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Main d'une personne infectée par le virus Ebola (Photo d'archives) |
Alors que le journal Le Monde parle quotidiennement de « ravages » et de « catastrophe », la réalité est que l'épidémie de virus Ebola reste d'ampleur modeste.La presse parle de 1229 morts entre mars et août 2014 sur l'ensemble de l'Afrique, et encore ce chifre n'est-il pas exact.
Si vous vous rendez sur la page du
site de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) traitant du sujet,
vous vous rendez compte qu'il y a en fait 788 décès formellement
identifiés comme causés par le virus Ebola. Les autres sont des cas «
suspects » ou « probables ». [1]
Ce sont bien sûr 788 morts de trop,
mais il faut comparer aux 1,2 MILLION de morts causés annuellement par
le paludisme [2], ou aux 2000 morts causés annuellement en France par la
grippe saisonnière. [3]
Très peu de contagion
Les images de soignants portant des
masques et des combinaisons intégrales pour s'approcher des malades
suspectés sont insensées et dignes d'un mauvais film de science-fiction.
Car le virus Ebola ne se transmet
absolument pas si facilement : « Il faut un contact direct avec un
liquide biologique comme le sang, les selles, les vomissures. Il n'y a
aucune transmission par voie aérienne. C'est-à-dire que, lorsqu'une
personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l'air
ambiant. » explique le Pr Bruno Marchou, chef de service des maladies
infectieuses et tropicales de l'hôpital de Purpan, à Toulouse. [4]
Autrement dit, le virus Ebola est comparable au SIDA pour son mode de
propagation. Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide
biologique du malade pour risquer soi-même d'être contaminé.
Cela veut dire, toujours selon le Pr
Bruno Marchou, que le virus Ebola : « n'atteindra pas le stade
pandémique. À Conakry (capitale de la république de Guinée), ils avaient
initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier.
Ils ont réussi, en appliquant des mesures d'hygiène standard simples, à
endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. » Ces mesures
d'hygiène n'ont rien de sorcier : « Quand on s'occupe d'un patient, on
se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi
se couvrir le visage. C'est le b.a-ba. On fait ça tous les jours. »
continue-t-il.
«La mort dans 20 à 90 % des cas »
Sandrine Cabu, de Médecins Sans
Frontières, interrogée par Le Monde, explique que le virus Ebola
entraîne « la mort dans 20 à 90 % des cas ».
Pourquoi une fourchette aussi absurdement large ?
Parce que le virus Ebola est surtout
dangereux quand il est mal soigné. Les personnes meurent de
déshydratation ou d'hémorragies mais le traitement consiste alors
simplement à hydrater ou à transfuser le patient, pas à lui donner un
vaccin ni un hypothétique médicament. Il ne faut pas croire ce que
prétend l'industrie pharmaceutique qui aimerait pouvoir vendre aux
gouvernements une poudre de perlimpinpin comme elle l'avait fait pour le
Tamiflu.
« Les nouveaux médicaments ne sont pas la solution contre Ebola », selon un expert en maladies infectieuses.
La solution contre l'épidémie consiste
à respecter des mesures simples et de bon sens : hygiène, bonne
nutrition, vitamine D, vitamine C.
Selon Anthony Fauci, directeur de
l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses des
Etats-Unis, l'outil le plus efficace contre Ebola est de prodiguer les
soins de base aux malades. « La véritable priorité devrait être de créer
des infrastructures médicales dans les pays touchés pour fournir aux
malades le soutien médical de base comme l'hydratation et la transfusion sanguine. Cela aura un beaucoup plus gros effet sur la santé que la
distribution au hasard de quelques médicaments expérimentaux. » [5]
Selon Thomas E. Levy, auteur d'un
article récent sur les remèdes potentiels contre le virus Ebola [6] : «
Jusqu'à présent, il n'y a pas un seul virus testé qui n'ait pas été
inactivé par une certaine dose de vitamine C. Un des moyens prioritaires
pour détruire le virus, ou programmer sa destruction par le système immunitaire, est d'activer la “réaction de Fenton”. En un mot, cette
réaction peut se produire à l'intérieur du virus, dans les cellules où
les virus se répliquent et à la surface des virus eux-mêmes. » Il n'y a
donc aucune raison de suspecter le virus Ebola de se transformer
brutalement en une pandémie à l'échelle de l'Afrique, et encore moins
dans le reste du monde.
Mais il n'y aucun doute que cette psychose peut servir les intérêts financiers de quelques-uns. (la suite ci-dessous).
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de la lettre de ce jour.
Semer la panique : un business très lucratif
La panique autour du virus Ebola rappelle évidemment la grippe aviaire de 2005 et la grippe porcine (H1N1) de 2009.
Ces deux « pandémies imminentes » ont
été l'occasion de manipuler grossièrement les opinions publiques pour
justifier la vaccination en masse des populations, qui s'est révélée
entraîner de terribles effets secondaires, dont la narcolepsie, un très
grave trouble du sommeil. [7]
En 2009, l'Organisation Mondiale de la Santé a prédit qu'un tiers de la population mondiale pourrait être
touchée par la grippe H1N1, avec des effets incalculables. La ministre
de la Santé Roselyne Bachelot n'avait alors pas hésité à commander 94
millions de vaccins ! Les Français n’ayant été que 6 millions à se faire
vacciner, Mme Bachelot avait, dès le mois de janvier 2010, annulé
auprès des laboratoires pharmaceutiques la livraison de 50 millions de
doses et fait verser par l'Etat en dédommagement près de 48 millions
d’euros aux laboratoires. [8]
Quant au fameux médicament antiviral «
miracle », le Tamiflu, son effet réel n'est que de réduire la durée des
symptômes de moins d'une journée, sans limiter d'aucune façon les
hospitalisations. Une étude britannique a conclu que la distribution de
Tamiflu contre la grippe H1N1 a eu pour seul effet de... gaspiller 500
millions de Livres sterling.
En effet, la saison de grippe 2009 se
révéla finalement moins grave que d'habitude, malgré la présence de la
souche H1N1. De plus, de nombreux prétendus cas de grippe H1N1 se
révélèrent ne même pas être des grippes mais de simples rhumes, ce qui
n'est pas sans rappeler ce cas de virus Ebola à Berlin qui s'est
finalement révélé être... une gastro. [9]
Jouer avec le feu
Toutefois, les titres excessifs
martelés par la presse sont à mon avis très dangereux : « Une épidémie
absolument pas sous contrôle, sans précédent », Médecins Sans
Frontières, le 30 juillet 2014. [10] [11]
« Le virus Ebola continue de dévaster l'Afrique de l'Ouest », Le Monde, 15 août 2014. [12]
« L'OMS décrète une urgence de santé
publique de niveau mondial », France 24, le 20 août 2014. [13] Cette
psychose est en train de semer la pagaille en Afrique, où des
gouvernements sont ni plus ni moins en train de fermer les frontières,
mobiliser les armées pour réprimer les populations, et même isoler sans
raison des dizaines de milliers de malheureux, hommes, femmes,
vieillards et enfants mis en quarantaine dans un bidonville du Libéria,
sans nourriture ni eau. « Pour espérer contenir l'épidémie de fièvre
hémorragique Ebola qui fait rage au Liberia (…) le gouvernement prend
des mesures draconiennes. Deux quartiers de la capitale, Monrovia, ont
été placés en quarantaine et sous surveillance sécuritaire, alors que
dans le reste du pays, un couvre-feu a été instauré. », Le Monde du 22
août 2014. [14]
"Tirer à vue"
Dimanche 24 août, on apprenait que, au
Sierra Leone : « Le parlement a adopté un projet de loi qui interdit
d'héberger des malades. Les contrevenants sont passibles de deux ans de
prison. [15] » Lundi 25 août, pire encore : le gouvernement du Libéria
ordonne à ses soldats de "tirer à vue" sur les personnes qui
chercheraient à passer la frontière, soit disant pour empêcher
l'épidémie de se propager ! [16]
Ces réactions totalement excessives
risquent de provoquer une vraie catastrophe humanitaire, bien plus grave
que le virus Ebola lui-même.
Des mesures commencent également à
être prises contre les Africains au niveau international : « Au niveau
international, les citoyens de ces pays font l’objet d’une quarantaine
de plus en plus stricte avec la fermeture des frontières, la suspension
des vols de la plupart des compagnies aériennes qui les desservaient, le
rapatriement des membres des familles du personnel diplomatique dans
ces pays, l’annulation de conférences internationales, la délocalisation
d’événements sportifs, etc. » note Rue 89. [17] En Corée, de véritables
réactions racistes éclatent contre les Africains, interdits d'entrer
dans certains magasins. [18]
Le mythe du passager infecté dans l'avion
À écouter les autorités et nos
journalistes, on croirait qu'une épidémie de virus Ebola peut se
déclencher à tout instant en Europe : il suffirait que débarque un
Africain touché par la maladie arrivé par avion.
Cette hypothèse est parfaitement irréaliste. Elle ne traduit qu'une ignorance complète de ce qu'est réellement le virus Ebola.
Ne succombons ni à la psychose, ni à une forme de racisme qui ne dit pas son nom.
L'épidémie de virus Ebola ne sera
correctement endiguée en Afrique que si toute violence et toute mesure
répressive cesse. Qu'on laisse chaque patient être pris tranquillement
en charge par un personnel ayant une formation médicale de base, et
prenant les mesures d'hygiène évidentes.
N'envoyons ni cargaisons de vaccins en Afrique, ni médicaments. Cela ne servirait qu'à enrichir les
laboratoires pharmaceutiques et à provoquer des dégâts bien plus graves
par les effets secondaires de ces médicaments.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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