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lundi 23 juin 2014

Mondial: un Gervinho en mode «samba» durant ce Mondial

Buteur face au Japon (2-1) et à la Colombie (1-2), Gervinho semble au meilleur de sa forme avec l’équipe de Côte d’Ivoire, durant cette Coupe du monde 2014. Une réussite que le plus brésilien de tous les Ivoiriens doit à sa belle saison avec son club, l’AS Rome. Avant de défier la Grèce, le 24 juin à Fortaleza, le Prix Marc-Vivien Foé 2010 et 2011 s’est confié à rfi.fr.


« Le grand Gervinho a toujours existé. » D’une petite phrase, Gervais Yao Kouassi dit « Gervinho » balaie une idée : celle que l’Ivoirien de 27 ans aurait momentanément égaré son talent à Londres, durant les deux saisons passées à Arsenal (2011-2013). « Il y a eu quelques passages à Arsenal durant lesquels j’avais moins de temps de jeu, explique l’attaquant, tranquillement assis dans un fauteuil de l’hôtel où loge l’équipe de Côte d’Ivoire durant le Mondial 2014. Je n’avais pas assez de temps pour m’exprimer sur le terrain. Gervinho reste toujours le même, la même personne, avec les mêmes qualités. Mais avec plus de maturité ! »
Depuis le début de la Coupe du monde 2014, le n°10 des « Eléphants » crève en tout cas  l’écran. Un but de la tête face au Japon (2-1), puis un superbe slalom face à la Colombie (1-2) ont rappelé pourquoi l’ancien pensionnaire de l’Académie MimoSifcam d’Abidjan avait reçu un surnom à consonance brésilienne.
« Avec Rudi Garcia, je n’ai peur de rien ni de personne »

Au Brésil, durant ce Mondial 2014, Gervinho se sent un peu comme chez lui. Mais c’est en Italie, au cours des dix derniers mois, qu’il a retrouvé toutes ses sensations et son inspiration. « Je suis parti à l’AS Roma avec (l’entraîneur français) Rudi Garcia, qui me connaît parfaitement, et avec qui j’ai passé de bons moments au Mans, puis à Lille (France). Ensemble, on a fait une belle saison en Italie. » L’AS Rome a fini deuxième du championnat italien, après des années de vaches maigres. Et Gervinho (12 buts en 37 matches) a été pour beaucoup dans ce renouveau.
Une réussite que l’intéressé doit aussi à la relation spéciale qu’il entretient avec son entraîneur. « Après ma famille, après mon père, c’est la personne qui est la plus proche de moi, aime-t-il à rappeler. Au niveau de mon métier, il me connaît même mieux que mon père. Quand je suis avec lui, je n’ai peur de rien et de personne, j’ai l’esprit tranquille, et plus de motivation. »

Dans la capitale italienne, celui qui a remporté les Prix Marc-Vivien Foé RFI / France 24 en 2010 et en 2011 n’a de toutes les façons pas le temps de s’oublier. « La vie a beaucoup changé, sourit-il. Déjà, il fait beau à Rome. Et, surtout, j’ai été impressionné de voir à quel point les Italiens vivent le football. Contrairement aux Anglais, ils le vivent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Ils sont proches des joueurs. »
« C’est le match de notre vie »

Résultat, Gervinho semble être dans la forme de sa vie. « Comme on était déjà qualifié pour la Ligue des champions, le coach a donné quelques jours de repos aux mondialistes en fin de saison, explique l’Ivoirien. Moi, physiquement, je me sens bien. Après, si je me sens bien moralement, tout s’enchaîne. » Il ajoute : « J’essaie de rester sur la lancée de ma belle saison avec la Roma. »
Gervinho rêve désormais de battre la Grèce le 24 juin à Fortaleza et de décrocher ainsi une qualification historique pour les huitièmes de finale d’une Coupe du monde. « On sait que ça va être difficile, lance-t-il. Tous les matches le sont mais celui-là, on sait que ça va être plus difficile encore. Parce que c’est le match de notre vie. On a une chance d’atteindre le second tour d’une Coupe du monde pour la première fois dans l'histoire de la Côte d’Ivoire ».
Il en conclut : « Les gens de Côte d’Ivoire seront tellement contents… Comme si on venait de gagner la Coupe d’Afrique. Il ne faut plus le rêver, il faut le réaliser. Si ça arrive, le reste sera du bonus. »

REUTERS

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