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vendredi 29 août 2014

San Pedro / Un bateau suspect en provenance du Liberia crée la panique


Hilaire Marcel Lamizana Directeur Général Port Autonome de San Pedro
La marée était très haute au port autonome de San Pedro le 25 août dernier. Les dockers chargés de débarquer les navires ont refusé tout contact avec un bateau ayant fait escale à Monrovia, la capitale libérienne, apprend le quotidien ivoirien Notre Voie.


Depuis l’éruption du virus à Ebola en Afrique de l’ouest, tout le monde est vigilent et méfiant à la fois à l’endroit des personnes et biens en provenance des pays touchés par ce mal. L’illustration parfaite avec les dockers du Port de San Pedro qui accusaient les autorités portuaires d’avoir permis l’accostage d’un navire ayant séjourné dans un pays touché par le virus Ebola. Les faits : tout commence le 24 août, lorsqu’un bateau chargé de marchandises mouille les eaux du port. Selon les sources du confrère, ce navire aurait été refusé au Gabon, pour avoir débarqué à Monrovia, au Libéria. Mais à San Pedro, l’équipage à en croire le quotidien, aurait reçu le quitus de l’autorité portuaire pour exercer. Comme une trainée de poudre, la nouvelle se répand dans le milieu des dockers la même nuit. C’est le branle-bas. Le lendemain matin, ceux-ci (ndlr : les dockers) se réunissent et opposent une fin de non-recevoir aux injonctions de la hiérarchie. Ils refusent de travailler sur un navire dont le personnel pourrait être contaminé par le virus Ebola. «Ils ne voulaient pas prendre le risque sur un navire qui a séjourné au Libéria», justifie la source. Ce blocage qui a duré 3 heures, de 8h à 11h a abouti après moult tractations, sur un compromis. Dès lors, les dockers ont entamé le débarquement. Mais, avant, l’équipage a été passé au peigne fin par le service médical du port. La direction générale du port s’est réunie le 26 août avec les acteurs du secteur maritime, en vue de communiquer sur les mesures prises. Il s’agit entre autres, de procéder au contrôle systématique de tous les navires dès qu’ils sont en rade. Après quoi, ils peuvent avoir accès aux quais. Des mesures seront aussi prises pour le secteur de la pêche artisanale, dont certains acteurs exercent dans les eaux libériennes.

Aymar DEDI

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