NUELLA, la petite perle de la musique ivoirienne

Nuella une future artiste

Depuis ses débuts dans la musique en 2007, Nuella remporte les faveurs des professionnels du monde de la musique. Nominée aux PORO AWARDS 2013 dans la catégorie Meilleur Espoir Féminin, Meilleur Espoir Féminin d’Afrique aux KORA MUSIC AWARDS en 2012. Des nominations loin d’être des choix de complaisance et qui sont loin d’être finies.

Douée pour le chant et pas peureuse pour un sou, elle décide de se lancer un défi et, s’inscrit au concours national STAR KARAOKE (télé-crochet de la télévision ivoirienne la RTI) édition 2007, qu’elle remporte avant d’être sélectionnée trois années plus tard pour son second télé-crochet : AFRICA STAR, produit et présenté par Claudy SIAR, la star de la radio française RFI (Radio France Internationale). Sur ses conseils avisés Manuella devient Nuella. Durant les quatre mois que durera cette émission panafricaine qui a pour ambition de relever les talents de demain, elle éclaboussera de toute sa classe le concours lors de tous les primes écrasant de ce fait toute concurrence. Et, ce n’est une surprise pour personne lorsqu’elle décroche la première place.
En 2011, repérée par David TAYORAULT dit Totorino le Samouraî, l’arrangeur de génie que tous s’arrache, qui décide de lui donner sa chance, elle rentre en studio. De leur collaboration naîtra "DIO MIO" (Mon Dieu en italien), sa première œuvre. Une œuvre single de six titres. Malheureusement, la promotion atteint à peine sa vitesse de croisière, qu’elle est stoppée net par l’effroyable crise post-électorale que connaît sa terre natale, la Côte d’Ivoire.
Suivra un départ pour le Mali où, le Maestro Boncana MAIGA, la réclame pour travailler à ses côtés dans sa structure le Maestro Sound Distribution. Une proposition qui tombe à pic et pour laquelle, elle l’aura eu le nez creux. Un bonheur ne venant jamais seul, s’ensuivront d’autres collaborations avec l’immense star malienne Salif KEITA, Tiken JAH etc.
Mais, celle dont la vie ressemble aujourd’hui à un rêve, n’a pas toujours eu la vie rose. C’est même tout le contraire ! En effet, à voir sa joie de vivre et sa rage de croquer la vie à pleines dents, on ne se douterait pas qu’elle a subis pas moins de trente-six (36) opérations chirurgicale pour pouvoir marcher. Mais, c’est avec une certaine pudeur que celle qui est née ETTÉ Vallé Ahou Manuella parle de sa condition de handicapée. Car, il n’est pas question pour elle de se livrer à un pathos, un exhibitionnisme de mauvais goût pour s’attirer la pitié et la sympathie des gens. Les plaintes, les jérémiades et les pleurs très peu pour elle. Battante dans l’âme, elle ne s’imagine pas autrement que luttant pied-à-pied avec la vie et ses vicissitudes.
Cette belle jeune femme de 29 ans, à dire vrai, est comme toutes celles de son âge c’est à dire très coquette, adore la mode et porte ses propres créations. En effet, comme si Le Créateur s’excusait de lui avoir et de lui infliger tant de souffrances, il a été très large question dons. En plus de chanter divinement, il l’a dotée de petits doigts de fée qui lui permettent de créer et de dessiner des vêtements, des bijoux et de faire de la … décoration intérieure. Talents auxquels, il faut également ajouter des compétences en finances-comptabilité. Eh, oui ! Nuella, c’est également une tête bien pleine même si, elle n’a pu avoir son diplôme alors qu’elle était déjà en deuxième année pour raison de santé. Encore une malheureusement.
Cependant, ses compétences-là, la jeune artiste née d’un père alladian et d’une mère baoulée, espère ne jamais avoir à les utiliser. Elle, dont l’existence rime avec musique passe sa entre Abidjan et Bergame, en Italie, où l’a conduite cette malformation héritée à sa naissance et où elle doit se rendre souvent pour des soins, veut un jour être aussi célèbre que ses stars dont elle était une fan indécrottable: Whitney Houston, Marvin Gaye, Alpha Blondy et Joelle C.
Nuella dont la joie de vie est contagieuse, croit en Dieu car pour elle, Il est celui qui a conduit ses pas de bébé à la Fondation N’Daya International de Mme Thérèse HOUPHOUËT BOIGNY puis en Italie. Pays, où elle a été adoptée par une famille italienne dont elle est aujourd’hui, l’un des membres à part entière.
Elle n’oublie pas néanmoins ses compatriotes, d’autres âmes généreuses à commencer par le couple Henri et Henriette Konan BEDIE et l’ong SERVIR, la Fondation OMAÏS, Yves de M’BELLA et Konnie TOURE, toutes ces âmes généreuses dont l’élan de générosité, lui ont permis de suivre les soins que nécessitent son état, il y a de cela quelques années.

Silué ELIEL

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