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Quel homme politique convient le mieux à l’environnement socio-politique actuel ? |
"L’Afrique n’a pas besoin
d’homme fort, mais d’institutions fortes" déclarait le président
américain, Barack Obama, devant les parlementaires
ghanéens le 11 juillet 2009.
À l’écoute d’une telle déclaration, l’on peut croire que Barack Obama invite les africains à faire foi aux institutions plutôt que de placer leur confiance aux hommes politiques. A contrario, le constat est amer en Centrafrique et montre même que l’on est toujours désespérément en quête non seulement de nos institutions, mais aussi des hommes dignes de les représenter. De toute évidence, la Centrafrique est toujours à la recherche de ses institutions, de sa démocratie, de l’éthique de sa politique, de l’égalité sociale, de la croissance de son économie ; le centrafricain, lui, cherche toujours sa survie. Nos hommes politiques, eux, persistent et signent dans leur manie de nous caresser l’esprit avec des démagogies ponctuées de belles architectures de projet, annonciatrices d’une Centrafrique paradisiaque, mais malheureusement ils ne tiennent jamais leurs promesses. Malgré tout, la réalité des faits montre que l’échec est aussi bien pour les gouvernants que pour les gouvernés dans ce pays à l’allure d’un enfant maudit. Mais si l’on pense que ce tableau sombre est imputable à la classe politique centrafricaine actuelle, alors quel chef d’État pour l’avenir de Centrafrique ? Quel homme politique convient le mieux à l’environnement socio-politique actuel ?
La question n’est pas si aisée à trouver
une réponse idoine, car en première vue, sur le plan politique, tous
les hommes politiques centrafricains se valent. De ce fait,
l’objectivité doit alors être de mise afin d’éviter toute prise de
position qui pourrait être interprétée de partisane, clanique ou
idéologique. De toutes les façons, la réponse à cette question se veut
lucide, neutre et objective. Le but de ce billet n’est pas de désigner
« l’homme providentiel », mais de nous amener à creuser notre réflexion.
En toute évidence, en observant le parcours politique de tous ces
prétendants à la présidentielle 2015, il ressort que leurs bilans dans
le passé n’ont pas été élogieux. Malgré tout, rien ne les empêche
aujourd’hui de retrouver une certaine « virginité » politique
circonstanciée pour se représenter devant le peuple centrafricain. Se
revêtant d’un « homme nouveau » et prétextant se doter de nouvelles
idées salutaires, ces prétendants politiques s’apprêtent à nous combler
de paroles mielleuses et des promesses idylliques. Ne dit-on pas que « c’est dans le malheur, qu’on est comblé de promesses fallacieuses » ?
Telle sera la situation dans laquelle se retrouvera le peuple
centrafricain. Mais l’on peut croire aussi que ce peuple, après avoir
atteint le paroxysme de ses souffrances, se voudra plein d’expériences,
capable de discerner les discours politiques, de distinguer les ivraies
du blé.À l’écoute d’une telle déclaration, l’on peut croire que Barack Obama invite les africains à faire foi aux institutions plutôt que de placer leur confiance aux hommes politiques. A contrario, le constat est amer en Centrafrique et montre même que l’on est toujours désespérément en quête non seulement de nos institutions, mais aussi des hommes dignes de les représenter. De toute évidence, la Centrafrique est toujours à la recherche de ses institutions, de sa démocratie, de l’éthique de sa politique, de l’égalité sociale, de la croissance de son économie ; le centrafricain, lui, cherche toujours sa survie. Nos hommes politiques, eux, persistent et signent dans leur manie de nous caresser l’esprit avec des démagogies ponctuées de belles architectures de projet, annonciatrices d’une Centrafrique paradisiaque, mais malheureusement ils ne tiennent jamais leurs promesses. Malgré tout, la réalité des faits montre que l’échec est aussi bien pour les gouvernants que pour les gouvernés dans ce pays à l’allure d’un enfant maudit. Mais si l’on pense que ce tableau sombre est imputable à la classe politique centrafricaine actuelle, alors quel chef d’État pour l’avenir de Centrafrique ? Quel homme politique convient le mieux à l’environnement socio-politique actuel ?
==> Lire aussi: Nouvelle vague de violence en Centrafrique
En toutes choses, l’expérience est le meilleur maître
Comme le disait un auteur inconnu: « l’expérience du malheur nous apprend à nous sauver du malheur ».
En d’autres termes, l’expérience nous arrive souvent après une douleur
pour être utile. Elle survient comme des conseils importuns qui
insultent nos regrets. Car, elle (l’expérience) ne se compose pas du
nombre de choses qu’on a vues, mais du nombre de choses qu’on a vécues
et sur lesquelles on a réfléchi. L’aube d’une nouvelle année, par tradition centrafricaine,
a toujours été une période de réflexions, de rupture avec de mauvaises
habitudes, de changement de comportement, etc. C’est pourquoi, j’espère
que les centrafricains arriveront à la certitude qu’ils ne peuvent plus
être dupes. Car, sans l’expérience, il y a tant de vérités que l’on ne
peut pas même comprendre. Avec l’expérience accumulée, il est à croire
que les centrafricains sont aujourd’hui en mesure de connaître la vérité
sur chaque homme politique. Par conséquent, les prochaines échéances
électorales ne seront pas comme celles d’avant, celles qui arriveront,
seront une période de test de la maturation des centrafricains. Il
s’agit de vérifier s’ils sont aujourd’hui capables de transcender leurs
clivages tribalistes, idéologiques et partisans pour le choix d’un
candidat, uniquement fondé sur des critères objectifs, dénués des
intérêts personnels et égoïstes.
Il est temps aujourd’hui de se rendre à
l’évidence et être interrogatif quant à la traduction des faits réels
de nos hommes politiques. Car, il ne faut pas se leurrer, par notre
mutisme et notre inaction, nous risquerons fort bien de subir, comme ce
que nous vivons, une autre humiliation historique. Faut-il accepter que
tout ce sang versé depuis des mois soit pour rien, au lieu de servir de
leçon et de mémoire, pour que, nous Centrafricains puissions dire
maintenant et pour toujours, plus jamais ça ? « Plus jamais ça ! »,
non seulement pour la récurrence de ces crises, mais aussi pour ces
hommes politiques véreux par qui arrivent tous nos malheurs.
==> Lire aussi: Sangaris se retire : Les Séléka jubilent !
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Les obligations patriotiques pour sauver
la Centrafrique, interpellent chaque centrafricain donc à sortir de
l’ombre et évincer à jamais et définitivement cette oligarchie
politico-affairiste responsable du sort absurde et cruel qui nous est
imposé depuis des décennies. D’ailleurs, il serait irresponsable voire
suicidaire de nous résigner à assister indifférents à la souffrance
permanente de tous ces enfants, pépinière de la Centrafrique de demain,
de toutes ces femmes, de tous ces millions de citoyens aux visages
défigurés par la souffrance, victimes d’une misère qui leur est
volontairement imposée par ces puissances étrangères prédatrices et
leurs laquais centrafricains.
Alors, résistons à cette extrême
préparation démagogique destinée à nous embobiner encore à la prochaine
élection présidentielle. Après une longue période d’hibernation
politique, impuissants, indifférents à toutes les exactions subies par
les centrafricains, laissant les sociétés civile et religieuse se battre
tout seul, les voilà qui reviennent de façon éhontée pour se poser sur
les cimes du pouvoir. Pourtant, le silence n’est pas l’habit d’un vrai
homme politique. Cela peut paraître paradoxal en première lecture.
Pendant que le calvaire des centrafricains se poursuit, ces vieux
profiteurs, cupides et corrompus sont uniquement passionnés par le
pouvoir. Ce qui est vrai, c’est que s’ils se nourrissent de telles
ambitions, c’est parce qu’ils savent que nous savons qu’ils nous mentent
et que, soit cela ne nous importe pas, soit nous n’y pouvons rien. Ils
comptent aussi sur le fait que la majeure partie de la population ne
fait pas vraiment attention à ce qu’ils disent et ceux qui les écoutent
attentivement ont la mémoire courte.
==> Lire aussi: Bozizé, le franc-maçon insoumis
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Le peuple centrafricain doit prendre conscience de son destin
L’heure est grave. La patrie est en
danger. Il est temps pour les Centrafricains de se lever et d’unir
toutes leurs forces pour délivrer ce peuple meurtri, abusé par ses
propres fils et filles, car plus que jamais les ennemis de la
Centrafrique, ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour mettre
en exécution leur plan final de la mise à mort du peuple et de la
nation.
La mauvaise gestion du patrimoine
national depuis l’accession du pays à l’indépendance et les luttes pour
le pouvoir, ne doivent plus laisser les Centrafricains, insensibles aux
douleurs imposées par la force au peuple par ses propres enfants
indignes, apatrides et traîtres.
C’est pourquoi, au-delà de nos divergences politiques, la question qui s’impose à nous tous aujourd’hui est celle-ci : le centrafricain est-il capable de changer son destin par un choix objectif de « l’ homme qu’il faut à la place qu’il faut »?
Un diplomate occidental me disait que « le centrafricain n’a pas le sang arabe »
et à partir de ce constat, nous avons débattu sur le sujet relatif aux
comportements des centrafricains. Il en est ressorti que le
centrafricain est facile à corrompre, amnésique à son histoire qui
pourtant devrait lui donner courage et fierté de prendre conscience de
son destin, sans fatalisme et sans trahisons. Au fond, il y a un « virus
du mal » qui a pu élire domicile dans les mentalités des
centrafricains, à savoir qu’ils ne se préoccupent que du manger, du boire et du sexe, qu’ils sont reconnus pour des gens jouissifs, fainéants, pleurnichards et adeptes du « on va faire comment ? » ou bien « Ailleurs, ce n’est pas comme ça ».
Et ceci ouvre la porte à toutes sortes de vulnérabilités, ils
deviennent ainsi proies faciles aux sollicitations des corrupteurs
politiques, même s’il faut trahir son pays. En outre, on se comporte
comme si le colonialisme a fait des ravages en nous, jusqu’au point de
vivre encore aujourd’hui comme des aliénés, condescendant envers nos
compatriotes, tremblant devant l’homme blanc et mettant notre tête dans
la poche devant l’étranger.
A quand le réveil, à quand la prise de
conscience et l’engagement définitif pour la cause de la Centrafrique,
notre territoire tant convoité! A quand la fin de l’imposture de ces
prédateurs qui, dans leur insouciance maladive, ne pensent qu’à revenir
pour être Président !
L’ultime choix de « l’homme providentiel »
Eu égard aux souffrances indescriptibles
des enfants, des femmes et de paisibles citoyens, livrés à la mort la
plus ignominieuse à cause de ces politiques véreux, il est temps de
rappeler à ces prétendants politiques, qu’au moment opportun, les
Centrafricains n’accepteront plus les fausses paroles de circonstances,
vides et irritantes, mais on leur exigera de présenter un bilan de leur
passé politique de manière concrète ou des réalisations sociales déjà
accomplies en faveur du peuple. Finies ces paroles de vent.
==> Lire aussi: Centrafrique : l’ONU menace Michel Djotodia
==> Lire aussi: Centrafrique : l’ONU menace Michel Djotodia
Pour cela, il faut quitter « la natte de
l’autre » comme dirait feu Ki-Zerbo, natte de l’autre conçue pour nous
asservir. Nous devons quitter « la natte de l’autre » en définissant
nous-mêmes notre liberté d’élire « l’homme providentiel ». Le
népotisme, le clanisme, le tribalisme, l’enrichissement illicite, les
détournements, l’impunité, la justice à deux vitesses, ne sont pas de
nature à nous aider à sortir de l’ornière. Nous devons lutter contre la
culture du chef charismatique irremplaçable qui monopolise le pouvoir
et refuse l’alternance, contre la violence politique, contre
l’électoralisme, contre la définition ethnique de la nationalité. Nous
devons nous battre démocratiquement pour donner corps à la
représentation gouvernementale des intérêts sociaux, pour la
transparence des élections afin de placer le quotidien politique sous
le regard normatif de l’idéal démocratique. Notre préoccupation
d’aujourd’hui est d’assurer l’alternance du pouvoir, sa limitation par
les droits fondamentaux, sa représentativité ; et de donner corps à la
citoyenneté en lieu et place de la définition ethnique de la
nationalité. Mais comment triompher concrètement des dynamiques de
régression et d’inertie qui semblent enfermer la lutte des
centrafricains dans les ornières de la personnalisation et de la
monopolisation du pouvoir, de la violence politique, du tribalisme et de
la corruption ? Et surtout que nos hommes politiques ont, en effet,
tendance à reproduire dès leur accession au pouvoir les tares qu’ils
dénonçaient en étant dans l’opposition.
Pour arracher notre liberté à ses
ornières, il nous faut d’abord, tel un individu qui se libère du poids
de son inconscient, nous dépouiller de cette culture de langue de
bois, de trahisons, de calomnies, de haine et marcher comme un seul
peuple contre cette tradition politique hybride qui se perpétue grâce à
certaines élites centrafricaines qui ont mis les appareils d’État au
service de leurs propres intérêts.
En fait, quel est le profil du Chef
d’État dont la Centrafrique a-t-elle besoin aujourd’hui ? C’est le Chef
d’État visionnaire, qui va au-delà de son ego pour le bien de
son peuple. Par conséquent, nous devons choisir non pas un populiste,
mais un bâtisseur. Non pas un situationniste, mais un désintéressé. Non
pas un « brigand » politique, mais un vrai leader, non pas un
« aventurier », mais un patriote résolu. Ainsi, le centrafricain ne
souffrira plus du manque de crédibilité de ses hommes politiques à cause
de la dichotomie entre leurs discours-programme et le comportement
pitoyable qu’ils affichent quand ils accèdent au pouvoir.
Chers compatriotes, le moment est venu
de se lever, de s’unir et de s’assumer une fois pour toutes, pour barrer
la route à ces « bonnet blanc, blanc bonnet ». Car, il y a trop de mensonges politiques en Centrafrique. La démagogie est devenue un mal bien centrafricain.
Ce jeu sinistre qui nous avilit et nous ruine, requiert bien souvent
d’un côté des menteurs et de l’autre, des dupes. Il faudra qu’un jour,
la vérité triomphe pour que le peuple retrouve sa liberté de s’épanouir.
Que l’année 2015 soit pour nous une année de lucidité, de maturité, de
libération et de victoire définitive sur les forces du mal !
Lesplumesderca.com
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