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vendredi 30 janvier 2015

Burkina : la garde prétorienne de Compaoré fait de la résistance

Face aux pressions du RSP, la toute-puissante garde prétorienne de l'ex président Blaise Compaoré, les autorités de la transition burkinabés sont contraintes de freiner les réformes.
 
Pressé par la rue d’engager son pays sur la voie des réformes tant espérées après le départ de « Blaise », le premier ministre burkinabé Yacouba Isaac Zida doit faire face aux réticences de certains militaires.
 
Le RSP en colère
 
Et pas des moindres. Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), corps d’élite de 1200 hommes créé par l’ex chef d’Etat Blaise Compaoré pour assurer sa protection personnelle et dont les nouvelles autorités avaient annoncé la dissolution en décembre dernier n’apprécie guère d'être soumis à un traitement de choc et le fait savoir. Le 30 décembre dernier, une vingtaine de ces officiers ont convoqué Zida, lui-même ex numéro deux de cette véritable « armée dans l’armée », dans leur caserne de Naba Koom à Ouagadougou pour lui faire part de leur mécontentement.
 
Parmi les présents, on trouve notamment Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, Boureima Kéré, ex chef de Corps, ou encore le commandant Théophile Nikiéma, proche de Zida qui avait été nommé chef d’état-major particulier de la présidence. Au programme de la rencontre détaillée dans le procès-verbal signé par Zida que Mondafrique a pu consulter, les militaires réclament le versement de leurs indemnités et primes de missions, la non dissolution du régiment ainsi que plusieurs nominations. Ils demandent notamment l’affectation du colonel major Boureima Kéré au poste de chef d’Etat-major particulier de la présidence occupé jusqu’à présent par Théophile Nikiéma. La nomination du commandant Nikiéma qui a effectué une partie de ses études avec Zida à l'académie militaire de Pô et partage la même foi protestante avait été mal accueillie par plusieurs membres du RSP de rang supérieur. Par ailleurs, le lieutenant Céleste Coulibaly, ancien aide de camp de Blaise Compaoré qu’il a aidé à organiser son départ vers la Côte d’Ivoire est quant à lui nommé Chef de Corps.
 
Concernant la non-dissolution du régiment, le premier ministre semble avoir répondu en grande partie à la demande du régiment ou, du moins, être parvenu à un compromis. Le procès-verbal précise à ce sujet que « le commandement a rassuré la troupe ». Toujours selon ce document, les officiers du régiment recevront par ailleurs une récompense financière individuelle pour « les efforts fournis les journées du 30 et 31 octobre », au moment de l’insurrection contre l’ancien régime...Lire la suite sur:www.laregionale.com

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