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lundi 17 novembre 2014

Roger Banchi se déchaîne contre ses amis d’hier (Exclusif)

Roger Banchi, ex membre des forces nouvelles

Dans un long post publié sur sa page facebook ce lundi 17 novembre 2014, Roger Banchi cet ex membre de la rébellion du 19 septembre, tire à boulet rouge sur ses anciens amis et le pouvoir d’Abidjan. (Lire l’intégralité de son post)
Alors même qu'il en existe de véritables, un peu partout sur le Continent Africain, je ne voudrais pas m'arroger la dignité de Martyr de l'opinion...mais quand même. Quand même, je vais parler. Vider mon cœur, un peu, tel le grand sentimental que je suis...un ancien ami, que je déteste aujourd’hui, à qui j'en veux à mort, que je rêve d'étriper vivant, éviscérer mort, étrangler ressusciter et étrangler à nouveau (excusez-moi, le sang sicilien qui s'exprime...), m'a dit ceci, à l'époque :"Roger, ton problème, c'est que tu es un sentimental...". Oui, je suis sentimental. Mais, je suis aussi, un peu intelligent.
 
Les Juifs m'aiment beaucoup. Je n'ai pas répondu à ce reproche, par ce qui m'est venu immédiatement à l'esprit: «oui...je suis sentimental...mais si je ne l'étais pas, par quel moyen, nous serions nous connus? Moi, où je me trouvais alors, et toi, où tu te trouvais alors...".Le sentimentalisme a du bon. En dehors d'être la marque particulière des hommes de vaste envergure...c'est grâce à LUI, que l'humanité subsiste UNIQUEMENT.
 
Des amis et connaissances, sans comprendre encore la motivation profonde de ma conduite, se désespèrent de me voir "souffrir" des causes de ma propension à m'exprimer publiquement, sans les précautions langagières adaptées au terrain Africain en général, et à celui de la Côte d'Ivoire en particulier. J'ai, moi, mieux cerné les véritables contours de leur préoccupation pour ma situation...ce n'est pas tant la forme qui émeut, mais le contenu, de ce dont je parle! «Ce n’est pas tout on dit au pays! «Or, c’est là, le nœud critique de mon problème essentiel, spirituel, moral et philosophique : pourquoi, donc «ce n’est pas tout on dit au pays..."?
 
Quelles sont les bornes exotériques et ésotériques de cette règle? Cette règle est-elle pensée et mise en œuvre, pour la gloire de Dieu...ou le salut des sorciers? Voilà des questions qui agitent ma conscience...et qui me poussent, en dépit de mon goût modéré pour la souffrance en général, tant matérielle que physique; à persévérer sur mon chemin de croix. Je ne suis pas masochiste, ni redresseur de torts, ni exhibitionniste, ni prophète des temps nouveaux, ni sous le joug de pathologies mentales pouvant porter atteinte à l'ordre social en général et en particulier. Je n'ai qu'un problème: pourquoi Dieu ne m'a pas fait naître Français de Bourgogne, Suisse ou Juif Américain...mais, Africain! Dieu merci même, de m'avoir jeté dans la Côte d'Ivoire de Felix Houphouet Boigny, pour limiter la casse, et ma peine existentielle!
 
A ce jour, je ne comprends toujours pas, que peut être le rôle que la Providence Divine a voulu m'assigner, en me faisant naître en Côte d'Ivoire! Un homme aimant réfléchir avec les outils du Vrai, dans un pays où on ne vit bien et en sécurité, que si l'on s'abrite silencieusement à l'ombre du faux, ou du non-dit. Un cerveau, celui du président, pour tenter de voir et dire le vrai...et vingt-cinq millions de cerveaux pour approuver sans réserve : voilà le Contrat Social idéal, pour préserver l'harmonie en Côte d'Ivoire. Mais...j'entends bien, que ce contrat social, très proche du reste de mes véritables convictions, que je ne dévoile jamais ,sauf à des proches(qui savent bien ma passion inavouée pour les grandes dictatures)...ait prospéré efficacement pendant un certain nombre d'années sous le Président Houphouet Boigny...mais la raison, en est que le Président Houphouet Boigny était, bien plus souvent que le contraire, un Prodige humain, concepteur génial de compromis et arbitrages socio-politiques improbables mais réalisés! Tu parles pas, tu fermes ta bouche, tu manges bien, tout le monde mange bien...on s'amuse bien, on ne fait pas palabre, les gens sont polis, les enfants vont à l'école, papa va au travail, maman prépare riz sauce, Koffi va au champ...son manœuvre X connait sa place...mais, c’est fini ça! Les paramètres de sa propre équation, s'étant complexifiés de façon naturellement exponentielle, notre Sage bien aimé, dans les dernières années, était parvenu aux limites gérables de son système...qui lui a dit alors, ce qui m'apparaît aujourd'hui évident: Un seul cerveau ne peut plus réfléchir pour vingt-cinq millions d'habitants, tous en mutation continue, dans un processus de différenciation sociologique naturel...métissage, éducation, influence des nouvelles technologies de l'information, voyages et transferts de connaissances, tout cela affecté du facteur «traumatisme post guerre" ...les Ivoiriens ont muté!
 
Donc...moi, Roger Banchi, je vois tout ça...je veux parler un peu! Un peu seulement...je crois à la mutualisation des cerveaux et des expériences, face à une situation évidente où un seul cerveau, celui du président, ne peut plus faire face seul à toutes les problématiques complexes du pays. Problématiques, dont la nature même, exige pour leur résolution en profondeur, de les dévoiler complètement et franchement! Nous ne sommes plus au stade des fausses pudeurs! Les ivoiriens sont largement déniaisés, après la crise armée! Laissez les gens s'exprimer, bon sang! Ou alors, faites comme Houphouet Boigny, quand il en avait les moyens: donnez-nous de l'argent facile, que nous allions noyer nos états d'âme, dans la joie! Nous sommes preneurs! Cette méthode a fait ses preuves en Afrique...je suis prêt à mettre mon cerveau en hibernation, moyennant ma dose régulière d’enveloppes, de drogue en Cfa...on va où là?
 
Alors, je parle un peu...on m'envoie des messagers, pour me conseiller de la boucler, si je ne souhaite pas rester en" réserve de la République" plus longtemps que tolérable...ou pire! Mais...vous croyez que c'est ainsi, que vous rendez service à la Réussite de la Mission du Président Alassane Ouattara? Vraiment? C'est lui, mon Tonton, dont les promesses de progrès, de démocratie de modernité, m’ont poussé à vendre ma vie, ma réputation, la sécurité de toute ma famille...c'est lui, qui vous envoie me menacer de faim et chômage, si je ne me tais pas...han! Ou bien, est ce vous-même qui vous envoyez, sans que l'on vous envoie, pour enfoncer ce Chef d'Etat, et prendre plus vite sa place bien chaude...je pense bien, que c'est plutôt cela, oui! On a tout compris!
 
En Côte d'Ivoire, comme en France, et dans beaucoup de Nations civilisées, le Président de la République a aussi un rôle moral, de recours et de secours pour les Citoyens, des plus illustres aux moins illustres...n'allez pas utiliser cette noble Dignité que Dieu a prêté à un Président, pour le travestir en outil de chantage ,de torture morale, de dictature rampante, de mise au silence, d’assassinat de l'âme et de la dignité humaine qui ne dit pas son nom. Le projet de Société du PRADO, que me laissent entrevoir les grandes manœuvres socio-économiques, que j'ai constaté de visu, en Côte d'Ivoire, ne peut être entièrement satisfaisant, pour nous les Ivoiriens d'aujourd’hui, non ceux d'hier; sans Liberté raisonnable, sans respect de la Dignité humaine, sans paix sociale.
 
A passer son temps à secouer, le vent des inutiles règlements de vieux comptes de bas étage à ce niveau de responsabilité, on finit par récolter la tempête .Dans cette logique putride, l’on finit toujours par aller trop loin. Ce sont toujours les même petits esprits qui vont encourager le Président à utiliser le bâton mille fois plus que de raison, quand un tas de carottes sagement distribuées, serviraient mieux son ouvrage. Je le dis franchement au PRADO: la raison essentielle de ce type de conseils qu'il semble recevoir abondamment, apparemment, ne provient que d'une seule motivation, que les Ivoiriens, en grand nombre, ont bien identifié: l'isoler, pour optimiser, en petit nombre, la dégustation égoïste de ces carottes-là. Je vais le dire franchement au PRADO: je ne connais aucun traitement, aucune cure d'austérité, aucun mot d'ordre, qui fera changer une chose très chère, aux yeux de nos compatriotes: les Ivoiriens n'aiment et n'aimeront qu'un Président généreux et secourable pour son prochain, surtout pauvre! Cette nouvelle mentalité, soit disant anglo saxonne du "à moi seul «dans sa version ivoirienne «à vous les miettes», ne peut jamais prospérer dans la Côte d'Ivoire que nous connaissons tous.
 
Elle fait détester la personne du Président par le petit peuple, ce qui est inconcevable politiquement dans un pays qui a énormément besoin de recoller les morceaux du tissu social, un pays qui a besoin d'amour, comme il conçoit l'amour...à l'AFRICAINE. Nous sommes Ivoiriens, nous ne sommes pas anglo saxons. La solidarité agissante nous est chère, et tous regardent le Président, pour donner l'exemple; même si il lui en coûte certains principes, au demeurant, justes. La Politique est la saine appréciation des réalités, dont celle du moment.
 
Deux courants en sens inverse, l’un de l'autre, s’acheminent en Côte d'Ivoire, aujourd'hui: l'un, dira aux ivoiriens que le PRADO a bien fait de fermer quelque peu le robinet par lequel la Paix sociale s'achetait traditionnellement en CI225, depuis cinquante années, avec un succès notable, pour divertir cette eau en direction d'investissements à portée plus globale et pérenne...l'autre dira que le PRADO a serré la gorge de bien des ivoiriens, tandis que ceux qui l'encourageaient dans cette voie, se sont eux bien goinfrés par milliards, à vitesse grand V, préparant les coffres de guerre des futures conquêtes, qu’ils ne feront d'ailleurs pas, tant leur avarice les a déjà condamnés aux yeux de leur propre peuple.
 
A un an des élections à venir, je ne veux pas me prononcer ici, sur ce que je pense, en terme de cinétique, sur l'avenir de ces deux courants...ni sur leurs conséquences prévisibles sur l’éco système politique ivoirien, notamment l'équilibre plus que vital pour le pays ,de l'alliance des Houphouetistes...je vais parler, on va me menacer encore...l'un dans l'autre, que le PRADO sache que, moi Roger Banchi, je ne suis pas contre lui. J’aurais du mal à être contre lui, tant son échec me ferait honte aux yeux de mes parents, et son succès, paraître très sage et visionnaire, aux yeux des mêmes parents. J’ai une approche singulière, des voies et méthodes, que j'entrevois pour le succès de sa Grande mission...qu'on la respecte tout simplement, et que je ne sois pas puni continuellement par ce que je veux l'exprimer librement.
 
Pour ma personne, comme pour celle de nombreux citoyens du pays, je crois que les modes d'expression pourraient sensiblement se pacifier, se lisser, se civiliser, si nous n'étions pas en butte à certaines brutalités morales, physiques et matérielles de certains zèles, dont nous n'arrivons plus à comprendre les véritables motivations. Libres à nous de supputer! Que l'on cesse, et nous ne supputerons plus! Nous refusons de croire, jusqu’à preuve du contraire, que le Président de la République, qui a mille fois exprimé son souhait de voir revenir la concorde sociale en Côte d'Ivoire, soit la source d'actions qui la fragilisent au contraire.
 
Que cesse enfin, la Haine stérile entre ivoiriens, au nom d'une lutte politique, dont la plupart des ivoiriens, dont moi, s’en contrefiche aujourd’hui. Deux enjeux nous paraissent cruciaux aujourd’hui: en premier chef, la Réconciliation nationale, par l'union équilibrée de la Justice et la Sagesse, sans perpétuer l'impunité, sans encourager le "deux poids, deux mesures»; et en second: le progrès économique que mérite enfin ce pays, hors des petits calculs mesquins et appauvrissants de l'affairisme d'Etat, et la Corruption désordonnée et irrationnelle. On ne parle pas un peu?


Roger Banchi

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