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vendredi 16 janvier 2015

Affaire Charlie Hebdo au Sénégal: Macky Sall s’explique

 
Le Président Macky Sall

Le Président Macky Sall du Sénégal, et par ailleurs Président du groupe de contact créé au lendemain de l’insurrection populaire dans notre pays, était en visite à Ouagadougou dans le cadre de l’évaluation de la transition politique en cours au Burkina Faso.

A la question de savoir pourquoi aller pleurer les morts à Paris et interdire la vente du numéro produit par les survivants de « Charlie Hebdo » dans son pays, le président Sénégalais ceci.
« J’avais décidé de réserver cette question à la presse sénégalaise, mais comme vous me la poser, j’y répondrai. Je suis allé à Paris le 11 janvier aux côtés du président Hollande et du peuple français en signe de solidarité face à une agression barbare subie par des Français. J’ai voulu, à travers cet acte, indiquer que le Sénégal s’indigne face à ces méthodes barbares et intolérantes. Je voulais aussi exprimer ma solidarité à la France qui a été très solidaire avec l’Afrique en intervenant notamment au Mali et éviter ainsi que la sous-région connaisse d’autres problèmes. C’est ça le sens de ma présence, il ne s’agit pas d’être Charlie ou de ne pas l’être. Cela dit, la liberté de la presse se pose dans le monde et nous en sommes partisans, mais elle ne doit pas de mon point de vue entrainer une provocation inutile. Du point de vue, des Français, la caricature fait partie du dispositif de la liberté de la presse, mais de notre point de vue, lorsqu’elle s’exprime sur une matière extrêmement sensible comme la religion, nous faisons attention. Et lorsqu’on reprend les caricatures du prophète Mohamed, pour le président de la République du Sénégal que je suis, je ne peux cautionner une telle publication cela d’autant plus que mon pays est à 95% peuplé de musulmans… On ne peut pas ne pas réagir face à ce qui pourrait être une source de tensions sérieuses à l’échelle de la planète. Il faut aussi savoir que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, c’est dans la compréhension et le respect de la vie commune que nous pourrons défendre la liberté de la presse ».

 =» Lire aussi:Macky Sall interdit la diffusion de "Charlie Hebdo" au Sénégal
Pour rappel, quelque 5 millions d’exemplaires de l’hebdomadaire "Charlie Hebdo" ont été distribués mercredi dans plus de 20 pays, pour le premier numéro édité après la mort, le 7 janvier dernier, d’une partie de sa rédaction. Mais le Sénégal avait interdit la distribution et la diffusion "par tout moyen" du journal satirique français sur son sol.

Jef Amann


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