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| La tricherie a toujours été une composante de la politique professionnelle. |
La tricherie a toujours été une composante de la politique professionnelle. Elle se meut en des dénominations différentes: assassinat, emprisonnement, bourrage des urnes, falsification des listes, alliance de dupes... Elle fait partie en Côte d'Ivoire, et ailleurs aussi si ça devrait soulager, du spectacle politique.
Ce que nous avons vu là sous les yeux, à savoir les proches de Konan Banny enfermés pour enrichissements illicites est un acte politique. Sinon comment comprendre que Wattao pour ne citer qu'un exemple spectaculaire, qui affiche son enrichissement récent et consécutif à la guerre, ne soit pas interpellé? Ni lui, ni tout cette cohorte de saigneurs d'âmes et de corps, ces guerriers qui mordent à pleine dents et dans l'impunité totale, dans les plaisirs fainéants de la vie à Abidjan, mais surtout partout où Alassane Ouattara est soutenu.
Quelle exemplarité la politique peut offrir à tous ceux qui exhalent l'élégance morale? Aucune!
C'est pourquoi, et on n'a pas besoin d'être prophète pour l'annoncer, les foules risquent (et le risque grandit) d'être encore en liesse, en joie de délivrance, malgré les chantiers routiers, quand le régime Ouattara partira en 2020. Ou plus tôt? Parce que des chefs plus adulés n'ont pas vu arriver ce jour fatidique du départ brutal, inattendu bien qu'annoncé maintes fois par les tout petites gens que nous sommes et dont la parole ne compte pas. Blaise Compaoré a été surpris. Mobutu avait été surpris. Ben Laden un quart d'Heure avant sa fin, avait la main posée sur l'épaule de sa femme et lui disait son amour. Konan Bédié Henri a été étonné, il s'abimait dans les jouissances paresseuses à Daoukro. Gbagbo Laurent ne finit pas d'être surpris. Alassane Ouattara, à cette allure, sera surpris. Surtout que déjà en 1993, il en a eu saveur avec le décès du Président Houphouet et la fin de sa primature. Même Houphouet-Boigny du haut de sa grandeur a été surpris dans son sommeil. Les chefs d'Etat africains davantage quand ils sont toujours et tous surpris par leur fin de règne qui survient au moment où ils s'enlisent dans leurs assourdissantes et aveuglantes certitudes. A l'exception de Nelson Mandela et Léoplod Sédar Senghor.
Je ne sais pourquoi mais c'est ainsi: la fin d'un règne arrive toujours plus tôt que prévue. A méditer à l'horizon.... qui pointe du nez!
MIKE SAPIA
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