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Grève dans le secteur de l`enseignement: Kandia Kamara face à la Presse Mardi 9 Avril 2013 |
Mardi dernier au lever du jour, « de manière simultanée, les sans-grades, exaspérés par les promesses non tenues, ont utilisé la seule langue que comprennent les politiciens : les armes. »
Les militaires donnaient ainsi le ton ! Ce lundi, une autre frange de la population, à l’évidence moins armée que les premiers, mais, qui ont en charge un secteur important pour le développement d’un pays, ouvre un nouveau front social. Eux, ce sont les Instituteurs Adjoints.
Regroupés au sein de la Coordination des Instituteurs Adjoints de Côte d’Ivoire (CACI), ces fonctionnaires du Ministère de l’Education nationale entrent en grève. 48 heures d’arrêt de travail, à compter de ce jour. Soit du lundi 24 au mardi 25 novembre 2014 sur l’ensemble du territoire ivoirien.
Leurs revendications, « la suppression du concours CAP instituteur et le reversement de tous les instituteurs adjoints au corps des instituteurs ordinaires (B).»
En effet, instaurée en 1995 pour répondre au besoin de l’Etat en personnel enseignant au niveau du primaire, la corporation des instituteurs adjoints pouvait voir leur condition évoluer, trois ans après le Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP). Grâce à l’examen professionnel, le Certificat d’Aptitude pédagogique, organisé par la Direction des Examens et Concours (DECO), ceux-ci avaient la possibilité d’accéder au corps d’Instituteur Ordinaire avec le grade B.
Mais en 2010, cet examen qui n’était rien d’autre qu’une évolution professionnelle a été érigé en concours et confié aux bons soins de la Fonction publique.
Aujourd’hui le corps des Instituteurs Adjoints a été supprimé sans aucune mesure de reclassement de ces derniers.
Un fait qui sonne comme une retentissante injustice dans les fines oreilles de ces fonctionnaires qui ont entendu, il y a de cela à peu près 20 ans, l’appel de la Nation, mais qui voient leur espoir d’évolution de carrière aujourd’hui douché.
Cette grève, qui intervient après plusieurs rencontres infructueuses avec les autorités en charge de la question, est un appel à la réparation de cette injustice. Parce ce que, qu’ils soient Adjoints ou Ordinaires, les instituteurs ont le même volume d’heures de travail. Alors, « A travail égal, salaire égal » !
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Jef Amann
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