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samedi 9 août 2014

Que deviennent les NANA BENZ ?


Les années 70, 80 et 90 ont vu émerger au Togo une nouvelle vague de femmes d’affaires : les NANA BENZ. 

TAEKWONDO : AHOUSSOU Jeannot ceinture Noire 6ème DAN


L’ancien Premier Ministre AHOUSSOU Jeannot (actuellement Ministre d’Etat auprès du Président de la République) a reçu des mains du Grand Maître KIM TAE son diplôme de Ceinture Noire 6ème DAN. Féicitions M. le Ministre.

Japon, le professeur Yoshiki Sasai s’est pendu

     Le biologiste japonais Yoshiki Sasai
Le corps de M. Sasai a été découvert dans la matinée par un employé au centre de biologie de l’institut de recherche public Riken, à Kobe (ouest). Transporté à l'hôpital, son décès a été rendu public deux heures plus tard.

Christiano s’offre un nouveau bijou!

Le footballeur professionnel Cristiano Ronaldo a une passion folle pour les belles voitures. Toutes les marques de voitures de luxe sont présentes dans le parking du deux fois Ballon d’Or. Mais cela n’a pas empêché le madrilène de s’offrir un nouveau bolide.

Que se passe-t-il dans les prisons secrètes de le CIA ?

   Abou Elkassim Bristel
En effet, même s’il est désormais libre, plus rien ne sera pareil pour cet italien d’origine marocaine, Abou Elkassim Bristel. Il a été arrêté au Pakistan en 2002 et livré aux services secrets américains avant d’être transféré au Maroc où il a  passé 9 ans en prison.

Miss CI 2013, un nouveau scandale!

Aïssata Dia, Miss Côte d'Ivoire 2013
Après avoir diffusé sur internet  un film dans lequel elle se mettait en scène, fumant dans un état second, au mois d’avril 2014, une vidéo qui avait défrayé la chronique et provoqué une onde de choc chez ses fans et le public ivoirien à l’époque, .Miss Côte d’Ivoire 2013, la jeune Aïssata Dia vient de récidiver. 

Musique, Eto’o déclare sa flamme à Georgette


    Eto'o-Georgette
A travers un tube du célèbre groupe camerounais, X Malea, Eto’o Fils, déclare sa flamme à son épouse Georgette. La chanson chantée et interprétée en langue locale dit en filigrane, « Mon amour, tu sais que je ne suis pas un homme parfait, mais mon cœur bat toujours pour toi ». La sortie du tube, sûrement celui de la fin de l’été 2014 est prévue pour le 09 septembre prochain.

Davido crée l’émeute à Abidjan avant son concert ce soir !


Davido, perle de la musique "naja".

L’hypermarché Sococé-Latrille d’Abidjan-Cocody, les Deux-Plateaux, a failli de peu, vivre une émeute à la faveur de la séance de dédicace de l’album de l’artiste Davido, petite perle de la musique "naja" qui se produit en concert inédit ce samedi, à partir de 18h au Palais de la culture de Treichville.

Marrakech: 19ème championnat d'Afrique d'athlétisme sénior


    19ème championnat d'Afrique d'athlétisme sénior : Murielle Ahouré, double vice-championne du monde de 100 et 200 m, Méité Ben Youssef, champion d’Afrique de 100 m, Koffi Wilfried et Ta Lou.


Ahouré

Méité

Tra Lou

Ebola, la Côte d’Ivoire atteint le niveau d’alerte "très élevé"

Depuis le déclenchement l’an dernier de l'épidémie de fièvre hémorragique d’Ebola, l’Etat de Côte d’Ivoire avait tout mis en œuvre pour éviter que cette maladie ne franchisse les frontières du pays. A juste titre puisque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle-même a décidé depuis hier, que cette épidémie constitue une« urgence de santé publique de portée mondiale » et qu’il faut une « réponse internationale coordonnée » pour« arrêter et  faire reculer la propagation internationale d'Ebola ».

CEI, Le FPI fait son entrée !

Le Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, a reçu le mardi 5 août dernier une délégation composée de l’Alliance des Forces Démocratiques conduite par le président du FPI Affi N’guessan, au ministère de l’intérieur et de la sécurité. Il s’agissait pour le ministre de répondre à une demande effectuée par cette branche de l’opposition.

vendredi 8 août 2014

Les "microbes" assassinent à nouveau

    Photo d'Archive
La police criminelle a arrêté, mardi 29 juillet 2014, le chef des "Microbes", du nom de Matcha, dans la commune d'Adjamé. Mais couper la tête du serpent n’aura pas suffi à neutraliser ces gangs !

Israël: une secrétaire d'Etat britannique démissionne

Sayeeda Warsi juge la position du Royaume-Uni sur le conflit à Gaza "moralement indéfendable". Londres défend le droit d'Israël à se défendre.

Ebola : L’OMS décrète l’état d’urgence

Dr Margaret Chan, Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
La crainte de propagation de l’épidémie de la fièvre Ebola est aujourd’hui au niveau mondial.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est réunie mercredi et jeudi à Genève pour statuer sur l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola  pour décider si cette épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée mondiale ».

Un vigile assassiné lors d'un cambriolage
















Dans la nuit du 5 au 6 août dernier, des attaques criminelles ont été perpétrées à plusieurs endroits de la ville d’Abengourou. Dans les locaux régionaux de la mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci), dans ceux du syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire (Sntmvci) et dans un autre magasin de marchandises situé au marché du quartier "Agnikro". Bilan : un vigile assassiné et d’importants biens matériels emportés. Abdoulahi Agaly le vigile des lieux a été assassiné par les malfaiteurs. Les bandits dans leur assaut, ont traîné le corps ensanglanté de l’infortuné avant de le projeter dans la broussaille derrière le bâtiment. Pourquoi en sont-ils arrivés à ôter la vie à ce vigile né seulement en 1997 à Mopti (Mali) et père d’un enfant de 8 mois ? A-t-il tenté de s’opposer à leur projet ? Ou alors reconnaissait-il certains des malfaiteurs ?

3000 prisonniers graciés par le Président Ouattara

la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (photo d'archive)







Les ivoiriens ont célébré hier mercredi 07 Août, le 54ème anniversaire de l’accession de leur pays à la souveraineté nationale. En prélude à cet événement, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a pris un décret à l’issue d’un Conseil de ministres, accordant la grâce présidentielle à 3000 prisonniers, soit 30% de la population carcérale.

Didier Drogba lâche les Eléphants?

    Après douze années de bons et loyaux services Didier Drogba, jette l'éponge
« C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai décidé de mettre fin à ma carrière internationale. Ces douze années passées en équipe nationale ont été immenses en émotions. De ma première sélection à mon dernier match il a toujours été important pour moi de donner le meilleur de moi-même pour mon pays ».C’est par ces propos que l’emblématique capitaine des Eléphants met fin à son idylle de 12 années avec la sélection ivoirienne.

Davido, en toute «Indépendance», le 9 août à Abidjan !


C’est  sûr, l’artiste Nigérian le plus en vogue actuellement sera à Abidjan. A peine majeur, Davido qui fait son trou  aux Usa, est devenu une véritable coqueluche sur le Continent africain. Et c’est ce «virus» musical qu’il transmettra, le 9 août, par un concert unique, aux Abidjanais, au Palais de la culture, à l’esplanade de l’Oiseau-livre, à partir de 18h. A la faveur de la fête des 54 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août. Une venue, en «toute indépendance», pour communier avec le peuple ivoirien qu’il sait friand de musique élaborée. D’autant plus que sa venue, au lendemain de la crise post-électorale, avait été ajournée, sine die. 

Le virus de l’Ebola, quand brûler les corps devient vital

   Brûler les corps devient vital
Après avoir fermé sa frontière, toutes ses écoles sans exception, 516 cas et 282 morts, le chef d’Etat du Libéria, SE Mrs Ellen-Johnson SIRLEAF, ne sait plus à quel saint se vouer et vient de décréter un état d’urgence de 90 jours en espérant freiner le virus de l’Ebola qui se déchaîne et va dans tous les sens. Idem pour la Sierra-Leone qui a également décrété un état d’urgence. Les armées des deux pays

« Les grosses fortunes cachent le plus souvent des cœurs en peine »

    Tiburce Koffi, écrivain, dramaturge et journaliste ivoirien.
« L’amour est un grand pleur » porte à 3 votre production en tant que nouvelliste. Doit-on conclure que la nouvelle est votre genre de prédilection ?
Je ne le pense pas. Je me réclame plutôt du théâtre, de la poésie et de l’essai qui déterminent mieux que tout autre genre, mon rapport aux lettres. L’essentiel de mon activité et de ma production intellectuelle tourne autour de ces trois genres. Ma posture actuelle en récit, notamment la nouvelle, fut une recommandation de mon maître Bernard Zadi qui m’a déconseillé de frapper à la porte des éditeurs avec la poésie et le théâtre, si je tenais à me faire un chemin en littérature. Et ceci, pour des raisons que vous savez, sans doute : ce ne sont pas des genres populaires, donc ils ne sont pas rentables. Zadi m’a donc conseillé de commencer par de courts récits afin d’intéresser les éditeurs et les lecteurs. C’est après cela que, selon ses conseils, je devais commencer à faire publier mes recueils de poèmes et mes pièces de théâtre. J’en compte au moins une dizaine qui ont, presque toutes, subi l’épreuve de la scène. Mais j’avoue que j’ai, depuis, pris goût à la nouvelle. J’en écris considérablement. Mon quatrième recueil de nouvelles est d’ailleurs bouclé. Mais je n’éprouve pas le besoin de le faire publier maintenant. J’ai des projets artistiques plus urgents et plus importants.  

La fin que vous proposez pour la nouvelle « La grande correction », semble fonctionner comme un reproche à Aline Ka d’accorder trop d’importance au corps, à son intimité féminine notamment que vous exposez en déchéance. Que doit-on retenir ?
Non, mon héroïne ne fonctionne pas comme cela. C’est plutôt sa rivale, l’épouse de Georges Elogne son plus qu’amant, qui peut être suspectée d’être obsédée par les qualités plastiques d’une femme. En fait, quand elle découvre la nudité d’Aline Ka à l’issue de violence qu’elle a exercée sur cette dernière, elle se rend compte que cette rivale, maîtresse de son mari, et qu’elle redoutait tant car elle était la source des infortunes conjugales que vivait son foyer, eh bien, elle se rend compte que finalement, cette fameuse Aline Ka n’est qu’une femme comme toutes les autres. C’est le sens de ses paroles à la fin de la scène de la bastonnade qu’elle a administrée à Aline qu’elle a mise à poils : « C’est pour ça là que tu te laisses mourir ? Tu m’entendras ce soir, Georges ! » Une manière de dire que cette Aline n’a, au physique, rien de particulier qui puisse justifier que Georges se soit entiché
pour elle jusqu’à un point suicidaire. 

Croyez-vous les femmes, ici l’épouse et la maîtresse de Georges, capables d’aborder avec autant de patience, un sujet qui fâche ?
Bien sûr. Ce sont, en réalité, des choses plus courantes que vous ne le croyez. Les rivaux et les rivales distingués sont capables de discuter froidement entre eux de l’objet de leurs convoitises réciproques. Mais j’avoue que ce sont des choses qui demandent un niveau d’éducation et de compréhension élevé des relations amoureuses et des choses de la vie. 

La nouvelle « Pozo » porte en second titre « la piste du souvenir » ; c’est la suite de « Pozo là-bas » publiée en 2005 dans « L’embarras de Dieu ». Dans ce second volet, vous tuez le personnage d’Ademola. Pourquoi ?
Ce n’est pas de gaîté de cœur que je l’ai fait. De nombreux lecteurs ivoiriens ont été mécontents pour le fait que, dans ce récit, j’aie amené l’héroïne Marie-Josèph Kassy, une jolie ivoirienne, institutrice de son état affectée dans un village sans électricité, à coucher avec le personnage d’Ademola. Ce dernier est un vilain et sale commerçant d’origine étrangère. Ils ont trouvé que la scène de ces échanges charnels que je pense avoir superbement décrits, était inacceptable, à la limite anti patriotique ! Précisons que le texte a été publié en 2005, en pleine période de délire patriotique en Côte d’Ivoire. Et de nombreux lecteurs m’ont supplié de réparer cette ‘‘injustice’’. J’en avais ri, au départ ; puis, après, j’ai fini par réaliser que cela avait choqué plus de lecteurs que je ne le croyais. Pour apaiser le mécontentement de mon lectorat, j’ai donc fait la promesse d’écrire la
suite de cette histoire. Voilà comment j’en suis arrivé à tuer Ademola dans ce second épisode de Pozo.

Alors vous présentez Ademola comme un imposteur affectif, un intrus amoureux. Ne paye-t-il pas finalement pour son statut d’étranger aux lois de l’amour et d’étranger tout court ?
Je suis très gêné par cette fin des choses, mais c’est finalement comme cela que les choses pourraient être interprétées. J’avoue que, finalement, ça m’a gêné, même si cela a fait plaisir aux nationalistes forcenés. 

L’écrivain n’est-il pas en fin de compte, l’otage des lecteurs dont il porte les aspirations et rêves ?
Oui, cela arrive plus souvent qu’on ne le croie. En tout cas, dans mon cas, j’avoue que c’est ce qui m’est arrivé.


Est-on en droit de vous reprocher d’atterrir dans un univers marchand avec ce livre qui, malgré ses qualités stylistiques, ne parle que de rapports amoureux, thèmes propres à des auteurs comme Biton, Anzata et ceux d’Adoras ?
Non. J’avais envie d’écrire un livre gai, car mes livres antérieurs sont trop graves dans le ton et le contenu. Je suis resté essentiellement un tragédien. Ce livre a permis aux lecteurs de s’évader réellement et de découvrir de nombreux aspects plaisants de la vie, surtout les intrigues et autres maladies d’amour.

Apprend-on finalement, comme vous l’auriez aimé l’enseigner à votre fille Mokan Melody, l’amour et ses corollaires ? Comment ?

Non. Mais il ne faut se méprendre sur le texte de la dédicace : l’amour, pris dans le sens de rapports affectifs, sentimentaux et charnels entre deux personnes, est la chose qui instruit le plus l’homme dans sa recherche du bonheur et de compréhension des choses de la vie. Et j’y dis clairement que, puisqu’en tant que son père, je ne puis l’initier à ces choses, je l’en instruis par ce livre. Le livre reste un des moyens d’instruction et d’éducation les plus efficaces et les plus sérieux.

Dans votre sélection des nouvelles, n’avez-vous pas, en le rangeant dans ce livre, couru le risque de sous classer la nouvelle « … bluesy ! » cette musique de mots à l’encontre des maux de l’amour ?
Je pense que sur le plan stylistique, la première nouvelle, « Le ticket de la délivrance » n’a vraiment rien à envier à « … bluesy ! » Dans aucune de ces nouvelles, je n’ai, d’ailleurs, renoncé à peaufiner l’écriture : la poésie reste toujours l’enveloppe formelle de mes textes. Mais je reconnais que « … bluesy ! » est d’un niveau d’écriture relativement plus élevé que les autres. 

Que pensez-vous prostituées ? 
Ce sont des victimes des systèmes sociaux, notamment capitalistes qui réduisent finalement l’homme à une chose marchande, monnayable à souhait.

La dernière nouvelle me semble trop optimiste. Et croyez-vous que l’amour puisse trouver intérêt encore auprès des hommes de ce siècle si compétitif, capitaliste, obéissant servilement au Dieu argent ?
Oh si. L’amour continuera d’habiter le cœur des hommes à tous les âges de l’histoire de l’humanité. Il a instruit l’homme des cavernes, illuminé le cœur des brutes et des criminels, embelli l’âme des poètes et de tous les artistes au monde. Les femmes n’en finiront jamais d’attendre d’un homme qu’il leur susurre à l’oreille ‘’je t’aime’’. C’est le mot magique qui se conjugue à tous les temps, sur tous les modes et sous toutes les formes. Dans toutes les langues, existe la phrase ‘‘je t’aime’’. Ce ne sont pas tous les hommes ni toutes les femmes qui se laissent enlaidir l’âme par l’argent. Les grosses fortunes cachent le plus souvent des âmes et des cœurs en peine parce qu’en manque d’amour. Je connais beaucoup de gens riches qui envient les artistes, ces gens souvent pauvres, mais libres et tant désirés par les femmes pour leur grandeur d’âme et de coeur !
    
Votre recueil et ses personnages étant optimistes,  l’amour ne serait-il pas, finalement, un grand rire ? Pourquoi ?
Oui. Un grand rire. Une immense et douce plaisanterie. C’est pourquoi, après les grandes ruptures et déchirures amoureuses, vient toujours le temps de la grande et véritable amitié. Car les vraies amours ne meurent jamais. Elles se transforment. 

Interview réalisée par MIKE SAPIA

La Côte d’Ivoire fête ses 54 ans


Abidjan a fait sa toilette ! Les services de salubrité de la ville sont à pied d’œuvre pour rendre rues et communes propres. Les drapeaux Orange-Blanc-Vert flottent partout dans la capitale économique. Dans les institutions, les grands carrefours, les artères principales, tout est fait pour nous rappeler le 7 août 1960. Le 7 août 1960, jour de la proclamation de l’indépendance de la Côte d’Ivoire par Félix Houphouët Boigny.
« Voici arrivée pour toi, ô mon pays, mon pays bien aimé, l'heure tant attendue où ton destin t'appartient entièrement. Peuple de mon pays, laisse éclater ta joie, tu mérites cette joie. (…) Tu es libre. (…)
En ce jour béni du 7 août 1960, je proclame solennellement l'indépendance de la Côte d'Ivoire, je vous remercie. »Felix Houphouët -Boigny
Ce jeudi 7 août 2014, comme à l’accoutumée, la Côte d’Ivoire indépendante célèbre, 54 ans après, cette liberté retrouvée. Les festivités officielles de ce 54ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire vont se dérouler au Palais présidentiel.
Plusieurs détachements issus de la Gendarmerie, de la Police, des Eaux et Forêts, des Douanes et des FRCI vont se succéder fièrement lors du traditionnel défilé militaire. Des coups de canons seront tirés lorsque le Chef de l’Etat fera la revue des troupes. Une démonstration de la puissance de feux de l’armée de la Côte d’Ivoire, de la Nation Souveraine. Un Reflet de la discipline et du lien nation-armée !
Après quoi, toutes les forces vives de la Nation représentées par les syndicats réaffirmeront, présenterons leurs doléances au Chef de l’Etat et aux institutions de la République.
Pour boucler les festivités, une compétition d'art pyrotechnique réunissant trois pays: Brésil, Chine, France, se déroulera le samedi 8 août au palais de la culture. Des concerts d'artistes, des jeux avec les sponsors ainsi qu'un espace gastronomique sont prévus pour le bonheur des ivoiriens.
Vive le 54e anniversaire de l’indépendance, vive la Côte d’Ivoire!
Jef AMANN

Le droit de ne pas être d’accord

Poignées de mains
Elle est amusante, la démocratie à l’ivoirienne. Tout se passe, presque, comme s’il était interdit de tenir un discours contraire à l’autre, même sans convaincre. Chez bon nombre d’acteurs de la vie politique ivoirienne, la « parole libérée » des pesanteurs du parti unique, le temps de l’unanimisme triomphant de façade, devrait fonctionner de nos jours comme hier : le Chef a dit.  C’est ainsi, parce qu’il a dit. C’est mal comprendre ce qui fait l’essence de la démocratie : le discours pluriel, même à l’intérieur d’une famille politique, qui devrait s’accompagner d’un minimum de courtoisie, y reposer même dans l’affirmation des désaccords dont se nourrit la démocratie.
Dans un pays comme le nôtre qui n’est pas encore sorti des turbulences nées de nos crises de tous ordres, ce droit à ne pas être d’accord sur tout, à propos de tout, doit nourrir l’espérance façonnée dans le moule de nos différences non muettes. Et non prendre la forme d’un délit d’affirmer sa part de refus, de désaccord.
Les pugilats verbaux auxquels on assiste depuis deux semaines entre un député de la République et sa famille politique ; entre un président de parti et sa ligne dure, montrent bien que le chemin qui mène au droit à la différence est à tracer. Pour tous. Afin que la volonté commune de vivre ensemble, dans nos différences, prospère et liquide cette interrogation qui baigne le plus souvent le discours politique ambiant : « Qui est-il pour oser contredire, être en désaccord avec ?... » La réponse est : au nom du droit qu’a tout citoyen de se prononcer sur un sujet qui engage la vie de la Nation, de son parti. Dans la sincérité.
Dans ce pays, avec l’itinéraire désopilant des uns et des autres, changeant d’opinion comme de sous- corps, on se rend bien vite compte que nombreux sont ceux qui portent des habits de déguisement, selon le climat politique. A choisir entre ceux qui marchent masqués dans la République et ceux qui disent leur part de vérité, sans masque, n’est-ce pas qu’écouter les seconds est un salut pour notre jeune démocratie ? Assurément. Parce qu’il est interdit d’interdire la liberté de penser, de se tromper sincèrement, même de se dédire (« seuls les imbéciles ne changent pas ») sans que la démocratie en souffre.
La démocratie à laquelle aspirent les populations ivoiriennes, longtemps éprouvée par des années des blocs antagonistes qui ont plombé leur avenir, est celle débarrassée des intolérances de tous les bords. Il ne suffit pas de la chanter, il faut la vivre. Dans nos différences. Et dans la courtoisie.

Par Michel KOFFI

mercredi 6 août 2014

Une île émerge sans prévenir au Japon


Aujourd'hui encore, cette île n'a pas fini de surprendre!

En effet, elle a récemment fusionné avec une île déserte. A toutes les deux, elles mesurent désormais 1550 mètres d'est en ouest et 1350 mètres du nord au sud et il y a de forte chance qu'elles s'étendent.

Les médias japonais ont enregistré des images mercredi, affichant les trois cratères de l'île, dont deux produisent de la lave. Allant jusqu'à 2000 mètres d'altitude, une nuée de poussière flirte avec le ciel, puis retombe à plusieurs centaines de mètres du cratère.

Depuis 1945, cinq îles se seraient soudainement formées dans les eaux du Japon, où séismes et volcans, n'en finissent pas de secouer la géographie.

Pour le coup, cela faisait 40 ans qu'une île n'avait pas émergé dans cette région, offrant une terre de plus à l'actif du paysage japonais, composé de 6852 îles dont les quatre principales sont Kyushu au sud-ouest, Shikoku au sud, Honshu au centre et Hokkaido au nord.

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Yopougon,on se bat pour l'eau


Des perturbations importantes dans l’alimentation en eau potable se font de plus en plus fréquentes dans la ville d’Abidjan qui, à elle seule représente 70% de la consommation nationale. Ce sont de milliers de personnes qui boivent ainsi de l’eau provenant de sources non améliorées. Et cela n’est pas sans incidence sur les populations. Pour preuve, des affrontements liés au manque d’eau ont justement fait plusieurs blessés hier mardi dans la commune de Yopougon. Des sources concordantes soutiennent qu’une pénurie d'eau qui dure depuis plusieurs jours serait à l’origine des heurts. Les populations en quête d'eau se seraient ruées sur des points d'eau de fortune et la bousculade pour s'approvisionner en eau a dégénéré en affrontements, faisant plusieurs blessés dont des femmes et des enfants.
Le manque d’eau salubre, on le sait a de nombreuses répercussions sur la santé des populations. Des enfants meurent de maladies diarrhéiques tandis que d’autres ; en particulier les filles, sont privées de leur droit à l’éducation parce qu’elles doivent passer du temps à aller chercher de l’eau au lieu d’être sur les bancs de classes.
C’est ici l’occasion d’interpeller les responsables de la Sodeci sur ces fréquentes pénuries dans les quartiers d’Abidjan, notamment à Yopougon et à Abobo ; et d’espérer que les chantiers d’envergure entamés par les autorités ivoiriennes renforcent effectivement l’alimentation des populations en eau potable.

Jean-Marie TIEMELE

L’enfant terrible du show-biz ivoirien

     DJ ARAFAT
Un succès que viendra couronner le KORA du Meilleur artiste masculin de l'Afrique de l'Ouest lors des Kora Music Awards2012. Né le 26 janvier 1986, il a fait ses armes en tant que disc-jockey dans un maquis de la place. Créateur prolifique, il est à l’origine de danses telles que le Kpangô, le Kpankaka etc. qui, chaque fois font le buzz.
Surnommé l’enfant terrible du show-biz ivoirien, DJ Arafat est un enfant de la balle. En effet, il est le fils du regretté HOUON Pierre dit Wompy, arrangeur et musicien célèbre pour sa rigueur et son professionnalisme et Tina Glamour, artiste sulfureuse, très connue pour son franc-parler, ses frasques mais également demi-frère de TV5, artiste également. Idéalisé et déifié par ses fans, ce jeune homme est assurément ce qu’on appelle un artiste "bankable" car chacun de ses concerts, déplacements drainent un monde fou quand ces faits et gestes suscitent toujours un intérêt certain.
Son style, ses moindres mouvements ainsi que son langage sont scrutés à la loupe par ses milliers de fans qui n’hésitent pas à chanter ses louanges, à se mettre en quatre pour lui, à contribuer à sa renommée parmi lesquels, on trouve des célébrités et non des moindres telles que les footballeurs internationaux Didier Drogba himself, Samuel ETO’O et Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, etc.
Talentueux, grande gueule, provocateur, beau gosse, fashion, swagg, sûr de lui, il n’est à n’en point douter le prototype de la véritable star. Car, il a ce petit quelque chose qui fait la différence entre un simple artiste et une star, entre lui et ses concurrents. Qui essaient tant bien que mal de se hisser à la hauteur de cette forte tête dont la vie est l’image de celle de sa génitrice ;sulfureuse.
Un mode de vie qui tire son essence de nombre de scandales, car comme tout artiste talentueux sans cesse sous le feu des projecteurs et constamment présent dans les tabloïds, Arafat est un adepte des faits divers.Des frasques qui ne se comptent plus et qui alimentent sa légende. Entre le tabassage de sa petite-amie filmée par des mains occultes ( ?) et diffusé opportunément sur les réseaux sociaux, ses démêlés avec les organisateurs de spectacles qui l’ont souvent conduit au commissariat et dont le dernier en date est son absence lors de la cérémonie de clôture du MASA le 8 mars dernier, alors qu’il avait touché la quasi-totalité de son cachet, ses insultes et autres querelles avec ses concurrents par chansons interposées, Yôrôbô, mène sa vie tambour battant sans se soucier du qu’en dira-t-on ; des avis du monde des bien-pensants.Adepte du monde virtuel, il mène sa vie par réseaux sociaux interposés comme La star de cinéma qu’il rêverait sûrement d’être.
Mal entouré, régnant sur une cour de pieds-nickelés, de pique-assiettes ; de véritables parasites plus que de professionnels dont il est Le roi incontesté, Arafat, sans véritable concurrent est devenu au fil des années ingérable, indiscipliné et peu professionnel. Malgré son talent fou, sa mauvaise réputation tend aujourd’hui à le précéder même s’il est indéniable que ses milliers de fans, les "Yôrôbô Gangs" sont prêts à suivre leur idole en enfer.
C’est au vu de tableau peu reluisant que son père avait décidé de prendre le taureau par les cornes pour s’impliquer dans la carrière de ce fils si doué mais en même temps si destructeur, si hermétique aux remarques et si peu conscient de son rôle et de l’impact de ses agissements sur les jeunes, ses premiers fans ; une l’opinion publique qui commence à élever la voix et montrer des dents et n’hésite plus à l’accuser de tous les maux, lui dont les frasques et autres scandales commencent à l’exaspérer et qui s’inquiète pour leurs enfants, des fans de plus en plus jeunes. Quand ses détracteurs de plus en plus nombreux que ses faux-pas réjouissent et qui ne rêvent que la chute du roi.
Malheureusement, l’opération "il faut sauver le soldat Arafat" n’aura pas lieu car ce père, artiste- musicien, ingénieur du son et arrangeur émérite, connu pour sa rigueur et son professionnalisme, est décédé subitement dans des conditions assez mystérieuses-il a été retrouvé le mercredi 31 octobre 2012 au matinsans vie dans sa chambre de l’Hôtel des Députés à Yamoussoukro-alors qu’il prenait part en tant qu’ingénieur du son de Meiway à la Caravane de la paix et la réconciliation.
Déliant encore plus les mauvaises langues qui aujourd’hui, vont jusqu’à prétendre que son succès serait dû à un pacte qu’il aurait signé avec le diable à l’instar de Faust et Raphaël de Valentin, les héros des romans de GOETHE et de Honoré de BALZAC dans "Faust" et dans "La Peau de Chagrin" ;deux jeunes gens dont la vie va basculer après avoir accepté de lui vendre leur âme pour des raisons pécuniaires, cette richesse qui vous permet tout, de briller en société et vous attire la gloire. Des pactes qui finiront par avoir raison d’eux puisqu’à la fin les deux héros finissent malheureux, amers, seuls, pleins de regrets, rêvant d’arrêter le temps pour profiter de leur jeunesse et de l’amour de leur bien-aimée ; leur unique prière étant désormais de revenir en arrière. Mais, ils meurent en n’ayant pas eu véritablement le temps de profiter de ni leur jeunesse ni de leur richesse encore moins de leur gloire.
Vrai ? Faux ? Toujours est-il qu’il qu’on l’aime ou pas, il reste La star incontestée de la mouvance Coupé-décalé et un des artistes les plus talentueux et les plus en vus du show-biz ivoirien.
SILUE ELIEL

Un sérum se serait révélé efficace contre l’Ebola

           les ravages du virus Ebola
Selon la chaîne américaine CNN, un représentant des National Institutes of Health (agences gouvernementales américaines chargées de la recherche médicale) est entré en contact avec l'ONG Samaritan's Purse, où étaient employés le Dr Kent Brantly et l'aide- soignante Nancy Writebol. Ces deux Américains auraient ainsi été soumis à un traitement expérimental du nom de ZMapp, développé par Mapp Biophamaceutical Inc, à San Diego en Californie.
Ce sérum, qui aurait servi à leur guérison, n'avait auparavant jamais été essayé sur des humains, mais montrait déjà des résultats concluants sur des singes. En effet, quatre singes atteints d'Ebola avaient survécu après avoir reçu une dose de ZMapp, 24h après le début de la maladie. Bien qu'il ne s'agisse que d'un produit expérimental, Kent Brantly et Nancy Writebol auraient survécu après avoir reçu ce traitement.
On apprend que ZMapp est un anticorps développé à partir de cellules de souris infectées. Alors que sa condition physique était dégradée, Kent Brantly s'est vite remis sur pieds, et l'aide-soignante Nancy Writebol a réagi de façon moins spectaculaire mais hier, son état de santé était décrit comme stable.
Le National Institutes of Health a confirmé avoir des contacts avec l'ONG Samaritan's Purse, à travers une chercheuse qui ne représentait pas ''officiellement'' le gouvernement américain. L'envoi du médicament aurait été organisé par Mapp Biopharmaceutical, structure à l'origine de ce sérum.
Petit Jemil

Filière anacarde «Priorité aux nationaux» !

                      La Régionale par SILUE ELIEL- Monsieur DIABY Louckman, Directeur d'Africajou.

Malgré les multiples problèmes auxquels vous êtes sans cesse confrontés, vous essayez tant bien que mal de mettre en place une industrialisation de cette filière…Pour rappel, il faut savoir que la Côte d'Ivoire, est le 2e producteur mondial et 1er exportateur mondial de noix de cajou avec 550. 000 tonnes estimées pour la campagne 2014, aujourd'hui on transforme selon les spécialistes moins de 10% mais je dirais entre 5 et 7%. Une énorme différence vu que la production augmente vite en moyenne par an, malheureusement l'industrialisation ne suit pas.
Les différents ateliers que le ministère de l'industrie a organisés avec celui de l'agriculture, il est prévu d'avoir 50% de la production locale transformée d'ici 2016 et 100% d'ici 2020. J'espère qu'on pourra le faire… Il y a déjà de grands groupes sur la place mais ce sont des groupes étrangers et ce n'est pas péjoratif que de le dire, à savoir Olam, Ups auxquels desquels, on trouve quelques ivoiriens qui essaient tant bien que mal de s’en sortir dont nous.
Mais comment faites- vous réellement, puisqu’il n’est tout de même pas donné avec vos maigres moyens d’affronter ces géants?Oui c'est difficile mais il faut dire que nous, nous exportons principalement vers les Etats-Unis. Je pense que nous avons encore une certaine marge de manœuvre vu les quantités transformées ici. Les grands groupes comme Olam, Kazaa ou groupe UPS, eux ont des marchés déjà acquis. Nous, nous avons de nouveaux marchés au niveau de la Russie, des pays du Golfe et de la Chine où il y a de nouveaux consommateurs. Il faut dire que bien que la noix de cajou est un produit de luxe et nous, nous arrivons quand même à la vendre.
Justement comment cette amande peut- elle être un produit de luxe alors que nous sommes le 2e pays producteur ?Simplement parce que la transformation ne se fait pas chez nous, elle se fait en Europe.
A quoi servent vos industries alors?A vendre en Europe, à faire entrer les devises, à donner de l'emploi à des ivoiriens.
Et qu’est-ce qui vous empêche de la transformer ici?Si on en transforme ici. Dans la noix de cajou, vous avez 3 niveaux de consommation. Le décorticage simple qui est la transformation de base. Après vous avez le calibrage et l'emballage d'amande blanche qui constitue 80 à 90% de la production des usines en Afrique. Dans le produit fini, il y a les amandes blanches et les amandes torréfiées, grillées et salées qu'on trouve dans les supermarchés.
Olam transforme juste un peu en grillé, mais 90% est vendu en amandes blanches en quantité de 23 kg en moyenne et ça se vend par container. Ce que nous vendons, ce n'est pas en 30 grammes comme dans les supermarchés. Quand le produit arrive aux Etats-Unis, ils font une dernière transformation, ils vont le saler au goût des européens et de leur marché puis les revendre en petite quantité de 20 à 30000 grammes dans leur supermarché, et c'est vendu relativement plus cher.C'est pour ça que je dis entre guillemets, que c'est un produit de luxe parce que quand ça nous revient d’Europe, c'est encore plus cher dans nos supermarchés.
Cette transformation coûte aussi cher que ça pour que vous n’en fassiez que de petites quantités ?On peut le faire, Olam en fait un peu, nous nous en faisons un peu. Il faut peut être expliquer aux gens que ce qui est rare, est cher. Nous pensons qu'avec le temps, quand nous arriverons à transformer disons 50% de notre produit localement, peut- être que les prix vont baisser dans les supermarchés si, c'est fait par des nationaux. Et puis, il y a quelque chose que les gens ne savent pas. Ils me disent « oui, mais nous achetons le kilo de noix à 250 FCA avec les paysans et puis nous vendons le kilo dans les supermarchés à 400 voire 500 ». Mais ce que les gens ignorent, ce n'est pas un kilo de noix qui donne un kilo d'amandes. C'est un rapport quasiment de un à cinq.
C'est à dire que pour faire un kilo d'amandes, il vous faut faire 5 kilos de noix brutes déjà. Donc si vous l'acheter à 250 FCFA, ça vous revient en réalité à 1000FCFA. Et après, il y a le coût de la transformation, la main- d’œuvre, l'électricité, les impôts et après vous vous retrouvez avec un produit qui, en définitive vous revient autour de 3000 FCFA. De plus, il faut bien que vous fassiez une marge pour que les gens puissent revendre. Quand on aura éliminé beaucoup de main- d'œuvre et que les machines vont faire des économies d'échelle, peut-être que ce qui se vend aujourd'hui à 4000 FCFA va se retrouver à 3000 CFA.
C'est tout de même aberrant de la faire partir à l'étranger et que ce soit l'étranger qui nous la ramène en produit fini pour nous l'imposer à des prix élevés dans nos supermarchés…Nous ne sommes pas obligés de l'envoyer là-bas. C'est simplement parce qu’il n’existe pas encore de marché local. Combien d'ivoirien consomment des arachides à plus forte raison des noix de cajou ?
Les arachides ou cacahuètes, ça, on en trouve tout de même à tous les coins de rues…Oui mais ils sont combien à en acheter en apéritif? En Europe pour avoir été souvent dans les supermarchés là-bas, les européens ne connaissent pas les fruits de saison, ils veulent pouvoir manger tout ce qu'ils veulent à n'importe quelle saison. Donc, ils n’hésitent pas à acheter tout ça en y mettant le prix. Nous, ici, c'est pas très cher parce qu'ici le kilo d'amande va se vendre autour de 4000 voire 5000 FCFA. En Europe, le kilo d'amandes grillées, c'est autour de 40 euros. C’est-à-dire 26.000 FCFA.
Mais ils sont vus comme des produits exotiques et ont donc tendance à coûter plus cher que les autres produits…Vous comprenez pourquoi nous préférons vendre en Europe ? Si nous pouvons faire plus de marge là-bas, pourquoi, me prendre la tête à chercher à satisfaire un marché local qui n’existe pas encore véritablement? En vendant par container, nous n'avons pas de frais de distribution, pas de commerciaux à rémunérer. On sait d’avance que les gens en ont besoin là-bas.
Quand vous dites que vous vous sentez bien, vous voulez parler spécifiquement de votre cas?On ne veut pas augmenter nos problèmes même si c'est un milieu extrêmement pourvoyeur d'emploi. L'Etat depuis l'année dernière a essayé de voir comment booster la transformation, mais pour cela, il va falloir accélérer les choses, si on ne veut pas que demain, ce ne soit que les grands groupes internationaux qui aient le monopole. Car dans mon réseau, nous avons près d'une dizaine d'usines en création en Côte d'Ivoire, dans lequel nous n’avons que des ivoiriens. Mais, il y a de grands groupes étrangers dont des indiens et autres qui arrivent.
Après, il faut savoir qu'avec une usine comme la nôtre par exemple, nous faisons 1500 -2000 tonnes par an, nous employons près de 200 personnes par an à côté de ça, les grands groupes, ce sont 2000 à 3000 personnes qu'ils emploient. Donc c'est quand même important si l'Etat arrivait à faire en sorte que les gens passent à la transformation. Mais, on ne le fera pas pour le moment parce qu’à l’heure actuelle, ça ne serait pas rentable.
Pour quelles raisons ?Car il faut étudier tous les coûts. On a essayé de fixer des prix qui arrangent plus ou moins les paysans mais il faut qu'on leur impose également des normes de qualité. De plus, l'Etat doit faire en sorte que nous nationaux, ayons un accès prioritaire, ce n’est pas méchant de le dire ou même de le penser, même s’il est vrai que nous sommes dans un pays de droit, il faudrait qu'on dise par exemple que les usines installées en Côte d'Ivoire, sont prioritaires. C’est-à-dire, ce n’est qu’à eux seulement qu'on doit vendre en premier pour que nous puissions nous approvisionner ensuite, viendront les étrangers.
Il faut aussi que les gens pensent à mettre une partie du dus qui est aujourd'hui collecté par l'exportation pour créer un fonds de garantie parce que nous n’aimons pas trop cette notion de banque, parce qu'après on ne sait pas qui donne quoi à qui. Pour le secteur de la transformation, même si on prend 1F et demi ou 2 FCFA sur les données actuellement, une fois que ce fonds est mis en place, un fonds auquel participera également l'Etat, tous les ivoiriens qui auront de bons projets bancables, si une banque dit « ok on accepte de vous financer », que ce fonds dise également « ok, nous partageons le risque avec vous».
Que faut-il faire alors ?Aujourd’hui, les banques ne vous prêteront de l’argent que si vous donnez la garantie en phase de remboursement. Une banque qui vous dira « ok, je veux financer votre projet à 80% ». Cela voudra dire, que nous, nous prenons les 60% de la garantie et le promoteur va trouver 10 ou 20%. Nous pensons que si ce fonds est exclusivement réservé aux ivoiriens, cela n'aura rien de chauvin parce que c'est notre argent. Avec ça, les gens pourront arriver à faire quelque chose parce qu'une usine de noix de cajou transformé ça coûte très cher. Une usine en moyenne, c’est autour de 3000 tonnes que ça commence à être une grande usine, il faut déjà mettre environ 1 milliard- 1 milliard 5 sur la table rien qu'en équipements, construction etc. Mais le plus dur reste à venir contrairement à ce que les gens pensent. Si vous mettez une usine de 3000 tonnes en place autour de 1 milliard, 1 milliard 5, la campagne étant saisonnière ça veut dire qu'il vous faut acheter un stock, parce que vous n'allez pas faire une usine qui ne va tourner que sur 3 ou 4 mois donc, il vous faut acheter 3000 tonnes de noix cajou.
Le calcul est très simple, vous faites 250 x 1000, ça vous fait 250 millions, donc 3000 ça vous fait de 750 à 800 millions de FCFA qu'il faut mobiliser voire un milliard. Donc vous voyez que c'est très difficile de faire tourner. Car si vous mettez 1 milliard pour construire chaque année, il vous faudra au bas mot 1milliard ou 1,2 milliards de fonds de roulement pour pouvoir tenir la campagne.
C’est énorme…Certes ce sont des sommes énormes mais il est temps, que tous, nous regardions dans la même direction, si l'Etat veut que d'ici 2016, 2017, nous soyons à 50 voire à 60% de transformation, ça passe inévitablement par ce genre de décisiions. Nous croyons que le nouveau code d'investissement est assez attractif surtout pour les régions du nord, avec la génération qu'il y a mais derrière il faut qu'on puisse aller plus loin notamment dans la recherche des terrains et la mise à disposition des terrains, d’espaces viabilisés parce que c'est un réel problème au nord. Les voies d'accès, le problème d'électrification pour les usines, tout ça complique encore un peu plus les choses. Nous, on en a fait un peu les frais à Bondoukou. Et, tous ces paramètres techniques sont du ressort de l'Etat non des individus que nous sommes.
La filière de l'acajou, une filière d'avenir ou en pointillés?Non, une filière nettement d'avenir. Parce que si on arrive aujourd'hui à transformer ne serait-ce que la moitié en Côte d'Ivoire soit 250 voire 3000 tonnes de noix de cajou, c'est autour de 300 000 tonnes à peu près de noix de cajou. Ne serait-ce qu'avec à ça ; nous allons créer 1 à 2 millions d'emploi pour les jeunes. Ce qui va résorber les problèmes de l'exode rural des jeunes du nord vers le sud, occasionner des entrées de devises, créer des infrastructures, des routes des écoles, des centres de santé et tout cela contribuera au développement de ces régions et apportera des devises à l'Etat. Nous pensons que c'est un bon challenge que l'Etat s'est fixé. Cependant, la date de 2016 nous paraît trop juste. Jusqu'en 2020, nous paraît plus raisonnable pour 50 voire 60% de transformation de notre production nationale.
 Interview réalisée par SILUE ELIEL