La Côte d’Ivoire est en
chantier. Deux ponts ont été inaugurés depuis décembre. De jeunes loups
partis chercher fortune à l’étranger sont revenus frotter leurs
ambitions à Abidjan. Les Ivoiriens s’impatientent, attendant encore de
goûter pleinement les fruits d’une croissance qui a oscillé ces trois
dernières années entre 8 et 10 %, mais le président Alassane Ouattara a
fixé le cap sur 2020. L’objectif, s’il est réélu lors du scrutin prévu
en octobre, est de faire de son pays une puissance émergente à cet
horizon.
Le regard est tourné vers le futur, mais le jeu politique tarde à s’émanciper du passé. Plus de vingt ans après sa mort, Félix Houphouët-Boigny,
« le père de la nation », demeure la figure de référence vers laquelle
nombre d’Ivoiriens se tournent avec nostalgie, une sorte d’âge d’or à la
fois rassurant et référentiel.
« L’héritage d’Houphouët-Boigny, c’est
aussi une approche paternaliste du pouvoir, et une personnalisation à
l’extrême de la vie politique », constate l’ancien président de
l’assemblée nationale, Mamadou Coulibaly.
Il y a dix ans, en 2005, les fils déchirés du « Vieux » s’étaient
réunis sur les bords de Seine pour célébrer avec faste leurs
retrouvailles.
Après des années de rivalités, de
querelles d’ambitions qui ont mené la Côte d’Ivoire dans le précipice et
de disputes autour de l’héritage politique de Felix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara,
son dernier premier ministre, et Henri Konan Bédié, son successeur à la
présidence, avaient soldé leur contentieux pour conquérir le pouvoir
des mains de Laurent Gbagbo.
L’objectif a été atteint mais
une décennie après la naissance du Rassemblement des houphouétistes pour
la démocratie et la paix (RHDP) l’alliance est fragilisée et repose principalement sur la volonté de ses deux leaders vieillissants...Lire la suite sur:www.laregionale.com
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