Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’Onu le 22/05/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo |
Le Secrétaire général des Nations Unies condamne la décision
du gouvernement de la RDC d’expulser Scott Campbell, le directeur du Bureau
conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Ban Ki-moon se dit
profondément préoccupé par les menaces liées à leurs fonctions officielles qui
visent d’autres employés du BCNUDH.
Le secrétaire général de l’ONU a encouragé le Conseil de
sécurité à examiner « les implications d’un tel traitement du personnel
onusien sur son travail et ses objectifs, et à envisager d’éventuelles
actions ».
Ban Ki-moon rappelle qu’au fil des ans le peuple congolais a
souffert de graves violations des droits de l’homme documentées par le Bureau
conjoint dans le souci de promouvoir et protéger ses droits tout en
soutenant le système judiciaire dans sa lutte contre l’impunité.
Le respect des droits de l’homme est absolument essentiel
pour la paix durable et pour la stabilité en RDC, affirme Ban Ki-moon. Pour
lui, Le Bureau conjoint et l’ensemble de la Monusco ont été mandatés par
le Conseil de Sécurité d’aider le gouvernement de la RDC et son peuple à cette
fin.
« En entravant le travail de promotion et protection
des droits de l’homme de l’Onu, le gouvernement a failli à ses obligations en
la matière, souligne Ban Ki-moon qui estime que cela ne peut que nuire au
progrès du pays ».
Le Secrétaire général rappelle par ailleurs que le personnel
des Nations Unies ne doit être ni menacé ni sanctionné pour avoir fait
son travail, qui repose sur la Charte de l’Onu et dans ce cas
particulier, le mandat du Conseil de sécurité.
Ban Ki-moon exprime sa pleine confiance à Scott Campbell et
exhorte le gouvernement de la RDC à revoir sa position sur son expulsion et à
prendre des mesures urgentes face aux menaces visant d’autres membres du
personnel des Nations Unies.
Le gouvernement congolais a déclaré Scott Campbell
« persona non grata » après la publication d’un rapport mettant en
cause des policiers dans l’assassinat de 9 personnes et la disparition forcée
de 32 autres. Des crimes commis, selon le rapport, dans le cadre d’une
opération policière contre le banditisme urbain.
radiookapi.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire