![]() |
En août 2012, Julian Assange s'adresse à la foule depuis le balcon de l'ambassade d'Équateur à Londres encerclée par la police. © Carl Court / AFP |
Cela fait plus de deux ans que le créateur de WikiLeaks, poursuivi pour viols et agressions sexuelles en Suède, a trouvé refuge à l'ambassade d'Équateur à Londres. Une situation qui ne gêne pas seulement le trublion, à l'origine de fuites, inédites par leur ampleur, de documents confidentiels en 2010, puisqu'elle commence sérieusement à agacer les contribuables britanniques. En effet, selon Le Monde, la police a pris place autour de l'ambassade à Londres, avec pour instruction de sauter sur Assange s'il lui prenait la fantaisie de prendre l'air. Résultat : une facture faramineuse de 9 000 livres (11 000 euros)... par jour !
En avril dernier, le coût total du siège, entamé en juin 2012, avait été estimé par le Daily Mail à 6 millions de livres, soit 7,5 millions d'euros, une dépense qui passe mal en ces temps de disette budgétaire pour la police londonienne. Trois officiers doivent en effet surveiller en permanence les entrées et les sorties et s'assurer que derrière chaque visiteur ne se cache pas un Assange grimé, rapporte le quotidien britannique.
Qui veut déjeuner avec Assange ?
Dès 2013, le maire de Londres Boris Johnson était monté au créneau, dénonçant un « gaspillage absolument ridicule ». Puis, au printemps dernier, la baronne Jenny Jones, conseillère municipale en charge des questions de police à Londres, était revenue à la charge, qualifiant la surveillance de l'ambassade de « folie pure » et suggérant d'envoyer la facture aux autorités suédoises, responsables, selon elle, de la situation. Plus inattendu encore, l'UKIP, le parti populiste britannique, réclame une réforme du mandat européen, qui veut que, même non inculpé (ce qui est le cas d'Assange), tout résident britannique doive être extradé vers le pays européen qui en fait la demande.
Pendant ce temps, Julian Assange dort, selon le Daily Mail, dans une pièce de l'ambassade. Il n'a d'abord eu pour couche qu'un simple matelas pneumatique, puis, lorsqu'il est devenu clair que la situation allait se prolonger, un véritable lit. De temps en temps, il s'adresse à ses supporteurs du haut du balcon, sous l'œil des policiers impuissants, et reçoit la presse, y compris notre envoyé spécial en 2013.
Dernière initiative en date, selon Le Monde, une association caritative a mis aux enchères des places à un déjeuner-débat organisé dans l'ambassade avec le célèbre reclus. Mise à prix des deux couverts : 5 000 euros. Même pas le prix de la surveillance autour de lui.
SOURCE LE POINT.FR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire