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mardi 24 juin 2014

Côte d'Ivoire: Investissements privés: L'appel du pied du gouvernement à la diaspora

L'appel du pied du président de la république, Alassane Ouattara à la diaspora n'a pas uniquement des visées politiciennes. Il s'agit aussi et surtout de faire prendre leur part aux ivoiriens installés à l'extérieur dans le développement socio-économique du pays.
"Diaspora for Growth" tenu à Paris l’an dernier ou encore le forum "Investir en Côte d'Ivoire"(ICI 2014) qui a eu lieu en début d'année à Abidjan, sont autant de plateformes qui ont un objectif commun: œuvrer entre autres au retour de la diaspora ivoirienne pour prendre part au développement socio-économique de la Côte d'Ivoire. Telle est la volonté des dirigeants ivoiriens avec à leur tête, le président Alassane Ouattara. Selon Forbes Afrique dans son édition d'octobre 2013, le forum "Diaspora for Growth" qui s'est tenu à Paris a abouti à l'enregistrement de 9,5 milliards de f CFA d'intentions de projets avec environ 300 personnes qui y ont pris part. Dans sa farouche volonté de créer la richesse et d'inciter à l'investissement privé, le chef de l'Etat n'a de cesse de cligner de l'œil envers les ivoiriens de l'extérieur. Si la volonté de retour est réelle pour bon nombre d'émigrés, l'objectif du gouvernement doit cependant faire face à certains écueils. L'investissement privé étant peu qualifiable, des ivoiriens de l'étranger hésitent à rentrer devant le peu de lisibilité, à les entendre,  qui s'offre à eux. En fait, la croissance est principalement portée par les investissements publics. Par ailleurs, la lourdeur administrative apparait également comme un obstacle à l'investissement privé,  de même que l'apport que prend de plus en plus la Chine dans les investissements en Côte d'Ivoire. Devant ces facteurs qui réduisent l'ardeur des volontaires au retour, certaines mesures incitatives ont été prises au nombre desquelles, des réformes sectorielles. C'est le cas du nouveau code des investissements qui est rentré en vigueur en 2012 ou encore la réforme du centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire(CEPICI). Laquelle réforme facilite le processus de création d'entreprises, cela à travers la possibilité de créer une entreprise en deux jours ou encore la possibilité d'avoir un agrément à l'investissement en 21 jours. Au nombre des mesures prises, l'on également citer l'ouverture du tribunal du commerce d'Abidjan. Autant de mesures pour rassurer de potentiels investisseurs. C'est que la diaspora ivoirienne montre  avec comme le rappelle Forbes Afrique citant un rapport de l'organisation internationale pour les migrations (OIM), 1% seulement de transferts de fonds dans le produit intérieur brut (PIB). Aussi  bien que des appels à candidatures ont été lancés pour recruter des directeurs généraux "DG) des structures d'élite, les candidats au retour sont davantage des employés que des créateurs de richesses. Classant le pays loin derrière le Kenya, le Ghana ou encore le Nigéria où la culture entrepreneuriale est plus forte. Les choses vont dans le bon sens mais il faudra visiblement multiplier les campagnes de sensibilisation, notamment à l'extérieur en vue de convaincre définitivement la diaspora et lui "vendre" la stratégie Ouattara...


La Régionale / Touré Arouna

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