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L’écolière est l'une des dignes animatrices au sein d'une confrérie dont les membres ont la particularité d'être sans cœur. |
Les sources indiquent que la petite R.T. vit à Gonzague ville (Port-Bouët) avec sa tante. Précisément, la cadette de son père. Mais depuis un moment, la môme adopte un comportement bizarre. On la voit des fois le regard fixé dans le vide et se livrer peu de temps après, à un soliloque. Elle semble être captée par un esprit avec lequel elle engage une communication dont elle seule sait le mode opératoire. Elle est désormais distante des autres. Et la cerise sur le gâteau, c'est son soudain engagement vers l'école buissonnière. Sa tante à qui on va attribuer les initiales C.V n'y comprend rien. Elle en est inquiète. Comme elle l'est également pour son propre mari malade depuis un certain temps et dont le mal développe de la résistance face aux traitements médicaux.
Dame C.V veut comprendre tout cela. Alors, elle se déporte à Yopougon, au cabinet de dame Aïcha, une voyante et guérisseuse dont les ex-patients ne tarissent pas d'éloges à son égard. A ses côtés, son époux grabataire et sa nièce aux attitudes bizarres. Et effectivement, sur place, dame Aïcha fait tout de suite montre de sa bonne maîtrise du monde occulte et livre un « diagnostic » déroutant. Sans passer par quatre chemins, elle révèle à dame C.V, que toutes les poisses qu'elle vit et la maladie de son mari, qui semble invincible, n'ont qu'un seul dénominateur commun : la petite R.T, sa nièce qu'elle dit être une redoutable sorcière.
Devant l'assistante complètement éberluée, la gamine baisse la tête en signe d’abdication. Puis d'indiquer : « Oui, je suis une sorcière ! ». Après quoi, la petite fille qui reconnaît faire partie du « Fan-club » de Belzébuth, se laisse aller à des révélations renversantes. A l'en croire selon nos sources, elle fait partie de la confrérie de sorciers du village dont l'une de ses grands-mères est à la tête. Et précise-t-elle, c'est d'ailleurs cette dernière qui l'a initiée aux pratiques occultes, avant de l'intégrer à la bande de voltigeurs nocturnes. Une bande, toujours selon elle, dont sa mère est également membre. Et depuis, elle se gave de chairs humaines à tout vent.
Pendant leurs festins macabres, elle dit affectionner les membres supérieurs des victimes, quand sa grand-mère, la patronne de la confrérie, raffole des crânes. Poursuivant dans sa litanie d'aveux démoniaques, elle signifie que c'est bien elle qui est à la base de la mort de son père qu'elle a livré à sa confrérie. Selon elle, là-bas au village, dans l'Agnéby, ses coreligionnaires lui ont confié la tâche de neutraliser la proie qui n'est autre que son propre géniteur. Elle dit l'avoir attaché mystiquement contre un arbre, après l'avoir transformé de façon occulte, en mouton. A ce niveau-ci, la petite R.T marque une pause, comme pour bien se rappeler d'une séquence assez importante dans laquelle, sa détermination à faire mal aux autres a failli prendre un coup.
Selon donc ses propos, lorsqu'elle a ligoté son père contre l'arbre, toujours dans le mysticisme, elle voyait ce dernier pleurer à chaudes larmes comme un enfant. Suppliant qu'elle le libère. Elle soutient que pour une fois, elle était prise de peine au point même de verser des larmes. Parce que son père, son pauvre père, pleurant et suppliant, faisant pitié. Devant cette situation à briser le cœur, elle opte de libérer la proie. Elle revenait donc sur ses pas, quand sa confrérie lui coupe net le chemin, avant de lui poser une colle. Soit, elle ne s'interpose pas à la volonté de ses complices, de « bouffer » son père. Soit, elle se livre elle-même, pour sauver son papa. R.T indique avoir tout de suite retrouvé ses vertus de personnage cruel, en faisant le choix du sacrifice de son père dont la chair a fini au fond de leur marmite diabolique.
Des maladies en guise de sorts
Entre temps, lorsque son père est mort, la médecine a diagnostiqué une sale maladie. Ce que la gamine reconnaît avant d'ajouter : « c'est effectivement moi qui ai jeté le sort de cette sale maladie à mon père. Ce n'est pas une maladie qu'il a chopée de lui-même ». Ici, l'écolière rappelle qu'il y a toute une gamme de maux (hypertension, méningite, fièvre typhoïde, insuffisance rénale, diabète, cancer, Accident vasculaire cérébral (Avc)....), que sa confrérie et elle lancent comme sorts à leurs cibles.
Mais plus tard, poursuit toujours la môme peu ordinaire, des brouilles naissent au sein de sa confrérie. Notamment, entre sa grand-mère et sa mère qui revendiquait le trône du patron de leur lugubre association. Une association au sein de laquelle, sa génitrice, contestant l'autorité de sa grand-mère, a voulu créer une sorte de bicéphalisme. Là, sa grand-mère rentre en rogne. Pour elle, il ne saurait y avoir deux capitaines dans un bateau. Un doit disparaître. Alors, grâce à sa puissance occulte, elle réussit à liquider la « rebelle » dont la chair a servi au festin du groupe sans scrupule. Mais dame C.V sera davantage déroutée, lorsque sa nièce termine par des aveux non moins terribles.
Elle soutient en effet que c'est elle qui, par ses procédés mystiques, a arraché et mangé son utérus au point qu'en dépit de tous les soins, elle ne donnera jamais d'enfant à son mari. Elle ne connaîtra pas la joie de la maternité. Le coup de semonce viendra, quand la petite R.T dit : « la maladie de tonton (le mari de sa tante), c'est bien moi qui lui ai jeté un sort que j'ai transformé en maladie de sang. Je précise que cet homme que vous voyez n'est qu'un coffre-vide. Je l'ai déjà livré à la confrérie. Nous avons emprisonné son âme et rien du tout ne pourra le sauver ! Absolument rien ». Puis R.T de donner la date exacte à laquelle, le mari de sa tante mourra.
Mais dame Aïcha s'approprie le combat de la délivrance de l'âme du pauvre homme. Et pour ce faire, elle recommande un certain nombre de choses au couple. Et de promettre sauver l'infortuné, si jamais les effets exigés étaient réunis et mis à sa disposition pour le rituel de la contre-attaque. Hélas, poursuivent nos sources, le couple ne réussit pas à rassembler tout ce qui a été demandé. La conséquence est dramatique. Vu qu'à la date exacte fixée par la diablesse de R.T, le mari de sa tante rend effectivement l'âme.
Jean-Marie avec (Soir Info)
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