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Photo utilisée à titre d'illustration |
Après cette folle journée du mardi 18 novembre, le moins que l’on puisse dire est que votre régime revient de loin. Depuis votre prise effective de pouvoir en avril 2011, jamais vous n’avez autant été ébranlé.
Je sais que cette journée du mercredi sera celle de toutes les urgences. Il vous faut régler les diligences des « frci » pour éviter qu’ils en rajoutent. C’est vrai ! Mais notre rendez-vous hebdomadaire est aussi une urgence. Alors, bien avant que vous regagniez la grande salle du conseil des ministres, souffrez qu’on ait cet aparté. Souffrez qu’on se parle franchement. Il n’y aura qu’un seul point à l’ordre du jour : la situation de crise dans le royaume.
Majesté, vous avez fini par vous rendre compte du clivage béat qui existe entre vous et vos partisans. Le fin produit des finances internationales que vous êtes, vous qui n’avez que les reflexes de l’occident, vous trouvez difficilement une explication à la prétention de ces « petits militaires zélés ». Eux qui ne savent rien des contraintes auxquelles vous êtes soumis, réclament pompeusement le montant de 5 millions par personne pour leur « bravoure ».
Majesté, vous avez eu du mal à trouver le sommeil en cette nuit. Nombreuses sont les interrogations qui vous ont taraudées : qui sont ces « bambins » qui veulent mettre fin à ma grande chevauchée ? Trouvent-ils légitimes leurs revendications ? Ne voient-ils pas le travail que j’abats pour leur bonheur….
Mon devoir est de vous donner des indications pour une meilleure compréhension des faits. Il faut absolument se souvenir avec beaucoup de lucidité, que cette soldatesque qui revendique, ce sont ces jeunes gens acquis à la cause, débonnaires d’énergie, qui empoigneront la kalachnikov pendant une décennie, au nom d’une certaine exclusion.
Cette soldatesque, fruit de nos errements et de nos turpitudes, conçue dans le seul objectif de conquête, se veut propriétaire à part entière de votre pouvoir. Elle veut vous titiller à souhait, juste pour vous le rappeler au cas où vous l’auriez oublié. D’ailleurs, elle en a cure de vos grandes théories économiques et régime d’austérité que vous tentez d’imposer sans succès. Tel un boulet au pied et pour longtemps encore, vous allez trainer avec vous les « Frci ». Même si un début de solution semble avoir été trouvé, je ne suis pas convaincu de sa pérennité. Tel un ordinateur, ces « Frci » portent le programme de 5 millions dans le disque dur de leur mémoire. Ces « Frci » n’abdiqueront pas, ils reviendront encore.
Vous convenez avec moi Majesté, que vos ennemis ne se trouvent pas dans le camp d’en face. Non ! Vos ennemis sont bien intégrés au système. Au jeu de la politique, vous avez réussi à mettre sous l’éteignoir vos potentiels adversaires en 2015. L’aîné a mis en garde ses militants. C’est un acquis, Affi N’Guessan doit légitimer votre second mandat, n’en déplaisent aux caciques du Fpi.
La seule donne qui reste incontrôlable ce sont les « Frci ». Vous avez assurément les Forces dites spéciales pour les effrayer de temps à autres. D’ailleurs, on les a vues sortir de leur tanière d’Adiaké ce mardi. Mais les « Frci », c’est cette force hétéroclite et rampante, qui sait ce qu’elle veut et qui sait là où elle va.
Majesté, vous n’avez pas été le seul à être ébranlé à l’occasion de cette crise. Même le « surveillant général » est passé à la trappe de la secousse. Le « sécurocrate » d’habitude si calme et si sûr dans ses interventions, était tout tremblant sur RDR1, que dis-je sur RTI1.
Majesté, merci de nous avoir accordé de votre temps en ces instants de grandes urgences. A présent vous pouvez aller au conseil.
A mercredi prochain !
Jo winner Saraka
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