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Michel Kafando, nouveau président intérimaire du Burkina Faso, le 18 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP |
Après avoir prêté serment mardi, le président de
transition Michel Kafando doit désormais nommer son Premier ministre. De
nombreux indices laissent penser que le lieutenant-colonel Zida, qui a
dirigé le pays pendant trois semaines après la chute de Blaise Compaoré,
sera nommé à la tête du gouvernement ce mercredi.
Sauf retournement de dernière minute, le lieutenant-colonel Isaac Zida devrait être nommé Premier ministre du gouvernement de transition burkinabè ce mercredi 19 novembre. Après trois semaines de régime militaire, le président de transition, Michel Kafando, a prêté serment mardi. Suite à la cérémonie, il n'a pas caché ses intentions au sujet du futur pouvoir exécutif. "Notre armée a joué un rôle essentiel dans la stabilisation que nous connaissons actuellement. […] Moi, je dis que l’armée doit avoir sa place dans le gouvernement que nous aurons à mettre en place à partir de demain, a déclaré le nouveau chef de l'État à nos confrères de RFI. Et moi, personnellement, je ne serai pas contre que le lieutenant-colonel Zida puisse jouer un rôle essentiel dans la stabilisation même de ce pays et qu’il puisse véritablement avoir une ambition de Premier ministre".
"On a négocié le poste de Premier ministre"
Selon l'AFP, un accord aurait déjà été conclu entre l'armée et les civils et la nomination Zida au poste de Premier ministre ne fait même plus aucun doute. "On a négocié le poste de Premier ministre. Tout le monde est d'accord. On a convenu qu'on laisse le législatif pour entrer dans l'exécutif à travers le Premier ministre", a affirmé un officier proche de l'actuel homme fort du pays, ajoutant que ce choix serait annoncé ce mercredi. Un scénario qui n'a pas les faveurs du trio occidental formé par l'Union européenne, la France et les États-Unis, selon une source diplomatique jointe par Jeune Afrique.
Le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui avait pris le pouvoir peu après la chute de Blaise Compaoré, doit transmettre symboliquement ses pouvoirs à Michel Kafando lors d'une cérémonie organisée vendredi. Devraient être présents au moins six chefs d'État (Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo). L'Ivoirien Alassane Ouattara, qui a accueilli son proche "Blaise" le 31 octobre, devait lui encore confirmer sa présence.
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