Après plusieurs
hésitations ce matin, je décide enfin de me présenter devant le piano de
mon ordinateur. Mes idées ne sont pas très claires sur la démission de
Francis Wodié, puis illico son remplacement par Koné Mamadou. Dans ce
dossier brulant, deux versions s’affrontent.
L’une très officielle et l’autre
officieuse, mais certainement plus plausible. Deux tendances
diamétralement opposées, développent des argumentaires allant du plus
simpliste, au plus cohérent. Je reste pour ma part persuadé qu’en
politique, il ne saurait avoir de génération spontanée, mieux de hasard.
Je vous salue Majesté. Francis Wodié a
rendu sa démission parce qu’il aurait été mis en minorité par les six
autres membres du Conseil Constitutionnel relativement à l’amendement de
l’acte constitutif de l’Union Africaine, l’UA. En vérité je vous le
dis, cette version ne me convainc pas. L’on a profité de cette situation
anodine pour débarquer avec toute l’élégance qui sied Francis Wodié. La
cheville ouvrière du palais, votre très discret potentiel successeur,
Amadou Gon Coulibaly, a vite fait de prononcer la sanction. « Kouman
Banan », entendez, le débat est clos ! Koné Mamadou anciennement
président de la Cour Suprême, anciennement ministre de la Justice,
anciennement très proches des Forces Nouvelles de Bogota,
anciennement…succède à Francis Wodié.
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