La présidente centrafricaine Catherine SAMBA PANZA
Mahamat Kamoun, précédemment conseiller spécial à la présidence, a été nommé Premier ministre par décret présidentiel, a annoncé à la radio d'Etat, un porte-parole de la présidence. De confession musulmane, spécialiste des finances, M. KAMOUN aura pour mission de relancer la transition politique et de mettre en œuvre le fragile accord de cessez-le-feu signé, le 24 juillet entre protagonistes de la crise centrafricaine, dont l'ex-coalition Séléka à dominante musulmane.
C’était au Congo, à la veille du Forum Forbes Afrique où Sassou N’Guesso avait présidé, la clôture de l’acte 1 des Accords dits de Brazzaville qui ont connu une issue mitigée entre les ex-Sélékas et les anti-Balakas. Car, en effet, si ces belligérants, sous l’onction de la Présidente de transition, Catherine Samba Panza, s’y sont engagés à faire taire les armes, il n’en restait pas moins beaucoup de d’écueils à diluer.
Le «oui-mais» des ex-belligérants
En effet, même si l’Accord de cessation des hostilités en vue de garantir la libre circulation des personnes et des biens en Centrafrique a été paraphé par une trentaine d’acteurs de la crise, La Régionale.com y avait noté que les travaux en commission ont été boycottés par l’ex-coalition Séléka. Pour dit-elle, des prétentions «légitimes» dont le poste de Premier ministre. Point qui, à en croire son porte-parole, Mohammed Moussa Dhaffane, au sortir des travaux, le 24 juillet, devrait faire partir intégrante de l’Accord avant toute discussion ultérieure, à Bangui, Brazzaville ou ailleurs.
Quant au coordonnateur des anti-Balakas, Patrice-Edouard Ngaïssona, estimant avoir la légitimité du terrain avec la présence de son mouvement dans 10 des 12 préfectures du pays, il estime que le processus de paix est irréversible et entend ne faire primer que les aspirations du peuple centrafricain.
Un succès de la méthode Sassou ?
Le médiateur, le Président Sassou N’Guesso, pour sa part, indiqué que la solidarité africaine, avec le concours de la communauté internationale, ne saurait manquer au peuple centrafricain. Et de confier: «La réconciliation nationale ne se décrète pas, ne s’arrête pas un jour, mécaniquement. Elle est un long fleuve qu’il faut sans cesse alimenter, entretenir. Le but étant d’ancrer dans tous les cœurs, dans tous les esprits, la culture de la paix, de la tolérance, du respect de la différence, des valeurs partagées, d’une gouvernance inclusive».
ADAM SHALOM
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