En tournée dans une dizaine de localités de notre pays, Mme Marie Goretti Nduwayo, représentante résidente de l’Onu-femmes a fait une escale à Bouaké, vendredi dernier, pour rencontrer et échanger avec les femmes.
L’étape de la capitale de la région de Gbêkê a surtout consisté au lancement et au plaidoyer, dans la salle de réunion de la préfecture, du projet de renforcement du leadership communautaire et religieux pour la prévention des violences contre les filles et les femmes et la prise en charge des survivantes.
Une récente étude réalisée en 2013 révèle que 30% des femmes dans le monde seraient victimes de violences.
En Côte d’ivoire, le phénomène s’est exacerbé depuis l’avènement de la crise politico-militaire. En dépit de la volonté politique affichée en matière de genre, les femmes et les jeunes filles continuent d’être sujettes à diverses sortes de violences. On peut citer entre autres : Les
viols, les dénis de ressources, d’opportunités et de services, les mariages précoces ou forcés, les mutilations génitales féminines, les violences en milieu scolaire, les violences psychologiques et émotionnelles. Il ressort même que trois ans après la crise post-électorale, le nombre de cas de violences sexuelles n’a pas diminué significativement d’après les données de la coordination nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg).
viols, les dénis de ressources, d’opportunités et de services, les mariages précoces ou forcés, les mutilations génitales féminines, les violences en milieu scolaire, les violences psychologiques et émotionnelles. Il ressort même que trois ans après la crise post-électorale, le nombre de cas de violences sexuelles n’a pas diminué significativement d’après les données de la coordination nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg).
Onu-femmes qui est une structure spécialisée du système des Nations unis avec un appui financier et technique conséquent a décidé de mener le combat contre les Vbg dans la région de Gbêkê singulièrement à Bouaké et à Sakassou. Pour la mise en œuvre de cette lutte sur le terrain, Onu-femmes s’appuie sur l’expertise de l’Ong Arsip (Alliance des religieux contre le Vih-sida et les autres pandémies).
Mme Loboué née Michèle Hortense Amani, secrétaire général de la préfecture de Bouaké, représentant, Aka Konin, préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké tout en saluant cette initiative s’est engagé à la soutenir. « Il s’agit de sécuriser l’environnement dans lequel vivent les femmes et les jeunes filles en les mettant à l’abri de la violence. C’est une initiative à laquelle les autorités souscrivent », a-t-elle rassuré.
S’adressant aux femmes, elle leur a demandé de s’approprier ce projet qui va les mettre à l’abri des violences auxquelles, elles sont régulièrement victimes.
Prenant la parole, Mme Marie Goretti Nduwayo a précisé que ce soutien technique et financier qu’apporte Onu-femmes aux populations à travers l’Arcip s’inscrit dans la mise en œuvre de son plan stratégique de 2014 à 2015. « Le choix de votre localité se justifie par l’importance qu’Onufemmes accorde à celle-ci fortement affectée par la décennie de crise qu’a traversée votre pays. Par ailleurs, ce choix tient du fait de l’existence d’un certain nombre de facteurs qui entraveraient la promotion des droits de la femme et qui réduiraient ses opportunités d’autonomisation. Tout ceci a un impact sur le développement local », a-t-elle souligné. Quant à Antoine Konan, chargé de programme à l’Arcip, il a expliqué qu’ils vont former des personnes ressources qui seront des relais dans leurs communautés respectives.
Après quoi, il y a eu des échanges fructueux entre la représentante résidente de l’Onu-femmes et les structures présentes. Soulignons que ce projet qui a une durée d’un an est financé par l’Onu-femmes à hauteur de plus de 30 millions de fcfa.
MIKE SAPIA
MIKE SAPIA
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