Les combattants islamistes de Boko Haram ont tué une femme en train
d'accoucher au cours de l'offensive la plus "destructrice" de leur six
années d'insurrection dans le nord-est du Nigeria, a affirmé jeudi
Amnesty International.
L'organisation de défense des droits de l'Homme relate le
récit d'un témoin de l'attaque de la ville de Baga, sur les rives du lac
Tchad. Cette personne, dont le nom n'a pas été révélé, affirme qu'une
femme enceinte a été abattue en plein travail, en même temps que
plusieurs jeunes enfants. "La moitié du bébé (était) sortie et elle est
morte dans cette position", raconte ce témoin cité par Amnesty.
Selon
l'organisation, des centaines de personnes, si ce n'est plus,
pourraient avoir été tuées dans cette offensive lancée le 3 janvier qui
semblait viser les milices civiles d'auto-défense assistant l'armée
contre Boko Haram.
Amnesty a également publié jeudi des images satellites de Baga et Doron Baga,
à 2,5 kilomètres de distance, qui montrent l'ampleur des ravages.
Prises à cinq jours d'écart, la veille de l'attaque et quatre jours
après, les photographies aériennes montrent que de nombreuses
habitations et commerces ont été rasés.
Pour Amnesty, les témoignages et images satellites tendent à prouver que l'offensive de Boko Haram est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par le groupe dans son combat pour établir un califat islamique dans le nord-est du Nigeria.
L'armée
nigériane, qui a tendance à minimiser les bilans de victimes, a affirmé
cette semaine que 150 personnes avaient été tuées, qualifiant de
"sensationnalistes" les estimations faisant état de 2.000 morts.
Le titre est de la rédaction
levif.be
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