Le tribunal de Libreville a
rejeté, vendredi 12 décembre, une plainte contre le président Ali Bongo
Ondimba. Elle avait été déposée par des opposants, suite aux
révélations du journaliste et écrivain français Pierre Péan dans son
dernier livre. Selon M. Péan, l’actuel chef de l’Etat gabonais ne serait
pas le fils biologique de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, et a
présenté un faux acte de naissance pour être candidat à l’élection
présidentielle de 2009, qu'il avait remportée.
En conférence de presse, vendredi, la
procureure de la République Sidonie Flore Ouwé a déclaré la procédure
lancée par des opposants contre le président Bongo « irrecevable ». La
plainte est donc rejetée. « Le tribunal s’est fondé sur l’article 78 de
la Constitution, qui dit que les griefs faits par des requérants à un
procureur de la République, échouent seulement devant la Haute Cour de
justice et que le tribunal ne peut pas connaître d’une affaire
concernant un chef de l’Etat en exercice. C’est pour cette raison que le
tribunal a estimé qu’il était incompétent à connaître de cette affaire
», a expliqué la procureure.
Réaction immédiate de l’opposition
gabonaise, qui parle d’une parodie de justice. Jean de Dieu
Moukagni-Iwangou, membre du Front uni de l’opposition - dont les cadres
sont les signataires de la plainte, s'exprime au micro de RFI : « Dans
le cas d’espèce, on n’a pas entendu l’adversaire. Nous [aurions
souhaité] l'entendre, mais on a conclu pour lui. Voyez-vous, la justice,
de ce point de vue, s’est royalement fourvoyée et ce n’est pas
acceptable. Nous sommes là devant l’exemple le plus achevé d’une justice
expéditive, qui a pris parti alors qu’elle doit rester impartiale
jusqu’au bout. Je voudrais ici et maintenant vous informer qu’ils [les
plaignants, NDLR] vont exercer leur droit de recours, en même temps
qu’ils se réserveront de pouvoir appeler les populations à observer
cela. »
Le titre est de la rédaction
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