Drame à l’Hôpital Général d’Abobo : Un nouveau-né volé

Certains jeunes sont venus manifester leur courroux face à ce énième vol de bébés.

Ce lundi 10 novembre 2014 aux environs de 5 heures du matin, s’est produit un acte d’une extrême cruauté à l’hôpital général d’Abobo. Dame Cissé Kéita Mariam y a été victime du vol de son bébé de sexe féminin, né la veille.

Face aux atermoiements du personnel médical qui, visiblement éprouvait une certaine gêne à évoquer le sujet, c’est finalement le père de la victime, M. Alpha Kéita, manifestement révolté qui va expliquer les circonstances de cette sombre affaire.

« Ma fille a accouché dimanche nuit, vers 22H. Elle était assistée de sa mère. Dans le pavillon des femmes qui ont accouché, une dame s'intéresse à ma fille et à son bébé. Vers 5H du matin, la mère de ma fille est allée à la maison pour chauffer de l'eau afin que sa fille puisse se débarbouiller, comme cela se passe en Afrique. C'est pendant son absence que celle qui s'intéressait à notre famille, dans le pavillon des femmes qui ont accouché a disparu avec le bébé », nous apprend-il avant d'ajouter que sa fille n'a été informée de la disparition de son bébé que lorsqu'une dame est venue lui dire qu'elle a aperçu, en train de sortir de la cour de l'hôpital, une femme avec un bébé emballé dans les bras.

 »(Re) Lire:Rebondissement dans l’affaire de 2 policiers sauvagement bastonnés à Abobo : Amara "Le Gros" s'explique

« Selon ma fille, la dame qui a disparu avec le bébé avait promis d'aller chercher un spécialiste du frein de langue, malformation qu'a tout bébé sous sa langue, à sa naissance. C'est pourquoi elle lui a permis de prendre le bébé. Jusqu'au moment où je vous parle, elle n'est pas revenue avec le bébé. En principe, les vigiles devaient vérifier le carnet avant de laisser sortir une femme avec un bébé. Mais ça n'a pas été le cas puisque le carnet mère-enfant est resté avec ma fille », conclut-il amer.

 »(Re) Lire:Abobo : Une munition explose dans la main d'un écolier

Il faut rappeler que depuis un certain temps, à en croire les témoignages, c’est le 4ème nouveau-né qui disparaît de cet hôpital.


Jean-Marie TIEMELE avec (Autre presse)