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Le premier ministre Daniel Kabran Duncan et le Secrétaire général adjoint de la Présidence, Thierry Tanoh |
C’est désormais un secret de polichinelle ! Depuis le jeudi 16 octobre 2014, l’information fait le chou gras de la presse et alimente la conversation de tous les ivoiriens, inquiets du devenir du pays.
Désigné par le magazine économique et financier international ‘‘Emerging Markets’’ comme ‘‘le meilleur ministre des Finances 2014 de la zone Afrique subsaharienne’’, puis invité à recevoir le prix aux États-Unis, en marge des Assemblées annuelles 2014 du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, le Premier ministre, ministre de l’Économie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan, a dépensé au cours de ce voyage, la coquette somme de 400 millions de F CFA. Eh oui, 400 millions de F CFA au compte de l’Etat ivoirien, 400 millions sur le dos des contribuables ivoiriens. Et tenez-vous bien, une assistante ministérielle défrayée à 3 000 dollars par jour. Soit 1,5 million de nos francs par jour pendant deux semaines. Faites donc le calcul. Le scandale !
C’est grotesque et scandaleux, en ce sens que le pays se remet tant bien que mal d’une crise sociopolitique de plusieurs années qui a plongé les populations dans une pauvreté criarde, avec une jeunesse déboussolée et sans emploi.
Entre précarité et oisiveté
La Côte d’Ivoire est classée 171e mondial sur 187 au niveau de l’Indice de développement humain (IDH), avec un taux qui est passé de 0,43% en 2010 à 0,45% en 2013, selon le rapport africain sur le développement humain 2014.Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire qui compte une population d’environ 23 millions enregistre un taux de pauvreté estimé à 48,9% et un revenu par tête de 532,797 (1.090 dollars).
Pour ce qui est de l’emploi, une étude réalisée par des chercheurs ivoiriens et publiée dans la revue Pensées Noiresindique que le quart des forces vives du pays est au chômage. Citant les statistiques d’un cabinet, l’article révèle que « les jeunes de moins de 35 ans qui constituent plus de 64% de la population sont frappés d’un taux de chômage estimé à environ 45 % » (In Notre Voie, 02 Janvier 2013).
Dans un tel contexte, comment le premier ministre qui recevait un prix pour « La bonne tenue de l’économie et des finances de l’Etat » a pu abuser du budget alloué aux missions gouvernementales ? Lui, un fin connaisseur de toutes ces questions.
Pour notre part, nous estimons que c’est tout simplement un cas de mauvaise gestion, mieux, un détournement des deniers publics et que les responsables, toutes les personnes impliquées dans cette affaire doivent être punies selon la rigueur de la loi.
Non à la technique du « bouc émissaire »
Des têtes doivent tomber, nous en sommes conscients, mais pas n’importe lesquelles. Le peuple attend qu’après le débarquement de Lucien Kouassi Oka, le directeur administratif et financier de la Primature, de ses fonctions le 3 octobre 2014, tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire puissent le suivre.
A commencer par la démission du premier mis en cause, le premier ministre, ministre de l’Économie, des Finances et du Budget, Daniel Kabran Duncan ; car relever seulement Lucien Kouassi Oka de ses fonctions ne saurait laver cet affront fait aux Ivoiriens qui n’arrivent pas à manger à leur faim.
Le premier ministre, ministre de l’Économie, des Finances et du Budget, Daniel Kabran Duncan est sans nul doute un excellent ministre, on le lui reconnait (une reconnaissance qui nous a coûté 400 millions), mais d’autres compétences existent en Côte d’Ivoire. Il serait peut-être temps de les valoriser. Nous pensons à Thierry Tanoh par exemple.
Du sang neuf à la primature
Actuel Secrétaire général adjoint de la Présidence, Thierry Tanoh est économiste et expert-comptable ivoirien. Il est depuis le 12 septembre 2014, Secrétaire général adjoint de la Présidence.
Pendant plusieurs années, il a occupé les fonctions de Directeur général du groupe Ecobank, Vice-président, Afrique subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbe, et Europe de l’Ouest de International Finance Corporation (IFC).
Pendant plusieurs années, il a occupé les fonctions de Directeur général du groupe Ecobank, Vice-président, Afrique subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbe, et Europe de l’Ouest de International Finance Corporation (IFC).
Cadre très dynamique et rigoureux de 52 ans, Thierry Tanoh est parfaitement outillé pour assainir les finances de l’Etat et donner du sang neuf à l’économie ivoirienne. Vivement que le regard soit tourné vers lui.
Jef Amann
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