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jeudi 21 août 2014

Libéria, un quotidien fermé, des journalistes battus à sang !

 
la presse encore une fois bâillonnée au Liberia

La presse vient encore une fois de compter dans ses rangs une énième fermeture de quotidien. Une fermeture qui s’est déroulée avec fracas. Tant, les hommes en armes ont usé de force et de brutalité. Cela s’est déroulé au Liberia voisin.
Ils ont été battus puis arrêtés par la police. Ils sont accusés d'avoir diffusé des informations "portant atteinte à la sécurité de l'État". Eux, ce sont les journalistes d’un journal libérien. Des policiers ont en effet effectué dans la nuit de jeudi à vendredi une descente musclée dans les locaux du quotidien privé "National Chronicle", ont affirmé à l'AFP des membres de sa rédaction. "Ils ont jeté des bombes lacrymogènes et cassé des portes des locaux du journal", ont-ils ajouté. Au moins trois journalistes dont le directeur de la publication Philibert Brown ont été battus et arrêtés. Les policiers "m'ont sévèrement battue. Ils ont même utilisé leurs chaussures pour me cogner", a également expliqué à l'AFP la journaliste Monica Samuels, précisant avoir été blessée sur plusieurs parties du corps. Venus au secours de leurs confrères, des membres du syndicat national des journalistes ont affirmé avoir été battus par les policiers qui les ont empêchés de prendre des photos. Son président Abdullai Kamara a indiqué dans un communiqué que le syndicat est déçu et écoeuré par la fermeture illégale du quotidien "National Chronicle" et l'arrestation de plusieurs journalistes du quotidien. Il a dénoncé cette "inacceptable attaque contre la liberté de la presse" et réclamé de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf la libération des journalistes arrêtés. Sam Collins, porte-parole de la police a déclaré quant à lui sur une radio publique : « Nous ne regrettons pas ce que nous avons fait. Le National Chronicle restera fermé parce qu'il a publié un article qui porte atteinte à la sécurité de l'État »
M. Collins a en outre expliqué que le journal avait, dans son édition de jeudi dernier, écrit qu' « un gouvernement intérimaire se formait aux États-Unis pour remplacer le gouvernement démocratiquement élu de la présidente Ellen Sirleaf. C'est inacceptable ». Rappelons que Mme Sirleaf est la première femme chef d'État démocratiquement élue en Afrique. Après un premier quinquennat, elle avait été réélue en 2011 pour un second mandat à la tête du Libéria.
 Franck Hamylton

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