Traduire / Translate

jeudi 18 décembre 2014

La Chronique de Mike Sapia: Bédié, lui au moins !

En février 1994, quand Djeni Kobena annonçait la création du Rdr dans la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire, il avait précisé qu’Alassane Ouattara avait déjà démissionné de son poste du Pdci qu’il quittait pour rejoindre le Rdr.

Cela signifie que l’actuel président de la République était sinon à la base du moins à l’origine de la naissance de ce parti. Parti perçu au départ comme une dissidence, une frange d’hommes qui refusaient d’obtempérer, qui ne se subordonnaient pas aux injonctions du Président de l’époque, qui se trouve être Bédié. Des années plus tard, bien qu’ayant taxé Alassane Ouattara d’ «étranger qui n’avait pas à se mêler de nos affaires », (Cf Les chemins de ma vie), bien qu’ayant lancé contre lui un mandat d’arrêt international, bien qu’ayant contribué à invalider sa candidature à la présidentielle de 1995, bien que le trouvant sans tenue pour lui avoir rendu visite en chemisette, Bédié a pardonné à Alassane Ouattara qui est resté -avec ses alliés- sourd à l’appel lancé pour garder le PDCI uni.
Des années plus tard, bien qu’ayant lancé à son peuple sans armes, un appel à la résistance aux militaires, au moment où lui quittait le pays, Bédié et son appel n’ont pas été entendus. Le peuple lui a désobéi en 1999, tout comme Djeni Kobena et Alassane Ouattara lui avait désobéi en 1994. Et Bédié a pardonné à ce peuple. Lui au moins.

» A lire aussi: La chronique de Mike Sapia/Ne confondons pas effroi et discipline
 
Des années plus tard, il lance un autre appel depuis Daoukro. C’était un 17 septembre 2014. Deux mois plus tard en décembre 2014,  conscient peut-être de n’être pas assez entendu, il réitère ce même appel à candidature unique depuis un pont, après l’avoir fait depuis un village.
Djeni Kobena et Alassane Ouattara lui ont désobéi en 1994. Il leur a pardonné et les félicite aujourd’hui. Le peuple lui a désobéi en 1999, il s’en félicite aujourd’hui « On a évité un bain de sang ».


 
http://laregionale.com/2-societe/2014/10/02/4140/chronique-de-mike-sapia-bedie-et-l-ombreKkb, Essis Amara, Charles Konan Banny ne se font pas suiveurs en 2014. Bédié leur pardonnera et les félicitera comme il félicite Alassane Ouattara. Bédié a souvent tort et sait le reconnaître. Lui au moins.



MIKE SAPIA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire