Au Burkina Faso, les autorités de la transition ont
tenu leurs promesses et annoncées, mardi lors du conseil des ministres,
la réouverture du dossier judiciaire concernant la mort de Norbert Zongo. Ce journaliste avait été assassiné en 1998 alors qu'il enquêtait
sur la mort du chauffeur du frère du président déchu, François Compaoré.
En
2006, la justice avait déclaré un non-lieu et depuis, sa famille ne
cessait de demander justice. Après la volonté politique et les grandes
déclarations du président Michel Kafando et du Premier ministre Isaac
Zida, place désormais au temps judiciaire. Pour le directeur de cabinet
du ministère de la Justice, Emmanuel Ouedraogo, la réouverture du
dossier Norbert Zongo est la conséquence d'une décision de la Cour
africaine de droits de l'homme et des peuples. Celle-ci, explique-t-il,
« a observé que l'Etat burkinabè a arrêté la procédure comme si elle
avait été close, alors qu'aucun coupable n'avait été retrouvé.»
Pour
Guy, le fils de Norbert Zongo, avec la chute du régime de Blaise
Compaoré, la justice burkinabè n'a désormais plus les mains liées. « La justice était muselée, affirme-t-il les
gens avaient peur de parler à l'époque, mais maintenant, les masques
sont tombés, je crois qu'on va savoir qui a fait quoi exactement sur ce
dossier ». Il espère désormais que des témoins ne se cacheront plus et parlerons.
L'avocat de la famille Zongo va plus loin. Maitre Farama, attend de la justice des actes concrets, et notamment que des demandes d'extraditions soient lancées à l'encontre de Blaise Compaoré et de son frère François qui a été cité à maintes reprises dans ce dossier.
La famille Zongo qui dit avoir totalement confiance dans la justice attend désormais des actes concrets.rfi
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