Déclaration de l’Initiative ivoirienne pour la démocratie et le développement (2IDé) sur le pont à péage HKB :
Le pont Riviera Marcoy dénommé pont Henri Konan Bédié par les pouvoirs publiques, a été inauguré
officiellement le jeudi 18 Décembre 2014 par le Chef de l’Etat et par
l’ex-président.
Cette œuvre architecturale a été
initiée par le pouvoir du Président Bédié dans les douze chantiers de
l’éléphant d’Afrique. Elle a dû passer par des contorsions de l’histoire
lors des crises militaro politiques de 1999, 2002 et 2010. Apres tous
ce déroulé en dent de scie et grâce à la volonté des pouvoirs publiques
successifs et de tous les acteurs directs ou indirectes, le pont ‘‘ HKB
‘‘ est aujourd’hui une réalité.
Nous voulons saluer tous les
gouvernants et tous les acteurs qui ont conçu et porté ce projet
important pour le développement de notre Pays.
Cette réalité est aussi l’œuvre du groupe BOUYGUES, qui selon les clauses du contrat le liant à l’Etat de
Côte d’Ivoire, a la concession de gestion du pont pendant une durée de
30 ans. S’il est vrai que les temps nouveaux imposent très souvent à nos
Etats de faire des appels de fonds avec l’aide de partenaires privés,
il est néanmoins déplorable que les conséquences de ses partenariats
sont très souvent contraignantes pour nos Pays et pour nos Peuples.
Ce Mardi 23 Décembre 2014 le conseil des ministres vient de décider des couts suivant pour le péage :
- Véhicules de tourisme 500f,
- Véhicules de transport 1500f,
- Poids lourds 3000f par passage
Les raisons développées par le gouvernement sont :
- Financer le trafic et le gérer
- Rembourser les emprunts ayant servi aux financements
- Financer les travaux d’entretien courant et périodique.
Si le péage semble une nécessité (à en
croire le Gouvernement) pour combler le déficit budgétaire en termes de
remboursement de dette et surtout en termes d’entretien de nos routes,
il importe néanmoins de tenir compte dans la détermination des cout, du
pouvoir d’achat des populations et surtout du motif premier qui a guidé à
la construction de ce pont c’est-à-dire assurer la fluidité routière à
Abidjan (Capitale économique).
En somme n’était-il pas possible de
réduire de tel montant afin justement de démocratiser la libre
circulation et d’éviter ainsi d’affecter à terme le pouvoir d’achat des
populations ?
N’était-il pas possible de déterminer des tarifs journaliers par véhicule et acceptables pour le contribuable?
N’était-il pas indiqué d’associer les
transporteurs et la société civile dans la détermination des tarifs,
afin que cette mesure soit constructive car largement partagée ?
Autant de question que les populations sont en droit de se poser.
Démocratiser l’information sur le contrat de Bouygues
Cela dit,
Vu que le contrat de concession qui lie notre Pays à Bouygues est de 30 ans, nombre d’année à notre sens fort important,
Vu que ce contrat implique des closes sur le péage du pont HKB,
Vu que certaines mesures moins connue comme le péage après accident sur ce pont y sont mentionnés,
Vu qu’il importe de donner aux populations les informations sur la motivation des différents couts du péage,
Initiative demande instamment au gouvernement et au concessionnaire de démocratiser l’information sur :
- Le contrat de concession du pont HKB liant l’Etat de Côte d’Ivoire au groupe BOUYGUE afin de permettre aux populations de Côte d’Ivoire de se faire leur propre opinion sur ses implications.
- Les lignes financière et budgétaires qui composent les différents couts du péage.
- Le nombre de véhicule qui passe sur le pont et donc sur le gain financier que permet le péage. Cela afin de permettre à l’opinion nationale et internationale de se faire une idée sur l’atteinte des termes financiers du contrat de concession.
Nous estimons que démocratiser de
telles informations, c’est aussi une exigence de bonne gouvernance. Cela
permettra de se faire une opinion objective du niveau du péage en
pleine capitale et surtout de savoir quand et comment tout cela doit
prendre fin. Il le faut pour que dorénavant là où la population paie,
que le contrôle citoyen puisse s’opérer.
Sur la réhabilitation des ponts Houphouët Boigny et De Gaule
En outre il est annoncé la
réhabilitation prochaine des deux autres ponts, ce qui est une
excellente Initiative à saluer, d’autant que cela participera à la
sécurité civile.
Vu que le pont HKB est un pont à péage,
Vu que l’alternative de la liberté de choix doit être laissée aux populations dans le cadre du passage sur les différents ponts,
Vu que le financement de la réhabilitation des pont Houphouët-Boigny et De Gaule ont été déjà bouclé,
L’Initiative estime qu’il ne serait
pas indiqué que, dans le cadre de la réhabilitation de ces ponts,
ceux-ci soient totalement fermés à la circulation. Car le risque de ne
laisser de fait que le choix du pont à péage aux populations, est grand.
Cela pourrait laisser penser à une méthode pour renflouer immédiatement
les caisses du Concessionnaire. Toute action dans ce sens sera
interprétée légitimement en tant que tel par les populations de Côte
d’Ivoire. Au demeurant si un des ponts à réhabiliter doit être
entièrement fermé, Initiative propose de suspendre le péage sur le pont
Henri Konan Bédié, le temps de la réhabilitation et de renégocier avec
Bouygues le contrat de concession notamment sur l’allongement du nombre
d’années.
En somme, Initiative voudrait
remercier les pouvoirs publics, pour ces différentes initiatives de
développement tout en les interpellant quant à certaine mesure pouvant
augmenter le taux de précarité de nos populations.
Cela y va d’une émergence qui se veut inclusive.
Pour l’Initiative Ivoirienne pour
La Démocratie et le Développement (2IDé)
Le Président
Innocent Gnelbin
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