regarder, à toucher, à offrir. Je n’ai rien à voir avec la couverture.
Le nom de votre héroïne est significatif. Boréale signifie aussi originaire ou située au nord. Est-ce un substantif choisi à dessein ?
Il y a aussi l’aurore Boréale ! Et dans le cas d’espèce, cette fille incarne l’avenir, le renouveau ; elle est l’odyssée d’une Afrique à naître ; elle est le début, le commencement d’une nouvelle culture, une ère nouvelle…
Boréale est peinte comme une anticonformiste, pas vraiment croyante. Quel est le degré de ressemblance avec vous?
Boréale croit en l’homme ; Boréale croit en la négritude qui est, selon elle, la lutte du Noir face à lui-même. La négritude, un combat solitaire. Boréale est juste sceptique face aux prophètes autoproclamés qui pullulent en Afrique, ces escrocs qui ont le mot Dieu à la bouche sans en avoir la conscience suprême. Je crois en Dieu.
L’Afrique a-t-elle finalement une façon particulière d’appréhender le Christ ? Si oui laquelle ?
Chaque être humain a une façon particulière d’appréhender le Christ ou la notion Christique à travers un rapport intime, personnel. Et l’Afrique d’autant plus que la notion du Dieu unique est africaine, qu’elle prend racine dans l’Egypte antique avec Amon Ré.
De façon générale, quel regard portez-vous justement, sur cette appropriation africaine des religions venues d’ailleurs ?
La chrétienté vient d’Afrique (Les coptes d’Egypte) le catholicisme romain, non ! Ce dernier est une adaptation de la chrétienté originelle africaine aux traditions romaines. Donc, avant de parler des religions venues d’ailleurs, il faudrait restituer l’histoire et beaucoup ne la connaissent pas.
Un auteur ivoirien, Tiburce Koffi, y voit, à travers son ouvrage « Le mal être spirituel des Noirs » l’origine de nos problèmes. Croire en un Dieu qui se proclame d’Israël et non de Yaoundé ou d’Abidjan, serait la source de nos malheurs. Je voudrais recueillir votre avis.
Le problème n’est pas la croyance, ni la spiritualité, mais l’aliénation religieuse qui sous-tend le catholicisme. La spiritualité transcende les peuples. La religion a, quant à elle, une dimension géopolitique. Il conviendrait de reprendre la Bible, de la réinterpréter et de la restituer dans son contexte originel et tout ira bien.
A qui incombe cette tâche ?
A nos hommes de Dieu. Mais ils sont beaucoup trop paresseux, ces hommes de Dieu pour réaliser ce travail.
Le livre foisonne d’expressions néologiques telles «Mendioter», «Couchailler», « Funérailles Rolls-Royce », « des obsèques Lamborghini ». Etes-vous lassée du français classique ou exprimez-vous votre liberté linguistique et syntaxique
Lefrançais classique ? Mais il est mort depuis belle lurette ! Ce qui m’intéresse et me passionne aujourd’hui dans la langue française, c’est son élasticité, cette façon de me permettre de la travailler, de la réadapter à mes désirs, à mes fantasmes… C’est un matériau brut que je malaxe, que je façonne et j’en sors à chaque fois les mains torturées de l’avoir tant tordu !
Vous semblez éprouver du plaisir à extirper le Français du français.
Oui ! Et c’est fantastique d’inventer des mots, de jouer avec les phrases, de les faire s’entrechoquer ! C’est simplement magique.
La chanson, la musique occupe, dans votre livre, une place de choix. Qu’est-ce qui a motivé cette option ?
La musique est en soi, un personnage du livre. La musique est la forme la plus élevée de la pensée humaine, le son préféré de Dieu. D’où sa présence abondante dans le livre qui est entrecoupé de chansons.
Dans maints passages, vous présentez les Africains, les Camerounais précisément, comme des personnes avides de sexe, d’alcool, naïves et insouciantes. N’est-ce pas quelque peu caricatural et réducteur?
Là, c’est plutôt vous qui êtes réducteur non ? Je ne parle pas des Camerounais dans l’ensemble mais de certains Camerounais. Je ne parle pas des Africains mais de certains Africains. Jamais de globalisation.
Le mot nègre est récurrent dans ce livre. Quelle est la charge dont il est affecté ? Pourquoi l’avoir substitué au mot ‘‘noir’’ ?
Le mot nègre est noble ; il désigne un peuple, une culture, une civilisation. Le mot noir est une couleur et pourrait désigner n’importe quoi d’autre ; même une poubelle noire, par exemple.
Qu’est-ce exactement qu’une nègre blanche ?
Une Bounty à l’envers ?
Dans « Le Christ selon l’Afrique », vous faites allusion à la Côte d’Ivoire et la Libye. Quel rapport entretenez-vous avec ces deux pays ?
J’aime ces deux pays et espère pour eux paix et prospérité. Que ces deux pays retrouvent la paix sans laquelle il ne saurait y avoir développement.
Vos livres dérangent depuis « C’est le Soleil qui m’a brûlée » en 1987. Dire la vérité sans gangs semble vous réussir ?
On risque peu en disant la vérité. On y gagne toujours.
D’avoir tant de succès à chaque sortie de livre ne vous met-il pas la pression en fin de compte de la part des éditeurs ?
Non, justement ! Mon éditeur sait que je suis étrange, que toute pression aura l’effet inverse, à savoir me mettre dans la situation de refuser d’écrire. Je suis libre, et j’écris ce que je ressens, et quand je le ressens… C’est mon éditeur qui m’accompagne, pas l’inverse !
Quels sont vos rapports avec Albin Michel et comment vous situez-vous par rapport à Amélie Nothomb qui, depuis 20 ans, donne du relief à cette maison ?
Chez Albin, nous sommes une famille et chacun joue sa partition pour que les choses aillent au mieux. Nous sommes vraiment une famille.
Cela fait près de trente ans que vous vivez à l’hexagone, mais vous osez écrire avec réalisme un livre sur la société camerounaise. Comment parvenez-vous à vous être crédible en dépit de la distance ?
Je vis au Cameroun la moitié de l’année sans que personne ne s’en aperçoive. J’y suis souvent et dans mon village où j’ai hérité des terres de mes ancêtres que je travaille par ailleurs. Je cultive des produits vivriers avec mes cousins.
Au Salon du livre de Paris, vous dédicaciez à deux pas de Michel Drucker, ‘‘L’homme qui vous offrait le ciel’’. Quelle est la nature de vos rapports désormais avec votre ex ?
Aucun souci. Absolument pas de souci. Tout va bien.
Vous ne voulez plus entendre parler de politique, me semble-t-il. Pourquoi ?
Qui vous a dit que je ne voulais plus entendre parler de politique ?
C’est ce que vous m’avez laissé entendre quand je voulais vous interviewer lors de notre première rencontre.
Non, pas du tout. J’étais en pleine dédicace de mon livre, je voulais donc et je veux toujours d’ailleurs juste préserver ce qui me reste de neurones à faire des choses intéressantes. La politique en fait partie.
Dites-nous, vous qui avez obtenu divers prix littéraires (Afrique noire, François Mauriac, Académie Française, Unicef), quelles importance et valeur doit-on accorder aux prix. Ecrit-on pour avoir des prix ?
On écrit d’abord pour exprimer nos émotions, nos sentirs… Pas pour les prix. Tant mieux si on en gagne ! Et c’est tant mieux encore quand on n’en gagne pas… L’important, c’est d’exprimer cette passion, là au creux du ventre… L’important, finalement, c’est que vous aimez cet instant de partage à travers un livre
Votre mot de fin…
Quel mot ? Il n’y a jamais de fin mais un éternel recommencement.

Interview réalisée à Paris
La Régionale/ Sapia Mike

Abidjan: Appel à la solidarité

https://www.youtube.com/watch?v=qoRtRv_LqE0&feature=youtu.be

CÔTE D'IVOIRE: Emprunts bancaires:Le gouvernement facilite les mesures

l est désormais institué une quotité saisissable de 33% du salaire de même qu'une quotité cessible qui sera désormais fonction du salaire. Telle est l'importante mesure qui a été prise le 18 juin dernier en conseil des ministres par le gouvernement. "Le conseil a adopté un décret relatif au régime de la quotité saisissable... Dans le cadre des procédures de saisie de rémunération, ce décret institue une quotité saisissable unique fixée à 33% du salaire, y compris les accessoires de rémunération...."Cet extrait du communiqué du conseil des ministres met en exergue la mesure prise en vue de favoriser la capacité d'emprunt des salariés et des retraités auprès des banques. Et notamment en vue de faciliter l'accès des ivoiriens en général au logement. Si la quotité saisissable, c'est à dire la quote-part maximum que la banque peut saisir en cas de problème de remboursement, est fiée au taux unique de 33%, la quotité cessible, ou encore le plafond de rémunération que le banquier prélève, quant à lui, est désormais variable. En effet, il est désormais fixé au prorata du revenu du salarié et varie de 35% pour quelqu'un qui a le Smig à 57% pour le salarié dont le revenu est supérieur à deux millions de francs. Cette mesure , on s'en doute vient s'inscrire dans le cadre de la politique sociale du gouvernement et qui fait de la lutte contre la cherté de la vie, son cheval de bataille. Et c'est dans ce contexte que s'inscrit l'accès au logement si cher aux gouvernants. D'où le programme présidentiel de logement(PPL) présentement initié avec entre autres les projets Azito, Antilope, Ado...pour ne citer que ceux-là.

                                                   La Régionale/ Touré Arouna

France: Financement de la campagne de Chirac en 2002: Gbagbo dit avoir été sollicité

Dans le livre "Pour la vérité et la justice" co-signé avec le journaliste français François Mattei, à paraître le 26 juin prochain, l'ex-chef d'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, affirme que l'ancien ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, et l'avocat franco-Libanais Robert Bourgi, lui ont "demandé de financer la campagne électorale » de Jacques Chirac.

Dans l'ouvrage réalisé avec François Mattei, ancien directeur de la rédaction de France-Soir, et dont de larges extraits ont été transmis à APA, vendredi, Laurent Gbagbo raconte comment, en 2001, Dominique de Villepin et Robert Bourgi l'ont démarché pour « contribuer financièrement » à la campagne de Jacques Chirac, alors candidat à sa propre succession à la présidentielle française de 2002.

« Il m'a raconté́ avoir été fortement sollicité par Villepin et Bourgi en 2001 pour financer la campagne électorale de Jacques Chirac lors des électionsprésidentielles de 2002 », écrit François Mattei dans un chapitre consacré aux dossiers noirs des relations françafricaines.

Le journaliste français rapporte, également, dans l'ouvrage que Laurent Gbagbo avait une idée des « protagonistes du coup d'Etat de la Mercedes noire qui s'étaient refugiés au Burkina et capables de faire une tentative à tout moment » s'ils se savaient soutenus par des « intérêts puissants ».

François Mattei souligne les difficultés à dire « non » aux représentants des « Autoritésfrançaises lorsque ceux-ci sont militairement les patrons sur le terrain ».

« Quand il y a un tel déséquilibre entre le puissant et le faible, quelle marge de manœuvre reste-t-il au faible ? C'est ce sur quoi compte les tenants de la Françafrique », accuse le journaliste dans le livre. Plus loin, Laurent Gbagbo livre les détails de cette demande de De Villepin à François Mattei.

« C'était en 2001, je pense. Villepin et Robert Bourgi m'ont demandé́ de cracher au bassinet pour l'élection en 2002 en France. Nous étions au Voltaire, un restaurant qui est sur le quai du même nom, près de la Documentation française », précise Laurent Gbagbo soulignant que « c'était le prix pour avoir la paix, en Françafrique ».

Puis l'ancien chef d'Etat, détenu à la CPI d'ajouter qu'il a eu une « entrevue » qui s'est « bien passée » avec Chirac qui, le « raccompagnant très amicalement » lui a dit sur le perron « je ne suis pas un ingrat », en le tapant sur l'épaule.

« Je ne suis pas fier de cet épisode, mais je pensais y gagner la marge de manœuvre nécessaire pour avancer vers nos objectifs », confesse-t-il, reconnaissant qu' « on me l'a reproché́ en disant que c'était la preuve de mon double langage, que je m'appuyais sur le néo-colonialisme pour le critiquer ».

Malgré tout, il n'aurait pas donné suite aux sollicitations des deux émissaires qui « ne sont jamais revenus à la charge ».

« Je n'aurais pas accepté. Ils le savaient. Cela n'a pas amélioré nos relations. Plus tard, Chirac a dit que je l'avais manqué, je n'ai pas compris pourquoi. Il a prétendu que j'avais laissé filtrer l'information », révèle Laurent Gbagbo.

Sur le montant de la « sollicitation » de l'Elysée d'alors, les différents recoupements publiés dans le livre, font état « d'environ deux milliards de FCFA ». Ce que confirme un témoignage de Mamadou Koulibaly, Président de l'Assemblée nationale, cité dans l'ouvrage.

Reconnaissant qu'il a eu « un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002 », M. Koulibaly affirme avoir « dit au président (Gbagbo) que nous étions un pays pauvre et que nous n'avions pas d'argent pour financer des élections d'hommes politiques de pays riches », rapporte le livre.

HS/ls/APA

Afrique : Attentats meurtriers au Kenya : cinq suspects abattus par les forces de sécurité

Les forces de sécurité kényanes ont abattu cinq personnes soupçonnées d'avoir participé aux deux raids nocturnes de dimanche et lundi dernier. Les deux attaques perpétrées sur la côte touristique de Lamu ont fait une soixantaine de morts.
Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans les deux attaques meurtières perpétrées ces derniers jours près de la côte touristique ont été abattues par les services de sécurité kényans, a annoncé jeudi 19 juin le ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, le ministère indique que cinq "assaillants présumés" ont été "abattus alors qu'ils s'échappaient", ajoutant que trois fusils d'assaut AK-47 avaient été saisis, de même que des munitions.
Une vaste opération lancée par l’armée dans la zone de l’attaque
Une soixantaine de personnes ont été tuées dimanche et lundi derniers dans deux raids nocturnes, à Mpeketoni et dans un village voisin, dans la région côtière de l'archipel touristique de Lamu.
Un haut responsable a confirmé à l'AFP que l'armée kényane s'était déployée. "Il y a eu une grande opération dans la zone de Bodahai, dans le comté de Lamu. Le gouvernement a déployé des soldats dans cette zone depuis jeudi matin", a-t-il indiqué.
Les islamistes somaliens shebab liés à Al-Qaïda, que l'armée kényane combat en Somalie ont revendiqué ces attaques, mais leprésident kényan Uhuru Kenyatta a nié leur implication et accusé des "réseaux politiques locaux" liés à "des gangs criminels".

source: afrique media

Afrique: Journée mondiale des réfugiés: ils sont trois millions en Afrique

Pour la quatrième année consécutive, le nombre de réfugiés augmente sur le continent africain. L'Afrique comptait près de trois millions de réfugiés en 2013 et parmi ces derniers, seulement 170 000 d'entre eux ont pu regagner leur foyer l'an passé. Les conflits au Mali, en République centrafricaine et au Soudan du Sud ont accru les mouvements de population.

Le Kenya, l'un des cinq pays accueillant le plus de réfugiés dans le monde
Le Kenya accueille plus d'un demi-million de réfugiés sur son territoire et fait partie des cinq pays qui accueillent le plus de réfugiés dans le monde. On en dénombre plus de 500 000 à travers le pays. La majeure partie de ces réfugiés sont des Somaliens qui ont fui la guerre civile depuis le début des années 90. Dans un contexte de menace terroriste, la pression sur les réfugiés devient de plus en plus forte.

En mars 2014, le gouvernement kenyan ordonnait à tous les réfugiés urbains de se relocaliser dans les camps de Dadaab ou Kakuma. Dans le cadre de l’opération Usalama Watch – lancée début avril - des milliers de personnes ont ainsi été arrêtées dans le quartier somali d'Eastleigh, détenues dans le stade de Kasarani et envoyées ensuite, par bus, dans ces camps.

Parallèlement, plus de 350 personnes considérées comme immigrés clandestins ont été expulsées, par avion, vers Mogadiscio. Le camp de Dadaab - créé au début des années 90 pour accueillir les Somaliens fuyant la guerre civile - est désormais pointé du doigt par les politiciens kényans qui le qualifient de réservoir à terroristes.

Après l'attentat contre le centre commercial de Westgate, les députés avaient réclamé sa fermeture. Par ailleurs, entre explosions et menace d'enlèvements, le travail humanitaire a été fortement perturbé. En octobre 2011, deux employées espagnoles de Médecins sans frontières étaient kidnappées, poussant la plupart des organisations humanitaires à restreindre leurs mouvements.

Malgré la présence d'escorte de police, la menace reste permanente. Fin avril, des hommes armés ont blessé un conducteur du Haut commissariat aux Réfugiés et ont échoué à kidnapper une employée internationale qui s'était réfugiée à l'arrière du véhicule.

Une partie des réfugiés maliens au Burkina Faso
A l’occasion de cette journée mondiale des réfugiés, RFI a pris la direction du camp de Mentao, au Burkina Faso. Ce camp accueille une partie des réfugiés maliens qui ont d'abord fui l’occupation islamiste, puis les combats du nord du Mali. Ils sont toujours 137 000 dans des camps du Burkina, du Niger ou de la Mauritanie. Malgré l’intervention militaire de janvier 2013, la situation sécuritaire reste précaire dans le nord du Mali et le processus politique de paix tarde à aboutir. Les réfugiés ne croient pas qu’ils pourront bientôt rentrer chez eux, comme en témoignent les personnes interrogées par RFI dans le camp de Mentao, au Burkina Faso.

Ali Kassoum est un Malien arabe de la région de Tombouctou. Il est arrivé dans le camp avec toute sa famille et une partie de son clan constituant plus de soixante personnes. C’était le 15 mars 2012. Il s’en souvient comme il se souvient des exactions commises ensuite par l’armée malienne, lors de la reconquête des régions du nord du Mali. « Ils ont creusé un puits à la sortie de Sévaré vers Bandiagara où ils ont mis tous ceux qu’ils ont massacrés, à savoir des peaux blanches, des Touaregs et même des Peuls. A Djebali aussi, la même chose. A Tombouctou aussi, la même chose. Comment peut-on travailler avec cette armée-là ? Comment rétablir la confiance ? On ne peut pas vivre avec ; ce n’est pas possible », témoigne Ali Kassoum.

Plus loin, sous une autre tente, un vieillard caresse sa barbe. Un Touareg qui préfère ne pas dire son nom. Cela fait deux ans et demi que lui et sa famille sont arrivés dans le camp. L’Etat malien et les groupes rebelles du nord sont censés négocier pour trouver une issue à la crise. Des négociations sans cesse repoussées et auxquelles ce vieux Touareg ne croit pas vraiment. « Je n’aurai jamais confiance. S’il y aura des accords de ce genre, je serai obligé d’observer une période d’attente avant de pouvoir rentrer, pour voir si ça va ou si ça ne va pas. Si les puissances, comme la France, l’Amérique et Moscou, ne sont pas derrière les accords, il n’y aura absolument rien », confie-t-il.

Selon les Nations unies, seuls 12 000 des plus de 150 000 réfugiés maliens ont jusqu’ici osé rentrer chez eux.

Manifestation des réfugiés centrafricains au Congo
Les Centrafricains qui ont trouvé refuge au Congo depuis que leur pays est en guerre prient, chaque jour, pour que la paix revienne en République centrafricaine (RCA) et pour qu’ils y retournent. Ils l’ont exprimé, jeudi 19 juin, au cours d’une marche « pour le retour de la paix et la réconciliation en Centrafrique », organisée à travers les artères de Brazzaville, à la veille de la journée internationale du réfugié.

La police leur a accordé l’autorisation de marcher pour la paix dans leur pays et la marche est partie d’un point situé près de l’aéroport pour se terminer au ministère des Affaires étrangères où chacun d’eux a pu s’exprimer. « Nous voulons donner ce signal pour que nos compatriotes – où qu’ils se trouvent – prennent notre exemple et que nous ne soyons plus des marionnettes entre les mains de pseudo-sulfureux hommes politiques à géométrie variable et qui ne sont là que pour satisfaire leurs intérêts. Nous disons non ! Ça suffit ! », s’est exclamé un manifestant.

« Cela m’a fait très plaisir de participer à cette marche. Nous avons marché pour la paix, pour la réconciliation en Centrafrique. Que l’on soit chrétiens ou musulmans, nous sommes tous des Centrafricains. Donc nous, ce que nous voulons c’est juste la paix. La paix en RCA », a pour sa part appelé une manifestante. Une déclaration a été remise au gouvernement congolais mais son contenu n’a pas été révélé à la presse. Depuis l’éclatement de la crise en RCA, quelque 11 000 Centrafricains ont trouvé refuge au Congo. Au moins 5 000 d’entre eux ont bénéficié du statut de réfugié prima facie.

Au Burundi,un retour au pays très éprouvant
Au plus fort de la guerre civile qui a ensanglanté le Burundi, quelque 800 000 Burundais avaient trouvé refuge dans les pays limitrophes, essentiellement dans la Tanzanie voisine, certains étant restés en exil pendant plus de 40 ans.

Depuis 2002, tous ou presque ont regagné leur pays d’origine dans le cadre d’un rapatriement supervisé par le HCR, rendu possible par la signature de l’accord de paix d’Arusha en 2000 et le retour de la paix au Burundi, mais ces rapatriés font toujours face à de nombreux défis.

Le plus gros contingent de ces rapatriés avait fui le Burundi au début de la guerre civile de 1993, ils ont retrouvé sans aucun problème leurs propriétés. Cela n’a pas été le cas pour tous ceux qui ont fui ce pays durant les autres épisodes sanglants qui ont émaillé l’histoire du Burundi. C’est le cas de Jérémie Kagoma, rencontré dans le sud du Burundi il y a quelques temps : « Moi, j’ai fui le Burundi en 1972, j’avais 7 ans. A mon retour au Burundi, j’ai trouvé la propriété de mes ancêtres occupée par d’autres. Jusqu’ici, nous louons une maison à Rumonge. »

Le ministère ayant en charge le rapatriement au Burundi assure aujourd’hui que tous les anciens réfugiés ont retrouvé leurs anciennes propriétés, ou bien ont été relogés. Mais cela ne va pas sans fortes tensions dans les communautés de base, dans ce pays qui est l’un des plus densément peuplé d’Afrique et où posséder une terre est souvent considéré comme une question de vie ou de mort, par les paysans.

Autre problème qui se pose : l’intégration d’un bon nombre de jeunes rapatriés d’une Tanzanie anglophone et qui doivent s’adapter à un Burundi francophone. Charles Minani, 19 ans, a eu la chance d’avoir une place au lycée Saint-Marc, chargé de remettre à niveau ces élèves : « A mon arrivé, je n’ai pas pu m’adapter à cause de ces problèmes de langue, et lorsque j’ai appris pour ce centre de remise à niveau, je venais de passer trois ans sans étudier. »

Mais le plus grand défi pour ces centaines de milliers d’anciens réfugiés reste celui de l’extrême pauvreté qui les frappe. Ils sont totalement démunis dans ce pays classé parmi les trois plus pauvres du monde.


RFI/Sébastien Bonijol

CÔTE D'IVOIRE: VISITE DE L'ONI

En prélude à la reprise de la confection de la carte nationale d'identité,le Ministre d'Etat,Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko a visité ce jour les locaux techniques de l'ONI(Office National d'Identification).

                                  
               
                                           Ministere De L'interieur Et De La Securite

CÔTE D'IVOIRE: Le Port autonome d’Abidjan recherche 15 milliards

Le Port autonome d’Abidjan (PAA) est à la recherche de 15 milliards FCFA pour boucler le financement du projet de création de 10 ha de terrains industriels. Ce projet est la 2nde phase de la modernisation du port de pêche, dont le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a effectué la pose de la première pierre, le lundi 16 juin dernier. Les travaux sont prévus prendre fin en mai prochain et coûteront plus de 28,625 milliards FCFA. Pour le Premier ministre, il est nécessaire de rendre les ports ivoiriens plus compétitifs afin de faciliter les échanges avec l’extérieur.
Le directeur général du PAA, Yacouba Hien Sié, a relevé les contraintes à lever pour rendre le port compétitif. Notamment la faiblesse du tirant d’eau qui est de 11,5 m, l’impossibilité pour le port d’accueillir des navires de plus de 250 m, l’absence d’espaces industriels pour l’implantation de nouvelles industries et l’expansion de celles existantes.

                                                                 source: abidjan.net

CÔTE D'IVOIRE: Plus de 3 millions d’Ivoiriens vont bénéficier de la Carte nationale d’identité à partir du 15 juillet 2014

Plus de trois millions d’Ivoiriens vont pouvoir bénéficier de la Carte nationale d’identité (CNI) à partir du 15 juillet prochain, a annoncé, jeudi, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko à l’issue d’une visite dans les locaux de l’Office national d’identification (ONI), chargé de la production de ce sésame.

« C’est une visite de contrôle de la chaîne de production de la Carte nationale d’identité », a déclaré M. Bakayoko, soulignant que « la Côte d’Ivoire est autonome et est prête à produire les Cartes nationales d’identité ».

« Aujourd’hui, je suis très heureux d’annoncer une bonne nouvelle aux Ivoiriens. Nous sommes capables à partir du 15 juillet prochain à produire les Cartes nationales d’identité des Ivoiriens dans le cadre de l’identification ordinaire », a-t-il poursuivi en précisant que la capacité de production journalière oscille entre « 3000 et 4000 Cartes nationales d’identité ».

« Plus de trois millions d’Ivoiriens âgés de plus de seize ans n’ont pas de Cartes nationales d’identité », a ajouté Hamed Bakayoko. Selon lui, dans chaque commune d’Abidjan sera ouvert un Centre de collecte fixe. Il en sera de même pour chaque chef-lieu de département. S’agissant des sous-préfectures, elles seront sillonnées par des Centres mobiles de collecte.

Les originaux du certificat de nationalité et de l’extrait de naissance sont les documents nécessaires à l’établissement de la CNI dont le coût du timbre a été fixé récemment à 5000 FCFA par le gouvernement.

La nouvelle Carte nationale d'identité ivoirienne lancée en 2009 à la faveur des élections de sortie de crise a une durée de validité de dix ans. D’un format de la carte bancaire, elle est caractérisée par des données biométriques (empruntes digitales, photo…) du requérant qui doit avoir plus de seize ans.

                                                             source: abidjan.net

La coupe du monde, pas faite pour nous!

J'ai remarqué, hier, devant le petit écran, le sourire gras de l'entraîneur du Nigeria, Stephen Keshi, content, sans aucun doute, du résultat de son équipe face à l'Iran. 0-0. Sans être un spécialiste du football, sans entrer dans les détails du classement FIFA, je ne crois pas que l'Iran soit un pays de ce sport qui rend... foot et fou à la fois, comparativement au Nigeria dont les noms de ses gladiateurs dans cette autre arène résonnent encore à nos oreilles, dont les prouesses aux compétitions africaines font d'eux des figures marquantes du football du continent.
Comparons les deux équipes pour nous interroger sur cette envie, petite, d'être. D'un, le Nigeria est, cette année, à sa 5e participation à une phase finale de la Coupe du monde ( 1994, 1998, 2002, 2010, 2014); il a été en 8e de finale à ce rendez-vous mondial et a remporté, à trois reprises ( 1980, 1994 et 2013), la Coupe d'Afrique des nations; c'est la première équipe africaine à avoir remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de 1996 et elle a fait partie du Top 10 du classement mondial.
Face à ce Champion d'Afrique, l'Iran: 4e participation, cette année, à une phase finale de Coupe du monde ( 1978, 1998, 2006, 2014). Ce pays n'a jamais dépassé le 1er tour. Il a néanmoins remporté, à trois reprises, la Coupe d'Asie des Nations ( 1968, 1972 et 1976). Soit.
On s'attendait à voir une équipe du Nigeria survoler la rencontre, en jouant sans complexe. Hélas, le spectacle qu'il a offert mérite deux qualificatifs: désolant et pauvre. L'entraîneur, lui, pouvait pousser un ouf de soulagement. Ils, son équipe et lui, ont évité le pire. Une explication à cela: le complexe de l'autre que l'on ne peut pas vaincre.
Sourire gras de Stephen Keshi satisfait de la prouesse de ses poulains? Oui. Cette satisfaction dit la capitulation congénitale, ce complexe atavique devant l'autre qui habite les équipes africaines. Ce complexe ne vient pas seulement des acteurs, il est visible bien avant la compétition, à travers des expressions qui disent ce qu'elles veulent bien dire: " Faites-nous honneur en allant au moins au 2e tour...". Autrement dit, au lieu d'aller à ce rendez-vous capital avec l'idée d'aller vaincre, comme les autres, le continent, avec ses sélections nationales, résume sa présence à ceci: battons-nous pour trois matchs, sans être trop ridicules. C'est ce qui est à notre portée. Cela relève même de l'évidence, car toutes les équipes font, obligatoirement, trois matchs au premier tour.
Quand les éléphants de Côte d'Ivoire gagnent les Samouraïs bleus du Japon (2-1), tous croient à un miracle de pachyderme. Parce que les autorités politiques, les joueurs, encadreurs, officiels, représentants africains des instances du football ne croient même pas à un sursaut d'orgueil des équipes africaines. La preuve, si l'une d'elles, par miracle, arrivait en 1/4 ou 1/2 finale, ce serait la fête en Afrique. Rappelez-vous comment le Cameroun de Roger Milla, en 1990, a été accueilli sur le continent. En triomphe. Son mérite: il est allé jusqu'en... 1/4 de finale. Le triomphe des petites ambitions des pays qui ne rêvent pas grand.
Après six participations à la Coupe du monde, cette année sept, un record en Afrique, quel spectacle le Cameroun a-t-il montré face au Mexique? Quelques vaines petites foulées de félins repus de plus de 50 millions de F cfa donnés par la FIFA et l’État camerounais. Ne lui reste plus que deux matchs. Pour retourner comme il est venu. Sans gloire. Après deux participations ( 2006) et surtout 2010 où il est arrivé en 1/4 de finale, le Ghana pourra-t-il, pour sa 3e participation à cet évènement, faire plus? On en doute, avec raison. Il retournera, probablement, comme il est venu, après ses deux derniers matchs. Sans gloire, non plus.
Côte d'Ivoire, Nigeria, Algerie, Cameroun et Ghana. Que nous réservent les prochains matchs de ces cinq (5) représentants du continent? Pas grand-chose, certainement. Ce pessimisme s'explique par le fait que nous nous sous-estimons face aux rendez-vous de l'histoire qui font date. La Coupe du monde n'est pas faite pour nous; elle est pour les autres. Pauvre de nous!

jeudi 19 juin 2014

’’Il n’est pas facile de remplacer Abdou Diouf’’, selon un officiel de l’OIF

La succession de Abdou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) relève d’une gageure au regard de ’’la stature de l’ancien président sénégalais, de ses compétences et vertus incarnées’’, a estimé l’envoyé spécial de la Francophonie au Burundi, le juriste mauritanien Mohamed El Hacen Ould Lebatt.

"Je ne peux pas dire qu’il est irremplaçable. On peut simplement dire que ce n’est pas facile de le remplacer en termes de stature, de vertus et de compétences", a-t-il dit dans une interview avec RFI, en parlant de la succession de Diouf.

Depuis le sommet de la Francophonie tenu en 1997 à Hanoi, au Vietnam, ‘’il faut développer la dimension politique de la Francophonie’’, une perspective que doit prendre en compte le choix du successeur du secrétaire général sortant de l’OIF, a dit Mohamed El Hacen Ould Lebatt, ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères.

Des personnalités comme la Canadienne Michaëlle Jean, le Burundais Pierre Buyoya, le Congolais Henri Lopez et le Mauricien Jean-Claude de l’Estrac, en lice pour succéder à Abdou Diouf ’’ne manquent pas de qualité, pour défendre cette dimension politique à laquelle la Francophonie est parvenu’’, a-t-il toutefois ajouté.

Parlant des divisions enregistrées dans les rangs des Africains, sur le choix de la personnalité appelée à remplacer Abdou Diouf, il a déclaré que deux présidents en exercice de l’Union africaine et la Francophonie, Mohamed Ould Abdel Aziz et Joseph Kabila, devraient "coordonner leurs efforts à l’occasion des retrouvailles des chefs d’Etat de l’Union africaine à Malabo la semaine prochaine pour que l’Afrique, sur cette question, ne se divise pas".

Les chefs d’Etat des pays membres de l’OIF sont appelés à désigner un successeur à Abdou Diouf, à la tête de la Francophonie, en novembre prochain, lors du sommet de Dakar.

Quelque 3.000 à 5.000 personnes sont attendues à cette rencontre, selon la délégation générale en charge de l’organisation de cet événement.

                                                             source: dakar.com

Chronique: Aux feu !

C’est un pays étrange, le nôtre. Qui semble se singulariser dans tout. Sur tout. L’étrange phénomène auquel tout le monde assiste depuis bien longtemps, sans se plaindre, est, on ne sait trop, pourquoi là où existent des feux de signalisation, chargés de régler la circulation, les agents de l’ordre s’imposent, ou s’entêtent à vouloir régler la circulation. En la déréglant, en plus.
Le spectacle insolite auquel, justement, on assiste, est que cette manière de faire brouille non seulement la programmation des feux à ces endroits, mais crée d’office, le plus souvent, les embouteillages inadmissibles. La question à se poser : a-t-on besoin de feux de signalisation, singulièrement à Abidjan ? La réponse est non. Tant les exemples disent et montrent que chaque jour, les agents de l’ordre nous donnent toutes les raisons de faire croire que les feux de signalisation ne servent à rien. Sinon, qu’est ce qui pourrait bien justifier leur présence là où ils existent et fonctionnent très bien, à la grande joie des automobilistes, habitués à rouler là, sans avoir recours à des agents de l’ordre ? Rien, absolument.
Le paradoxe dans tout cela : là où les feux n’existent pas du tout, point d’agents de l’ordre. Au contraire, s’y imposent en agent de l’ordre, de manière bénévole, de jeunes désœuvrés qui tenteront de venir à bout des embouteillages que l’indiscipline au volant, une autre singularité, crée. Des fois, à quelques mètres de flics plus préoccupés à verbaliser. A…
Ce matin, sur la route que j’emprunte pour aller au travail, les agents de l’ordre n’y étaient pas. Sans doute à cause de la pluie. Les feux de signalisation, seuls, fonctionnaient. Et très bien. Je suis arrivé au boulot à l’heure. Il n’y avait pas d’embouteillage. Alors ?

2 koffi michel Jeudi 19, 06/2014

Pésidentielle 2015 en Côte d'Ivoire

17-06-2014 -15H00   Pésidentielle 2015: Aichatou Mindaoudou demande la création d'une "force d'intervention rapide" au sein de l'ONUCI, pour sécuriser le scrutin (AIP)

mercredi 18 juin 2014

La Régionale

La nouvelle plate-forme régionale d'information.....bientôt en ligne pour le plus grand plaisir des internautes africains.

Vous y retrouverez également, un accès à la plus grande base de données d'entreprises et de CV online africains. Alors ...

Requête en annulation de la composition de la CEI:Le conseil constitutionnel dit non

Le Conseil constitutionnel a déclaré, mardi, "non fondée" la requête introduite, le 30 mai dernier, par un collectif de 29 députés contre la nouvelle composition de la Commission électorale indépendante (Cei) adoptée par le parlement ivoirien.

C'est le Président du Conseil constitutionnel, le Pr Francis Wodié qui a rendu publique la décision au siège de l'institution au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne.

« Dans la forme, la saisine est recevable mais dans le fond, elle est non fondée. Car même si le Président Alassane Ouattara a déclaré sa candidature, il n'a pas encore fait acte de candidature. La période n'étant pas encore ouverte. Le représentant de celui-ci ne représente donc pas un candidat », a déclaré Francis Wodié se fondant sur plusieurs articles de la Constitution ivoirienne..

La nouvelle CEI, adoptée le lundi 28 mai par le parlement, passe de 31 à 17 membres dont un représentant du Président de la République, quatre pour les partis au pouvoir, quatre pour les partis de l'opposition, quatre pour la société civile et quatre représentants de l'administration.

26 députés issus du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI ex-parti unique) et 3 autres du groupe parlementaire Espérance avaient introduit, deux jours après, une requête en annulation du nouveau format de la CEI.


HS/ls/APA

La Régionale

La nouvelle plate-forme régionale d'information.....bientôt en ligne pour le plus grand plaisir des internautes africains.

La coupe du monde, pas faite pour nous!

J'ai remarqué, hier, devant le petit écran, le sourire gras de l'entraîneur du Nigeria, Stephen Keshi, content, sans aucun doute, du résultat de son équipe face à l'Iran. 0-0. Sans être un spécialiste du football, sans entrer dans les détails du classement FIFA, je ne crois pas que l'Iran soit un pays de ce sport qui rend... foot et fou à la fois, comparativement au Nigeria dont les noms de ses gladiateurs dans cette autre arène résonnent encore à nos oreilles, dont les prouesses aux compétitions africaines font d'eux des figures marquantes du football du continent.
Comparons les deux équipes pour nous interroger sur cette envie, petite, d'être. D'un, le Nigeria est, cette année, à sa 5e participation à une phase finale de la Coupe du monde ( 1994, 1998, 2002, 2010, 2014); il a été en 8e de finale à ce rendez-vous mondial et a remporté, à trois reprises ( 1980, 1994 et 2013), la Coupe d'Afrique des nations; c'est la première équipe africaine à avoir remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de 1996 et elle a fait partie du Top 10 du classement mondial.
Face à ce Champion d'Afrique, l'Iran: 4e participation, cette année, à une phase finale de Coupe du monde ( 1978, 1998, 2006, 2014). Ce pays n'a jamais dépassé le 1er tour. Il a néanmoins remporté, à trois reprises, la Coupe d'Asie des Nations ( 1968, 1972 et 1976). Soit.
On s'attendait à voir une équipe du Nigeria survoler la rencontre, en jouant sans complexe. Hélas, le spectacle qu'il a offert mérite deux qualificatifs: désolant et pauvre. L'entraîneur, lui, pouvait pousser un ouf de soulagement. Ils, son équipe et lui, ont évité le pire. Une explication à cela: le complexe de l'autre que l'on ne peut pas vaincre.
Sourire gras de Stephen Keshi satisfait de la prouesse de ses poulains? Oui. Cette satisfaction dit la capitulation congénitale, ce complexe atavique devant l'autre qui habite les équipes africaines. Ce complexe ne vient pas seulement des acteurs, il est visible bien avant la compétition, à travers des expressions qui disent ce qu'elles veulent bien dire: " Faites-nous honneur en allant au moins au 2e tour...". Autrement dit, au lieu d'aller à ce rendez-vous capital avec l'idée d'aller vaincre, comme les autres, le continent, avec ses sélections nationales, résume sa présence à ceci: battons-nous pour trois matchs, sans être trop ridicules. C'est ce qui est à notre portée. Cela relève même de l'évidence, car toutes les équipes font, obligatoirement, trois matchs au premier tour.
Quand les éléphants de Côte d'Ivoire gagnent les Samouraïs bleus du Japon (2-1), tous croient à un miracle de pachyderme. Parce que les autorités politiques, les joueurs, encadreurs, officiels, représentants africains des instances du football ne croient même pas à un sursaut d'orgueil des équipes africaines. La preuve, si l'une d'elles, par miracle, arrivait en 1/4 ou 1/2 finale, ce serait la fête en Afrique. Rappelez-vous comment le Cameroun de Roger Milla, en 1990, a été accueilli sur le continent. En triomphe. Son mérite: il est allé jusqu'en... 1/4 de finale. Le triomphe des petites ambitions des pays qui ne rêvent pas grand.
Après six participations à la Coupe du monde, cette année sept, un record en Afrique, quel spectacle le Cameroun a-t-il montré face au Mexique? Quelques vaines petites foulées de félins repus de plus de 50 millions de F cfa donnés par la FIFA et l’État camerounais. Ne lui reste plus que deux matchs. Pour retourner comme il est venu. Sans gloire. Après deux participations ( 2006) et surtout 2010 où il est arrivé en 1/4 de finale, le Ghana pourra-t-il, pour sa 3e participation à cet évènement, faire plus? On en doute, avec raison. Il retournera, probablement, comme il est venu, après ses deux derniers matchs. Sans gloire, non plus.
Côte d'Ivoire, Nigeria, Algerie, Cameroun et Ghana. Que nous réservent les prochains matchs de ces cinq (5) représentants du continent? Pas grand-chose, certainement. Ce pessimisme s'explique par le fait que nous nous sous-estimons face aux rendez-vous de l'histoire qui font date. La Coupe du monde n'est pas faite pour nous; elle est pour les autres. Pauvre de nous!

mardi 17 juin 2014

Pluie d'hier sur Abidjan: Quatre autres victimes enregistrées à Attécoubé

La pluie a encore fait des victimes. Il ressort en effet de sources dignes de foi que quatres personnes ont perdu la vie hier à Mossikro des suites d'un éboulement dû à la forte pluie qui s'est abattue sur la ville d'Abidjan. Il y a justes quelques semaines, quatre victimes( une mère et ses trois enfants) étaient dénombrées dans le même quartier précaire de la commune d'Attécoubé. Après que le ministre de la construction et son collègue de la famille, de la femme et des enfants sont passés sur les lieux apporter le reconfort du gouvernement, mais surtout sensibiliser sur les menaces que représente le fait de vivre dans des zones à risques, l'on était en droit de penser que la tragédie avait pris fin pour cette année. Il n'en est hélas rien puisque les intempéries viennet d'arracher à l'affection des leurs, quatre autres personnes. Allons nous assister au même rituel qui consiste à verser des larmes de crocodiles, sans véritablement prendre de mesures pour protéger ces familles? "Vous savez, seule la pauvreté peut expliquer que des gens acceptent de vivre dans des zones aussi dangereuses" déplorait un riverain du lieu du sinistre. Soit mais ainsi qu'a rechéri un autre" l'an passé, les habitants ont été délogés et ils ont même reçu chacun 150000f. Mais une fois que la pluie cesse, ils reviennent s'installer". Il revient donc aux autorités de veiller à ce que les zones déclarées dangereuses soient défininitivement débarassées  de toutes habitations.  

                                                                                                                           TOURE AROUNA Mardi 17, 06/2014 

La Régionale.com

La nouvelle plate-forme régionale d'information.....bientôt en ligne pour le plus grand plaisir des internautes africains.
Vous y retrouverez également, un accès à la plus grande base de données d'entreprises et de CV online africains.
Un projet innovant et avant-gardiste annonciateur d'un nouveau virage technologique dans l'univers de l'information numérique africaine.

Prochainement sur la toile , "un zoom sur l'actualité régionale" avec "LAREGIONALE"