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La ministre de la santé |
La rumeur a pris il y a une semaine à Kotouba, dans le nord de la Côte d’Ivoire: quand les téléphones ont carillonné en pleine nuit, tout le village s’est mis à boire de l’eau salée pour combattre Ebola. « C’est dû à une révélation d’un monsieur. Il nous a dit que le virus était arrivé dans le pays et qu’on devait prendre du sel, en boire et se frotter le corps avec pour que la maladie parte », raconte Siamou Kobenan.
Des remèdes en vogue qui causent diarrhées
Impossible de se soustraire à la prophétie: « Si quelqu’un a une clairvoyance, on ne peut pas ne pas le croire », explique ce paysan à l’AFP. « Pour l’instant, on n’a pas eu de problème d’Ebola à Kotouba », observe-t-il pour justifier cette adhésion massive au sel, qui aurait toutefois provoqué une épidémie de… diarrhée.
Aucun cas diagnostiqué en Côte d’Ivoire
Quand bien même aucun cas d’Ebola n’a été diagnostiqué dans toute la Côte d’Ivoire, le remède en vogue dans la petite bourgade du nord du pays est tout autant utilisé dans les quartiers pauvres d’Abidjan, la capitale économique. « Tout le monde dit de boire de l’eau salée ou même manger de l’oignon contre l’Ebola », s’étrangle Évariste Kouassi, un commerçant, qualifiant de « folie » l’hystérie générale.
De fait, la Côte d’Ivoire, qui se sait très menacée par l’épidémie depuis sa découverte en mars en Guinée, à 150 km de son territoire, est proche de la psychose. Avec déjà 1.427 morts, plus d’un malade sur deux dans les quatre pays d’Afrique de l’Ouest actuellement touchés, Ebola s’impose dans toutes les conversations. Des messages de prévention sont matraqués dans les médias contre cette fièvre hémorragique extrêmement contagieuse.
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