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mercredi 6 août 2014

L’enfant terrible du show-biz ivoirien

     DJ ARAFAT
Un succès que viendra couronner le KORA du Meilleur artiste masculin de l'Afrique de l'Ouest lors des Kora Music Awards2012. Né le 26 janvier 1986, il a fait ses armes en tant que disc-jockey dans un maquis de la place. Créateur prolifique, il est à l’origine de danses telles que le Kpangô, le Kpankaka etc. qui, chaque fois font le buzz.
Surnommé l’enfant terrible du show-biz ivoirien, DJ Arafat est un enfant de la balle. En effet, il est le fils du regretté HOUON Pierre dit Wompy, arrangeur et musicien célèbre pour sa rigueur et son professionnalisme et Tina Glamour, artiste sulfureuse, très connue pour son franc-parler, ses frasques mais également demi-frère de TV5, artiste également. Idéalisé et déifié par ses fans, ce jeune homme est assurément ce qu’on appelle un artiste "bankable" car chacun de ses concerts, déplacements drainent un monde fou quand ces faits et gestes suscitent toujours un intérêt certain.
Son style, ses moindres mouvements ainsi que son langage sont scrutés à la loupe par ses milliers de fans qui n’hésitent pas à chanter ses louanges, à se mettre en quatre pour lui, à contribuer à sa renommée parmi lesquels, on trouve des célébrités et non des moindres telles que les footballeurs internationaux Didier Drogba himself, Samuel ETO’O et Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, etc.
Talentueux, grande gueule, provocateur, beau gosse, fashion, swagg, sûr de lui, il n’est à n’en point douter le prototype de la véritable star. Car, il a ce petit quelque chose qui fait la différence entre un simple artiste et une star, entre lui et ses concurrents. Qui essaient tant bien que mal de se hisser à la hauteur de cette forte tête dont la vie est l’image de celle de sa génitrice ;sulfureuse.
Un mode de vie qui tire son essence de nombre de scandales, car comme tout artiste talentueux sans cesse sous le feu des projecteurs et constamment présent dans les tabloïds, Arafat est un adepte des faits divers.Des frasques qui ne se comptent plus et qui alimentent sa légende. Entre le tabassage de sa petite-amie filmée par des mains occultes ( ?) et diffusé opportunément sur les réseaux sociaux, ses démêlés avec les organisateurs de spectacles qui l’ont souvent conduit au commissariat et dont le dernier en date est son absence lors de la cérémonie de clôture du MASA le 8 mars dernier, alors qu’il avait touché la quasi-totalité de son cachet, ses insultes et autres querelles avec ses concurrents par chansons interposées, Yôrôbô, mène sa vie tambour battant sans se soucier du qu’en dira-t-on ; des avis du monde des bien-pensants.Adepte du monde virtuel, il mène sa vie par réseaux sociaux interposés comme La star de cinéma qu’il rêverait sûrement d’être.
Mal entouré, régnant sur une cour de pieds-nickelés, de pique-assiettes ; de véritables parasites plus que de professionnels dont il est Le roi incontesté, Arafat, sans véritable concurrent est devenu au fil des années ingérable, indiscipliné et peu professionnel. Malgré son talent fou, sa mauvaise réputation tend aujourd’hui à le précéder même s’il est indéniable que ses milliers de fans, les "Yôrôbô Gangs" sont prêts à suivre leur idole en enfer.
C’est au vu de tableau peu reluisant que son père avait décidé de prendre le taureau par les cornes pour s’impliquer dans la carrière de ce fils si doué mais en même temps si destructeur, si hermétique aux remarques et si peu conscient de son rôle et de l’impact de ses agissements sur les jeunes, ses premiers fans ; une l’opinion publique qui commence à élever la voix et montrer des dents et n’hésite plus à l’accuser de tous les maux, lui dont les frasques et autres scandales commencent à l’exaspérer et qui s’inquiète pour leurs enfants, des fans de plus en plus jeunes. Quand ses détracteurs de plus en plus nombreux que ses faux-pas réjouissent et qui ne rêvent que la chute du roi.
Malheureusement, l’opération "il faut sauver le soldat Arafat" n’aura pas lieu car ce père, artiste- musicien, ingénieur du son et arrangeur émérite, connu pour sa rigueur et son professionnalisme, est décédé subitement dans des conditions assez mystérieuses-il a été retrouvé le mercredi 31 octobre 2012 au matinsans vie dans sa chambre de l’Hôtel des Députés à Yamoussoukro-alors qu’il prenait part en tant qu’ingénieur du son de Meiway à la Caravane de la paix et la réconciliation.
Déliant encore plus les mauvaises langues qui aujourd’hui, vont jusqu’à prétendre que son succès serait dû à un pacte qu’il aurait signé avec le diable à l’instar de Faust et Raphaël de Valentin, les héros des romans de GOETHE et de Honoré de BALZAC dans "Faust" et dans "La Peau de Chagrin" ;deux jeunes gens dont la vie va basculer après avoir accepté de lui vendre leur âme pour des raisons pécuniaires, cette richesse qui vous permet tout, de briller en société et vous attire la gloire. Des pactes qui finiront par avoir raison d’eux puisqu’à la fin les deux héros finissent malheureux, amers, seuls, pleins de regrets, rêvant d’arrêter le temps pour profiter de leur jeunesse et de l’amour de leur bien-aimée ; leur unique prière étant désormais de revenir en arrière. Mais, ils meurent en n’ayant pas eu véritablement le temps de profiter de ni leur jeunesse ni de leur richesse encore moins de leur gloire.
Vrai ? Faux ? Toujours est-il qu’il qu’on l’aime ou pas, il reste La star incontestée de la mouvance Coupé-décalé et un des artistes les plus talentueux et les plus en vus du show-biz ivoirien.
SILUE ELIEL

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