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vendredi 8 août 2014

Les "microbes" assassinent à nouveau

    Photo d'Archive
La police criminelle a arrêté, mardi 29 juillet 2014, le chef des "Microbes", du nom de Matcha, dans la commune d'Adjamé. Mais couper la tête du serpent n’aura pas suffi à neutraliser ces gangs !
En effet, malheureusement, Dr Kouyaté Ibrahim a été tué le mercredi 6 Août dernier par des "microbes" à Abobo selon un quotidien de la place.Enseignant du supérieur, Dr Kouyaté Ibrahim est le frère du Dr Kouyaté Karim, ancien directeur coordonnateur du Programme National de Santé Scolaire et Universitaire (PNSSU).Il a été tué alors qui roulait à bord de sa voiture par ces jeunes bandits de 15-20 ans qui sèment la terreur depuis 2011.
Déjà dans la nuit du 15 juillet, ce gang avait poignardé et tué un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Plusieurs autres victimes à mettre à leur actif sont à déplorer. Et des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer ce phénomène des "microbes" qui gagne hélas du terrain et s’installe durablement.
Mercredi dernier, au cours d’une conférence débat autour du thème «Quel est  le secret du bonheur familial ? » organisée par l’ONG de défense des droits de la famille,la ministre de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto a fustigé le phénomène des "microbes", qu’elle a imputé à la faillite de la famille. Selon elle, ces "microbes" spécialisés dans les agressions à l’arme blanche et en bande organisée sont habités par le désespoir du fait que la société les a transformés. Cette société censée leur apprendre l’amour, la fraternité et le respect a failli dans sa mission.
Quant à Diaby Almamy, guide religieux et collaborateur de l’Onuci et président de l’Ong "Nouvelle Vision contre la pauvreté, il est allé plus loin pour expliquer la naissance de ce phénomène.
Selon l’Imam de la Mosquée IFPG «C’est une affaire qui concerne trois types d’enfants. Il y a celui des ex-combattants, celui des enfants qui ont servi d’indicateurs pendant la crise et ceux qui ont intégré ces groupes juste par suivisme». Et de faire une révélation de taille : «Le fond du problème est purement politique. Le politique a utilisé ces enfants pendant les heures chaudes où il fallait trouver le moyen de faire partir le président Laurent Gbagbo. Et, une partie de ces enfants brûlaient les pneus, participaient aux opérations ville morte. Ils paralysaient tout le système dans les communes d’Adjamé, d’Abobo et d'Attécoubé».
Concernant les gamins qui ont tué le Dr. Kouyaté Ibrahim, l’imam révèle qu’«ils ont des ex-combattants derrière eux, à qui, ils reversent leur butin. Une sorte de commandement. A Attécoubé, ce sont les éléments de la Marine.Il y avait deux groupes. Un qui acceptait de travailler pour eux quand un autre groupe refusait. Ce qui faisait que lorsque les deux groupes s’affrontaient, au lieu de les séparer, ils choisissaient de tirer sur ceux qui ne travaillent pas pour eux. Attécoubé était devenue infréquentable. Je suis allé voir le commissaire pour lui demander les raisons de cette situationElle m’a fait savoir que quand on arrête ces enfants, des hommes en armes, en treillis, viennent les libérer sous prétexte que ces enfants ont combattu avec eux. Je suis allé à la Marine pour discuter avec le commandant. Il m’a dit que ce ne sont pas eux les responsables. Mais, après nos investigations, nous avons compris que ce sont ses éléments qui le faisaient. Pour aller plus loin, je vous informe que le chef des microbes de Boribana dormait à la Marine».
No comment !
Jef AMANN

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