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Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition parlementaire togolaise (Archives) |
Jean Pierre Fabre a présenté, mardi, le rapport publié en décembre 2011 par l’ONG américaine Global Financial Integrity (GFI) sur les flux financiers illicites sortis des pays en développement. Abordant le cas du Togo, l’ancien professeur d’économie de l’Université du Bénin (actuelle Université de Lomé, Ndlr) a indiqué qu’entre 2005 et 2011 coïncidant avec la période du premier mandat de Faure Gnassingbé, 8 233 milliards de francs CFA sont illicitement sortis du pays. L’opposant a précisé que tous ces montants qui ont été détournés couvrent largement le déficit budgétaire que connaît le Togo. Selon lui, le Produit Intérieur brut (PIB) et les dépenses du pays représentent en moyenne moins de 20% des fonds sortis illicitement.
Le député à l’Assemblée nationale accuse de ce fait, le régime Gnassingbé au pouvoir et lui impute la responsabilité de la pauvreté, de la misère et du dénuement total de la population. M. Fabre assure que le Togo est loin d’être pauvre mais «a été appauvri par un régime archaïque et réfractaire à tout changement ».
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Le chef de file de l’opposition a précisé que les fonds illicites sortis du pays ne prennent pas en compte les flux illicites internes. Ainsi, avance-t-il le détournement des centaines de milliards à la Banque Togolaise de Commerce et d’Industrie (BTCI), à la société togolaise de télécommunication « Togo Telecom ». De ce fait, il a dénoncé l’existence des malles, des coffres-forts, des marchés publics illégalement attribués, les surfacturations et les sous-facturations.
« Au lieu d’instruire les institutions d’investigation, de recherche ou de contrôle, à l’effet de traquer et d’endiguer le phénomène, les autorités togolaises préfèrent régler des comptes politiques en lançant la police, la gendarmerie et à l’Agence nationale de Renseignement aux trousses d’honnêtes citoyens et de leaders politiques concurrents », a dénoncé M. Fabre.
Le Togo organise en mars 2015, une élection présidentielle. Les préparatifs du scrutin créent déjà une certaine tension entre le pouvoir et les partis d’opposition. L’opposition exige des réformes constitutionnelles et la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) paritaire.
©Oeildafrique.com
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