Les années 70, 80 et 90 ont vu émerger au Togo une nouvelle vague de femmes d’affaires : les NANA BENZ.
Détenant le monopole dans la sous-région de la distribution et de la commercialisation du pagne Wax hollandais; autrefois riches et puissantes, elles ont fait les beaux jours de l’économie togolaise.
Détenant le monopole dans la sous-région de la distribution et de la commercialisation du pagne Wax hollandais; autrefois riches et puissantes, elles ont fait les beaux jours de l’économie togolaise.
Aujourd’hui, les Nana Benz ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes ou presque du fait des problèmes socio-politiques que traversent leur pays ainsi que les difficultés de succession à la tête de leurs empires commerciaux. Une situation qui s’est aggravée avec la mise sur le marché de tissu-pagnes de contrefaçon occasionnant une concurrence déloyale qui a pris de l’ampleur.
« On s’en sort difficilement » se plaint Essi Ajovan, revendeuse de pagnes au grand marché de Lomé pour qui la présence sur le marché des tissus contrefaits a sonné le glas des NANA BENZ.
En effet, elles ne proposent qu’exclusivement des pagnes dénommés "Super Wax" ou "Wax hollandais", fabriqués en Hollande. La demi-pièce de 4,50 mètres de super wax est vendue à 45 000 Francs CFA et celle du wax hollandais à 30 000 Francs CFA tandis que les imitations de ces deux produits sont vendues par les contrefacteurs entre 5 000 et 15 000 Francs CFA.
Face à cette crise, des NANA BENZ ont été dans l’obligation de diversifier leurs activités. En plus du commerce de pagnes, elles se retrouvent dans l’import-export de produits manufacturés, de véhicules et la vente de produits de première nécessité.
Franck DAGRI
Franck DAGRI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire