Confiantes en apparence,
les autorités de transition burkinabés peinent à mettre en place les
mesures promises depuis leur arrivée au pouvoir en novembre. Fragilisées
par des luttes internes, elles sont par ailleurs confrontées à de
fortes pressions de la part de l'ancienne garde rapprochée de Blaise
Compaoré.
Malgré l’annonce, dans le calme, de la tenue d’élections présidentielles et législatives pour le 11 octobre
prochain, les autorités de la transition burkinabées traversent un
période houleuse. Elles ont notamment beaucoup de difficultés à faire
adopter les mesures annoncées après la démission de l’ex chef de l’Etat
Blaise Compaoré.
Les nationalisations entravées
Pas plus tard qu’hier, le projet de nationalisation de la Société de construction et de gestion immobilière du Burkina (Socogib) annoncé le 13 décembre par le premier ministre
Isaac Zida a été invalidé par la justice. Symbole des dérives
prévaricatrices des anciens barons du pouvoir, cette ancienne propriété
de l’Etat cédée dans des conditions obscures à Alizéta Ouédraogo,
présidente de la Chambre de commerce du Burkina et belle-mère de
François Compaoré, le petit frère de Blaise, devait ouvrir le bal des
réformes économiques promises par les nouvelles autorités. En annonçant
le retour de cette société dans le giron de l’Etat, le premier ministre
pressé par des citoyens avides de changement souhaitait montrer sa
détermination. Peine perdue. Pour rappel, l’affaire avait déjà
occasionné un précédent cafouillage. Dix jours seulement après l’annonce
faite par le premier ministre lui-même, le gouvernement avait démenti
cette initiative. Preuve que celle-ci était loin de faire l’unanimité au
sein du sérail. Au delà du cas emblématique de la Socogib, la décision
de la justice burkinabé pourrait désormais entraver d'autres procédures
de nationalisation à venir...Lire la suite sur www.laregionale.com
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