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lundi 1 septembre 2014

L'Afghanistan s'enfonce dans la crise politique

 
Audit
Un rebondissement de plus dans la crise politique qui prive l'Afghanistan d'un président pour succéder à Hamid Karzaï depuis plus de deux mois. Le candidat à la présidentielle Abdullah Abdullah, donné perdant par les résultats qu'il conteste, a menacé lundi 1er septembre d'abandonner les négociations sur la formation d'un gouvernement d'union nationale si ses demandes n'étaient pas prises en compte.

Réclamant un « audit transparent et un processus politique honnête », le porte-parole de l'ancien candidat a formulé un ultimatum à la Commission électorale indépendante (IEC) qui procède à l'audit des quelque 8,1 millions de voix du deuxième tour de la présidentielle du 14 juin dernier, afin d'éliminer les éventuels votes frauduleux.

Appellant à des critères d'invalidation des votes beaucoup plus rigoureux, le candidat mécontent dénonce la « commission de l'arnaque » dont il a déjà retiré ses observateurs la semaine passée, et annonce que « toute annonce sera rejetée par [son] camp ».
TENSIONS ENTRE TADJIKS ET PACHTOUNES
Le pays reste donc dans une impasse politique, bien que M. Ghani soit arrivé largement en tête du deuxième tour avec un million de voix d'avance, selon les résultats officiels. Mais M. Abdullah continue de faire pression afin d'obtenir une influence significative dans le prochain gouvernement.
Face au risque de la fragmentation du pays, la communauté internationale – menée par les Etats-Unis – avait insisté pour asseoir les deux candidats autour de la table de négociations.
Au lendemain du second tour, Abdullah Abdullah avait dénoncé des fraudes massives exacerbant ainsi les tensions entre les Tadjiks, qui lui sont favorables, et les Pachtounes, qui soutiennent M. Ghani. Les observateurs craignent, quant à eux, que lestalibans, écartés du pouvoir en 2001, ne profitent de ce flottement pour gagner du terrain, alors que les troupes de l'OTAN s'apprêtent à quitter le pays d'ici à la fin de l'année.

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