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L'armée a désigné le lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire le régime de transition au Burkina Faso |
Dix jours après la révolution du 30 octobre dernier, une charte de transition consensuelle a été transmise aux autorités militaires pour amendement. Après la visite à Ouagadougou, hier, des présidents Macky Sall et Faure Eyadéma, Isaac Zida a convoqué ce mercredi la haute hiérarchie militaire pour amender ou reformuler la charte de transition de sortie de crise.
Les Burkinabés retiennent leur souffle. Et le temps presse pour le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Isaac Zida qui a encore trois jours pour amender ou rejeter l’offre politique de sortie de crise. Une réunion d’urgence de la task force militaire est convoquée ce mercredi 12 novembre au quartier général, autour du président Isaac Zida. Lequel a seulement trois jours pour se prononcer sur la faisabilité et le timing de la feuille de route qui scelle la charte de transition politique présentée depuis dimanche 9 novembre par les partis d’opposition, la société civile et les chefs coutumiers.
Ce délai passé, le pays tombera sous le coup de la sanction de l’Union africaine et des institutions internationales. Le dossier Burkina est suivi avec attention par l’Union africaine dont le président en exercice, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, venait en visite à Ouagadougou lundi dernier. Son tête-à-tête avec le lieutenant-colonel Isaac Zida et deux officiers qui se respectent et qui ont fréquenté la même Académie militaire de Meknès (Maroc) a été fructueux. «Nous ne sommes pas venus pour donner des leçons au Burkina, nous sommes venus écouter, comprendre et conseiller pour un retour rapide de la paix», a indiqué le chef de l’État mauritanien.
Mardi 11 novembre, l’homme fort du pays a reçu les présidents Macky Sall et Faure Eyadéma pour s’enquérir de l’évolution du processus de sortie de crise en cours. Isaac Zida leur a promis de faire tout son mieux pour transmettre le pouvoir aux autorités civiles dans un délai de 15 jours. Deux points font l’objet de friction entre l’armée et le camp de la révolution : le quota de la représentativité et la place de l’autorité militaire dans le dispositif de la charte de transition. C’est tout l’enjeu de la réunion d’urgence convoquée ce mercredi.
NB: Le titre est de la rédacteur
Lesafriques.com
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