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lundi 25 août 2014

Comment tu vas ma cocote ?


Le Stade Félix-Houphouët-Boigny
Nos autorités se sont engagées dans un processus de démolition de l’ex-stade Géo-André. Et à la place, un autre stade. Et pourquoi maintenant 300 milliards dans un stade, sachant bien que les PRIORITES sont ailleurs ? hôpitaux mal équipés, la faim, le chômage, les anciennes bâtisses du plateau sont dans un état de délabrement très avancés… oui la PRIORITE, concept relatif qui est soit fonction de la satisfaction de nos besoins élémentaires, ou employé dans un sens politique juste pour dénigrer celui qu’on a au pouvoir parce qu’il faut se mettre à dos de tout ce qu’il engage comme projet d’intérêt national.
Que penser de ce projet ? C’est parce que quelques fois, nous sommes coupés de l’information que nous exprimons notre dégoût pour tout, même ce qui pourrait rehausser à long terme notre niveau de vie et notre statut. Au passage, ce stade est l’œuvre d’un privé (Team Africa) donc pas un centime ne sortira des poches de l’Etat. Pourquoi détruire l’ancien stade ? Parce qu’avant il y’avait là dans les années 30 un premier espace qui a été détruit pour construire le Géo André. Ce géo André démolit en partie pour nous offrir l’Houphouet Boigny, en fin cette année, le FHB fera place à un autre. Ensuite, l’étude de faisabilité a été faite et vu le fait qu’il s’agit de stade de 35000 places, des bureaux, complexes hoteliers, un centre d’affaire…les prometteurs n’ont pas jugé fiable et rentable de le faire à Dabadougou, ou à Souroubangô. Evitons de mélanger les genres. Pour l’équipement des hôpitaux, nul n’ignore que suite à l’assassinat de Awa Fadiga par les services des urgences du CHU (nous seront toujours dans cette logique tant que les enquêtes annoncées en cours et qui ne finiront jamais ne nous situent pas) des travaux sont en cours dans les CHU, et Plateau est délabré, la réhabilitation des immeubles n’incombe pas à Team-Africa, tous les immeubles d’Abidjan ont un propriétaire. Enfin vous avez faim, et on fait pont, vos estomac sont en étiage, on revient pour construire un stade… depuis 4 ans que vous hurlez votre faim… nous vous croyons déjà de l’autre côté. Ce n’est pas lorsque ce projet avortera que votre appareil digestif se remettra en marche. Cela me rappelle l’histoire de cette dame qui a installé un conteur de vente de matériel de construction à la 8ème tranche, et les passants en voiture, hamburger en main, voyant la quincaillerie de la dame hurlaient leur indignation : les gens ont fin à Abobo Gros-trou, et à Bori-Bana, toi tu viens installer une boutique. Comme si l’absence de boutique à cet endroit atténuerait la faim des Bori-Banais… les rares griefs à formuler, peuvent être la fiabilité et savoir si Team-Africa a dejà fait ses preuves dans le bâtiment, enfin éviter un arrêt prématuré comme le cas du stade de Bassam, où l’opérateur et le ministère ont fait preuve d’amateurisme.
Puis concernant la faim puisque c’est ce thème qui revient constamment face à tous les projets de développement non alimentaires, je crois qu’au lieu de s’opposer à ces privés qui investissent dans nos pays, disons la vérité à nos autorités. Pour une autosuffisance à long terme de notre pays, au lieu de privilégier l’importation du riz souvent 35 à 40% de la consommation nationale (source de dépendance de la Thailande, Vietnam et Chine), pourquoi ne pas engager par le biais du CNRA et ADRAO des cherches d’espaces fiables et arables, pour l’organisation et l’installation sur un long terme de jeunes producteurs de riz ? C’est vrai qu’un privé français a hérité d’un projet similaire à Ferké, mais ce que nous demandons, c’est plutôt une opération de grande envergure pour que dans 10 ans nous n’exportons plus un seul sac de riz. Ainsi les affamés auront gain de cause. Hélas, même si ce projet est de qualité, nous aurons autour du Chef des experts pour lui démontrer que les milliards injectés dans ce projets peuvent servir ailleurs, et si nous sommes autosuffisant avec un riz vendu à bas prix, que gagnerait la douane portuaire, sachant ce que représente le riz dans les importations, l’accostage des bateaux et les revendeurs locaux.
Colette, concernant Ebola, je constate que tu n’as pas compris nos appréhensions. A moins d’être l’apôtre d’un diable génocidaire, nul ne souhaite un seul malade sur ce territoire. Mais pourquoi j’ai exprimé ma crainte lors de l’intervention de M. Raymond Goudou ? Parce que tout simplement les apôtres du chef nous ont habitués à plus de méfiances, que de confiance, lorsqu’ils souhaitent nous rassurer. N’est-ce pas cette ministre qui nous disait il y’a quelques mois que les urgences du CHU avaient bien traité Awa, tellement bien traité que dans les semaines qui ont suivi le décès de la jeune fille, tout le personnel à été débarqué ? M. Mabri n’a-t-il pas affirmé ici que la quasi-totalité des ivoiriens avaient été recensé pour plus tard engager un vaste programme de sensibilisation à quelques heures de la fin du recensement ? C’est cette série de contradictions qui m’amène à éprouver de la peur face aux propos de M. Goudou. Aucun cas d’Ebola, Alléluia. Mais attention, comme aime le dire Tchèkôrôba , « lorsque nos gouvernants t’appellent et te disent de prendre et de jeter le serpent qu’ils viennent de tuer, arme toi de gourdin en approchant le serpent en question. Parce que la probabilité pour qu’il soit en vie est très élevée. » En outre, c’est normal qu’on nous demande plus d’attention, plus de responsabilité dans le respect des consignes stricts. Mais ne confondons pas les genres. Selon les experts, la période d’incubation, 2 à 21 jours jusque-là pas de souci. Mais c’est lorsque le malade fait la maladie, éruptions cutanées, insuffisance rénale et hépatique, d’hémorragies internes et externes par conséquent, incapacitant chez lui ou dans un centre de santé, ou mort qu’il est hyper dangereux. Alors pourquoi interdire les accolades, poignées de mains… à cette allure, fermons nos lieux de cultes, les services, bus, les marchés et mieux, évitons de partager le lit avec nos conjoints… si ce qui est dit est vraiment fondé, j’ai peur pour la rentrée scolaire de Septembre. Colette, tu penses que je suis fou pour laisser Mabrondjé, Makoulako et Massatché aller se frotter à des enfants dont j’ignore les conditions de vie dans les classes du Lycée de Bassam aux 106 élèves en 6ème ? Levons enfin l’équivoque sinon l’incompréhension amplifiera les divergences. Nul n’a dit à Drogba, Yaya et les autres de prendre leur salaire pour construire des centres de prévention. Il leur est juste demandé d’user de la sympathie qu’on a pour eux, de leur popularité, comme Drogba l’a fait dans le cadre de la CDVR, de lancer des messages forts, d’attirer l’attention sur le mal. Et pourquoi nos artistes ne feraient pas ensemble un single comme WE ARE THE WORLD, dont les bénéfiques serviraient à la prévention. Sinon qu’il prenne son argent pour aider les sinistrés turcs, il en est libre. C’est son jeton.
C’est fait, le ministre ACHI a mis à exécution son programme de déguerpissement des riverains de l’autoroute en construction à Port-Bouet. Et parmi les déguerpis, il y’a deux catégories : ceux qui ont bénéficié d’une Attestation d’Occupation Provisoire (AOP) et ceux qui s’y sont installé sans autorisation sachant très bien qu’il s’agissait d’un tracé de voie internationale. En Dec 2013, le MIE avait dans le cadre d’une campagne d’information été sur le site, pour se rendre contre de l’effectivité du dédommagement des riverains. Mieux, l’intervalle de temps à eux accordé a été prorogé. C’est donc en bonne et due forme que les bulldozers sont entrés en action cette semaine pour démolir supermarchés, mosquées, églises, habitations. Marchés et tout le bataclan déversé dans cette zone sans autorisation définitive. Evidemment, le manque d’information pourrait faire penser à une mesure antisociale. Ok qu’à cela ne tienne, était-il là légalement ? N’en avaient-ils pas été informés ? Ont-ils été chassés sans dédommagement ? À toutes ces questions, nous disons SI. Pendant des décennies, des compatriotes ont vécus dans l’anarchie la plus totale, sachant très bien que n’importe quel jour le créancier viendrait réclamer son dû. Aujourd’hui, la loi s’applique, et l’on nous parle de mesure antisociale, D’aucun sentiment de la part des autorités. Et bizarres, les mêmes qui se plaignent de la prolifération des bidonvilles non lotis, sont ceux-là mêmes qui s’érigent aujourd’hui en bon samaritains.
Tout ce que nous avons évoqué est très discutable, à toi donc de nous éclairer s’il nous est arrivé de flancher dans le raisonnement.

Omar Samson


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