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jeudi 18 septembre 2014

Les ivoiriens ont un président formidable…


Alassane Ouattara, le président ivoirien (photo utilisée à titre illustratif)
Cette journée du mercredi en Côte d’Ivoire aura été marquée par des événements qui ont le mérite de retenir l’attention. Normal, surtout qu’Alassane Ouattara achevait une visite d’Etat dans l’Iffou, la région de son cher aîné Henri Konan Bedié.

L’applaudimètre toujours au rendez-vous, l’on s’est convaincu de sa popularité durant ces quatre jours de gloire. Cette effervescence le sera davantage lorsque comme dans un compte de fée, Henri Konan Bedié, le tout puissant président du PDCI, annonce son soutien total à la candidature unique d’Alassane Ouattara en 2015. L’occasion du meeting de Daoukro, clou de la visite présidentielle, fut belle pour une annonce d’une telle portée. Dans un raid presque solitaire, Konan Bédié met fin au rêve des pourfendeurs de la candidature unique. Eux, qui rêvaient à un éventuel retour aux affaires du plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire en 2015, sont brusquement sortis de leurs lits. Réveillés par un patron trop « autoritaire ». J’en ai cure des recommandations du congrès d’octobre dernier peut-on s’entendre dire. Le gros des faiseurs de roi pourra encore se contenter de la seule primature. Le chef a parlé, « ya plus paroles », comme on le dirait dans les rues d’Abidjan.
http://laregionale.com/1-politique/2014/09/18/3415/Alassane-Ouattara-Il-y-aura-une-autre-personne-a-la-tete-de-l-Etat

L’effet d’annonce bien ficelé, Alassane Ouattara s’est pour sa part égaré dans des mercis à n’en point finir. L’officieux est désormais officiel. Quel soulagement ! La version ivoirienne de la démocratie est en marche. Le PDCI-RDR formé, la Cei en poche, le soutien de Bédié acquis, le FPI affaibli par son manque de cohésion, le peuple portant s’y bien le bâillon, le président ivoirien est en roue libre pour se succéder à lui-même. N’est ce pas beau ça dans ce pays formidable ! Dans la même journée du mercredi Alassane Ouattara lève le pied sur l’accélérateur. Simone Gbagbo ne sera pas transférée à Haye. La «Grande » justice ivoirienne, est à même de juger la prisonnière la plus célèbre de la ville d’Odiené dans le Nord-Ouest du pays. En octobre prochain, la CPI pourra même se rendre compte du travail abattu par les autorités ivoiriennes. On n’en a pas encore fini avec cette journée inédite. Alassane Ouattara, annonce qu’il se retire en 2020. Cela peut ressembler a du déjà entendu. «Donnez-moi cinq (5) ans seulement». Souvenez-vous, nous étions en 2010 à la convention des Républicains. Un discours fort salué. Voilà l’homme de rupture qui peut se faire un trou dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, voire de l’Afrique. Rien n’y fit. A mi-parcours des cinq (5) ans, on a encore réclamé et obtenu un deuxième mandat sans toutefois aller aux élections.
N’est ce pas que c’est beau cette démocratie émergente, sans contestation, sans opposition ! Les Ivoiriens ont un président formidable. A présent, il faut craindre, il faut craindre que le syndrome révisionniste, ce syndrome pernicieux africain, ne s’invite en Côte d’Ivoire.

Jo Winner Saraka
 

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