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Le peuple lui a désobéi en 1999, tout comme Djeni Kobena et Alassane Ouattara lui avait désobéi en 1994. Et Bédié a pardonné à ce peuple. Lui au moins. (Photo utilisée à titre d'illustration). |
En février 1994, quand
Djeni Kobena annonçait la création du Rdr dans la salle des fêtes de
l’Hôtel Ivoire, il avait précisé qu’Alassane Ouattara avait déjà
démissionné de son poste du Pdci qu’il quittait pour rejoindre le Rdr.
Cela signifie que l’actuel président de la République était sinon à la base du moins à l’origine de la naissance de ce parti. Parti perçu au départ comme une dissidence, une frange d’hommes qui refusaient d’obtempérer, qui ne se subordonnaient pas aux injonctions du Président de l’époque, qui se trouve être Bédié. Des années plus tard, bien qu’ayant taxé Alassane Ouattara d’ «étranger qui n’avait pas à se mêler de nos affaires », (Cf Les chemins de ma vie), bien qu’ayant lancé contre lui un mandat d’arrêt international, bien qu’ayant contribué à invalider sa candidature à la présidentielle de 1995, bien que le trouvant sans tenue pour lui avoir rendu visite en chemisette, Bédié a pardonné à Alassane Ouattara qui est resté -avec ses alliés- sourd à l’appel lancé pour garder le PDCI uni.
Cela signifie que l’actuel président de la République était sinon à la base du moins à l’origine de la naissance de ce parti. Parti perçu au départ comme une dissidence, une frange d’hommes qui refusaient d’obtempérer, qui ne se subordonnaient pas aux injonctions du Président de l’époque, qui se trouve être Bédié. Des années plus tard, bien qu’ayant taxé Alassane Ouattara d’ «étranger qui n’avait pas à se mêler de nos affaires », (Cf Les chemins de ma vie), bien qu’ayant lancé contre lui un mandat d’arrêt international, bien qu’ayant contribué à invalider sa candidature à la présidentielle de 1995, bien que le trouvant sans tenue pour lui avoir rendu visite en chemisette, Bédié a pardonné à Alassane Ouattara qui est resté -avec ses alliés- sourd à l’appel lancé pour garder le PDCI uni.
Des années plus tard, bien qu’ayant
lancé à son peuple sans armes, un appel à la résistance aux militaires,
au moment où lui quittait le pays, Bédié et son appel n’ont pas été
entendus. Le peuple lui a désobéi en 1999, tout comme Djeni Kobena et
Alassane Ouattara lui avait désobéi en 1994. Et Bédié a pardonné à ce
peuple. Lui au moins.
» A lire aussi: La chronique de Mike Sapia/Ne confondons pas effroi et discipline
» A lire aussi: La chronique de Mike Sapia/Ne confondons pas effroi et discipline
Des années plus tard, il lance un
autre appel depuis Daoukro. C’était un 17 septembre 2014. Deux mois plus
tard en décembre 2014, conscient peut-être de n’être pas assez
entendu, il réitère ce même appel à candidature unique depuis un pont,
après l’avoir fait depuis un village.
Djeni Kobena et Alassane Ouattara lui
ont désobéi en 1994. Il leur a pardonné et les félicite aujourd’hui. Le
peuple lui a désobéi en 1999, il s’en félicite aujourd’hui « On a évité
un bain de sang ».

MIKE SAPIA
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