Le président sortant du
Front populaire Ivoirien, Pascal Affi N’guessan qui a décidé depuis
quelques semaines, d’exclure la contradiction au sein du parti qui a
mené une longue lutte pour les libertés, s’apprête à frapper un grand
coup. Selon des sources proches de l’ex-premier ministre de Gbagbo,
exacerbé par les contradictions à n’en point finir au sein du parti et
qu’il dirige depuis 13 ans, aurait décidé de réaliser une véritable OPA
sur le parti fondé par Laurent Gbagbo.
Et pour y parvenir, l’actuel premier
responsable du FPI envisage la mise sur pied d’un nouveau secrétariat
national qui exclurait tous ceux qui « l’empêchent » de se rapprocher
davantage du régime actuel et de s’illustrer en opposition de façade.
Ainsi, envisage -t- il de nommer les membres de sa direction de
campagne, notamment, Marcel Gossio, Abouo Ndori et autres qui lui
permettront d’avoir une emprise sur le parti.
Et il continuera débloquer soit par
voie judiciaire soit par l’utilisation de l’armée, toutes les décisions
de l’autre tendance du parti qui a choisi l’option de fidélité à l’égard
de Laurent Gbagbo, nonobstant son incarcération injuste à la prison de
La Haye.
Toujours selon des indiscrétions des
partisans d’Affi N’Guessan, cette prise en otage du parti leader de
l’opposition devrait durer le temps d’aller aux élections générales de
2015. C’est, en tout cas, la stratégie mise en place par Affi N’Guessan
pour espérer avoir le dessus dans le conflit de leadership qui l’oppose à
ses anciens camarades du parti. Affi N’Guessan est président du Front
Populaire Ivoirien depuis plus d’une décennie. Il a été nommé premier
ministre par le Président Laurent Gbagbo dès son accession au pouvoir en
2000 avant d’être débarqué en 2003 suite à l’Accord politique de
Marcoussis dont il est l’un des principaux signataires.
Jusque-là, il était en phase avec les
militants du Front populaire Ivoirien et des partisans de Laurent Gbagbo
quand, en mai 2014, il procède à un large réaménagement du secrétariat
général du parti ; ouvrant ainsi la boite de pandore de la guerre de
positionnement interne. Il est notamment accusé de vouloir tourner la
page Gbagbo afin d’écrire la sienne propre.
Exercice plutôt difficile surtout
qu’il lui est quasiment impossible, dans cette posture, d’asseoir une
légitimité face à des partisans de Laurent Gbagbo qu’ils ne cessent
d’irriter chaque jour par ses décisions qui contrarient la ligne
idéologique du parti mais qui est désormais en phase avec le pouvoir
d’Abidjan. Parmi ces actes, l’assignation en justice du Comité de
Contrôle de ce parti en vue de l’annulation de la candidature de Laurent
Gbagbo à la présidence du Front Populaire Ivoirien qu’il a mis sur les
fonts baptismaux.
On peut aussi citer la fermeture
momentanée du siège du parti aux militants, qui ne doivent plus, dans
son entendement, se retrouver librement en ces lieux, alors que lui, se
donne le droit de le faire avec le concours de la police nationale. Hier
notamment, sur la chaine de télévision Camerounaise « VOX AFRICA », M
Pascal Affi Nguessan a déclaré : « Laurent GBAGBO n’est pas un préalable
à la réconciliation nationale… au FPI, nous ne faisons pas de culte de
personnalité ».
Une façon pour lui de vouloir
définitivement tourner la page Gbagbo. C’est le sort que le pouvoir
ivoirien attend réserver à la principale force politique de l’opposition
du pays, après avoir déporté ses deux leaders charismatiques à savoir
Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la Cour Pénale Internationale, tout en
continuant de tenir au secret Simone Gbagbo et de milliers de partisans
de Gbagbo dont des centaines d’étudiants dans les goulags ivoiriens.
Pendant combien de temps durera un tel scenario ?
Le titre est de la rédaction
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