Yves Zogbo Junior, c'est du bon vin

 

Yves Zogbo Junior.Il passe allégrement les générations.(Photo d'archives)

Il passe allégrement les générations. Son visage ne se laisse pas assaillir par les rides. Son esprit encore moins. Pourtant Kaloua a plus d'un demi siècle d'existence.
Quand il nait, la Côte d'Ivoire a tout juste 4 mois de vieillesse. Nous sommes en décembre 1960. Le 21 précisément, à trois jours de Noël. Ses parents l'appellent donc Noël. Yves Louis Noël Zogbo, Son père Zogbo Kakedim est dans les médias. Un patron des médias et le jeune garçon veut lui ressembler. Il fait comme papa. Élégant et il souffre d'une addiction au milieu de la communication. Il fait un peu comme Maman ,chez qui il tire sa sobriété. Elle est Capverdienne et c'est elle qui justifie le lien fort que Yves Zogbo aura avec le général Guéi.  Enfant, Yves danse beaucoup et sait danser. Il s'habille beaucoup et sait s'habiller. Parti en France, il revient avec un diplôme de l’école des attachés de presse en France (Efap-France), Yves Zogbo fait ses premières armes, en tant que producteur radio dans une station radio à Paris, ponctué d’un bref passage à Radio France internationale (Rfi); Au pays il sort un album ''Abidjan City Breakers''avec des jeunes comme Shalamar. Mais la musique ne le lâchera pas et le fera chanter avec Barbara Akabla. Pour ces deux, Tiburce Koffi écrira des chansons. "télé Amie" et "Un podium pour Ful". Un hommage à Fulgence Kassi, son mentor, "C'est lui qui m'a appris le métier" dira t-il lorsque son talent sera reconnu par le milieu de la communication.

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Il sera en effet le deuxième sur la liste des lauréats du prix de l’excellence 2014 du ministère de la Communication. Il constituera, avec Dan Moussa, les deux porte-flambeaux de ce ministère devant la nation, le 1er août passé, à l’occasion de la cérémonie nationale de la journée de l’excellence. Le grand animateur de l’audiovisuel dédiera ce prix à son « père », Roger Fulgence Kassi qui a conduit ses premiers pas dans cette famille de la communication. « Je ne parlerais pas de couronnement. Mais mes premières  pensées sont nostalgiques et vont à l’endroit de mon père Zogbo Kakédim, pour avoir été l’une des premières voix de radio-Côte d’Ivoire. Je pense à Roger Fulgence Kassi qui m’a permis de connaître et d’aimer  ce métier ».


Désormais, Yves Zogbo Junior, ce bon vin, qui se bonifie à mesure que passent les années, envisage de continuer dans l’initiative privée à travers son projet de création d’une télévision privée. Mais pour le moment, il se donne jusqu'à fin 2014 pour se refaire le moral, après sept ans de traversée de désert.

MIKE SAPIA

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