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La vice-présidente du Zimbabwe, Joice Mujuru et le président Robert Mugabe|flickr |
La
vice-présidente zimbabwéenne Joice Mujuru a annoncé lundi qu’elle
allait attaquer en justice des journaux gouvernementaux qui l’accusent
de corruption et de complot contre Robert Mugabe, sur fond de lutte pour
la succession du vieux président au sein du parti dominant.
« Je
suis accusée d’être impliquée dans un complot visant à renverser le
gouvernement zimbabwéen légitime conduit par Son Excellence RG Mugabe »,
a déclaré Mme Mujuru dans réponse complète aux accusations portées
contre elle dans les médias d’Etat, y compris des articles indiquant ce
week-end qu’elle a pris la tête d’un complot visant à assassiner Robert Mugabe, qui a 90 ans.
« Je
nie toutes les allégations de trahison, corruption, incompétence et
abus de fonctions publiques qui sont systématiquement portées contre moi
dans The Herald et The Sunday Mail », a-t-elle ajouté.
La
vice-présidente –veuve d’un ancien général et figure du régime décédé
dans un mystérieux incendie en 2011– dit avoir consulté ses « conseils
juridiques pour prendre toutes les mesures nécessaires en droit afin de
rétablir (sa) réputation, (sa) réputation politique et (sa) dignité ».
Joice
Mujuru est la cible d’attaques dans la presse depuis que Grace Mugabe,
l’épouse du vieux président, l’a accusée d’extorquer de l’argent
d’entreprises et d’avoir encouragé le sectarisme qui menace la Zanu-PF,
le parti au pouvoir.
Mme
Mugabe a ajouté que la vice-présidente est incompétente et que c’est
son mari le président qui fait l’essentiel de son travail, menaçant de
faire descendre ses partisans dans la rue si M. Mugabe ne la « vire »
pas.
Le
congrès de la Zanu-PF, à partir du 2 décembre, devrait confirmer Robert Mugabe à la tête du mouvement, mais la nouvelle composition du bureau
politique suscite une lutte de pouvoir à couteaux tirés.
Joice
Mujuru semblait tenir la corde depuis l’an dernier avec une majorité de
dirigeants provinciaux de la Zanu-PF en sa faveur. Mais l’arrivée sur
la scène de Grace Mugabe –récemment désignée pour conduire la puissante organisation des femmes du parti, à la surprise générale– semble avoir
inversé la vapeur.
Mme
Mujuru apparaît comme de plus en plus poussée sur la touche par le camp
de Mme Mugabe et d’Emmerson Mangagwa, ministre de la Justice qui a
longtemps été en charge de la police secrète et de l’armée.
AFP
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