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mercredi 10 septembre 2014

Le jeu malsain du FPI

« Nous ne quittons pas la commission, mais suspendons notre participation aux travaux » Dixit l’Alliance des Forces démocratiques de Côte d’Ivoire. 

Après une telle annonce, on est en droit de se demander à quel jeu malsain joue le FPI ainsi que ses alliés de l’AFD. Un jour, c’est oui ! Un jour, c’est non ! selon les humeurs et les desirata des caciques et autres durs du parti à la rose. Des hommes qui soufflent le chaud et le froid sans aucun égard pour leurs compatriotes qui vivent la peur au ventre au fur et à mesure qu’approchent les élections présidentielles de 2015. Car nul ne veut pour rien au monde revivre une autre crise post-électorale. Un traumatisme à jamais gravé dans la mémoire collective.
Pourquoi un tel revirement quand on sait que c’est à leur demande expresse que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, les a reçus le 05 Août dernier ? Leur doléance : intégrer la Commission Electorale Indépendante (CEI) dont la composition, à l’époque, était selon leur expression « loin d’être satisfaisante car déséquilibrée dans sa composition». Quatre jours plus tard, ils faisaient leur entrée dans Commission centrale de la Commission électorale indépendante (Cei). Dans la foulée, ils ont été reçus à Daoukro par le président Henri Konan Bédié. Le 11 Août, ils prêtaient serment avec leurs camarades devant le Conseil constitutionnel. Puis, ils ont juré la main sur le cœur et promis monts et merveilles aux Ivoiriens. Devant ces actes de très haute portée( ?), les Ivoiriens ont non seulement poussé un ouf de soulagement, mais applaudi des quatre mains.
Aujourd’hui, les revoilà qui, sans vergogne, tournent casaque et voudront sûrement qu’on les comprenne ou pourquoi pas les plaignent. En prenant les Ivoiriens en otages, en jouant avec leurs nerfs, en enterrant leurs espoirs d’un lendemain meilleur pour leur pays, c’est à un jeu dangereux que jouent le FPI et ses alliés. Un jeu qui risque, s’ils ne prennent garde, de se retourner contre eux. Car les Ivoiriens n’ont pas à pâtir de leur lutte interne.
Quant aux exilés, dans leur désir de vengeance et depuis leur exil doré, ils jettent l’huile sur le feu en attisant la haine et les tensions encore et encore ; en cultivant les rancœurs. Retenons ceci : lorsque ce pays brûlera, il n’y aura plus rien à reconquérir. Plus rien à gouverner. Personne pour vous accueillir à bras ouverts et donner vie à vos ambitions. Alors ? Alors…

Silue ELIEL

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