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Bilé Didier et «Les Parents du campus», est le 1er groupe estudiantin à avoir promu le zouglou, même si leur album «Gboklo Koffi», est le 2e album sorti en 1991, après celui de Poignon, «Zomamanzo». |
Du 17 au 19 septembre, l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, abritera un conclave de réflexion sur la portée scientifique, sociale et esthétique de ce mouvement.
A Abidjan, à l’Université de Cocody où il a vu son expression socio-estudiantine prendre corps, après sa création, à la cité universitaire de Yopougon, en 1989-90, le zouglou fera l’objet d’un colloque international les 17, 18,19 septembre 2014.
Autour du thème «Le zouglou, enracinement, influences et trans-création», à l’Université Félix Houphouët-Boigny, ce sont trois axes de réflexion qui seront explorés, à savoir: «zouglou: espaces et lieux de création ; zouglou: imaginaire et identité ; et zouglou: pratique, genre, courant artistique ?». Ce colloque rassemblera universitaires et praticiens en vue de favoriser une exploration totale de ce mouvement qui, au plan culturel, politique et littéraire, dit notre histoire passée et récente, et même actuelle. Les chanteurs et les managers zouglou de la première et de la seconde génération trouveront-là et à bon escient, un espace idéal pour s’exprimer.
Le zouglou, il faut le noter, musique urbaine née en Côte d’Ivoire, connaît un essor progressif depuis bientôt vingt-cinq années. Parti des cités universitaires, via les ghettos de la capitale, Abidjan, il continue sa maturation dans tous les domaines de l’Art. Au départ danse, cette musique est devenue un phénomène qui anime, rythme, accompagne, illustre la vie artistique, sociale, politique même, en Côte d’Ivoire et au-delà. A telle enseigne qu’il est légitime de voir à travers ce mouvement une certaine identité ivoirienne. Vilipendé à ses débuts, le mouvement a donc acquis ses lettres de noblesse et est devenu incontournable dans le paysage musical ivoirien.
Identité ivoirienne et mondialisation
L’initiative de créer un pôle de discussions autour de l’évolution du Zouglou revient au Pr Adom Marie-Clémence, maître de conférences au Département des Lettres modernes de l'Université Félix Houphouët-Boigny. Formatée elle-même au moule du mouvement, elle s'intéresse depuis une vingtaine d'années aux diverses formes de la poésie dans notre société. Elle a ainsi découvert que le zouglou est «l'une des manifestations les plus vivantes de l'identité culturelle ivoirienne».
Or si l'on convient que la littérature et les arts sont le lieu par excellence de l'expression des identités, c'est que cette expression qui vient, à la fois du monde estudiantin et de la rue, est susceptible d'aider à éclairer un pan de notre identité d’Ivoiriens enracinés dans une culture et tout aussi ouverts aux vents venus d’ailleurs et dont l’actuel contexte de mondialisation contribue à démocratiser la diffusion. Tel semble être le défi de ce colloque, organisé après celui de 2009 à Grand-Bassam par le ministère de la Culture et de la Francophonie et dont les actes seront exhumés.
BENITUS SANTUS
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