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La question d’éligibilité embrasera-t-elle encore le pays ? |
Dans sa dernière parution du long week-end de la semaine écoulée, le quotidien Notre Voie barrait sa Une avec ce titre :Me Faustin Kouamé persiste et signe : «Bédié et Ouatara ne sont pas éligibles». Nombreux sont ceux qui ont lu cette interview qui anticipe sur un livre à paraître, dont le titre s'intitule: Election du Président de la République en Côte d’Ivoire 1993- 2010. Espoir, Dérives, Droit et Anti droit.
En attendant la sortie de ce livre qui ne s'inscrit guère dans une logique de provocation, mais comme le dit si bien l'interviewé dans celle d'«éclairer le débat politique», nous observons le mutisme de ceux dont le métier consiste à éclairer la lanterne des uns et des autres, surtout dans le domaine du Droit, afin que ne s'installent et prospèrent des discours où vérités dites qui ne sont justes.
"Bédié et Ouattara ne sont pas éligibles". Je n'ai pas encore lu une réaction publique des instances de ces deux leaders, après les sorties de cet illustre homme de Droit, qui dit même mettre au défi quiconque voudrait bien le contredire. Sans doute attend-on la surchauffe des soleils de l'élection présidentielle pour se prononcer.
Cette intéressante et instructive interview à lire, repose, en des termes juridiques clairs, pour nous les profanes, ce que nous croyons tous avoir liquidé, à savoir la question de l’éligibilité dans notre pays. Si pour Bédié le problème est facile à résoudre et là même encore...? Au nom de quoi va-t-on dire à un Président sortant, non frappé par la limite d'âge, qu'il n'est pas éligible?
Ne réveillons pas ce qui nous a entraînés dans nos différentes crises. Asseyons-nous et discutons franchement autour de ce qui nous rassemble. Il est encore temps, si nous le voulons. Il suffit de liquider, pour de bon, tout ce qui est conflictuel dans notre Constitution, sans ruse. Cela exigera des hommes politiques ivoiriens un sursaut d'orgueil et d'amour pour leur pays.
Pour demain, il urge, hic et nunc, de régler une bonne fois pour toutes, cette question. Mais comme on aime tant à ruser avec tout dans ce pays (on se bat au figuré déjà concernant la composition de la Commission électorale qui doit être... indépendante), Cei, les acteurs attendent. Les palabres autour de cette Commission ne sont qu'une espèce de mise en jambe, en attendant la bataille au propre pour savoir qui est éligible et qui ne l'est pas.
De grâce, ne trainons plus encore nos refus de nous entendre et l'image ce pays dans les pays des autres. Si nous aimons tous ce pays, si nous ne le prenons plus comme un immense gâteau ou chocolat que doit se partager une poignée d'hommes et de femmes tout plein d'égoïsme, et prêts à en découdre et le plonger dans le chaos , tout est possible pour des élections apaisées.
Méfions-nous des discours des hôtes de passage, pleins de certitudes concernant le climat politique ivoirien. Ils seront les premiers à plier bagages, les premiers à dire: "on a vu venir le danger..." Ne leur demandez pas: "qu’aviez-vous donc fait Excellences?". Ils sont protégés par l'onuci.
Ti Nan Kan
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