Sur des projections de 8,
1% pour 2012 et de 9% pour 2013, la Côte d'Ivoire a atteint ses
objectifs. En témoignent les estimations des institutions de Bretton
Woods( Banque mondiale et Fmi) et de la Bad qui ont evalué fin 2012 le
taux de croissance à9, 8% et à 8,5% pour 2013. Ce qui explique le
satisfecit récemment exprimé du premier ministre à travers ces
propos"L'investissement continue de stimuler la croissance économiquue
et en terme nominal, les investissements ont augmenté de 40%". De quoi
ragaillardir le gouvernement avec à sa tête, le président de la
république, Alassane Ouattara, dans sa quête de l'émergence pour
l'horizon 2020. Cela d'autant plus que les bons résultats enregistrés
ont permis de financer de nombreux chantiers d'infrastructures à l'image
des ponts et des routes en cours de réalisation. Même si différents
modes de financement rentrent en ligne de compte, ce sont comme tient à
le rappeler le premier ministre, des centaines de milliards de f cfa qui
rentrent en ligne de compte. Mais pour parler comme l'homme de la rue à
travers l'expression "ce n'est pas route on mange", des difficultés
persistent au niveau du train de vie des ivoiriens qui leur font
concevoir l'émergence comme un leurre. Et là aussi, le premiier ministre
Kablan Duncan le reconnait quand il évoque le niveau de vie des
populations qui ne suit pas le train de la croissance. Avant d'expliquer
que l'Etat doit certes mieux répartir les fruits de la croissance et
que les travailleurs doivent accroitre leurs revenus, le premier
ministre rappelle que l'objectif du plan national de développement (PND)
2012-2015 était de faire passer le taux de pauvreté, actuellement de
l'ordre de 48, 9% à 25%.Le chef du gouvernement exhorte par conséquent
les ménages à la patience, le temps surtout que selon lui, la croissance
n'implique pas forcément le développement. La pression fiscale
également vient se dresser sur le chemin de l'émergence et là non plus,
Daniel kablan Duncan ne se dérobe pas qui reconnait que la pression
fiscale est une réalité en Côte d'Ivoire. Il soutient toutefois que des
efforts sont faits dans le sens de l'amélioration des choses. "Dans le
foncier, l'on est passé du cumul des taxes de 33% à 15% et l'on s'est
rendu compte que les recettes de l'Etat se sont considérablement
accrues" souligne-t-il avant d'avouer que"vous ne pouvez pas être un
pays émergent si votre fiscalité n'est pas compétitive". Les marchés
publics n'ont pas été épargnés dans la liste des mécanismes à améliorer
pour atteindre l'émergence. Pour le premier ministre, en dépit des
efforts fournis par l'Etat, la gestion des marchés publics pose toujours
problème, indiquant à titre d'exemple qu'il plus de 300 jours pour
conclure un marché en Côte d'Ivoire. Contre 100, à l'en croire. Il
fustige par la même occasion la part du gré trop importante du gré à gré
dans l'acquisition des marchés. Le premier ministre s'est voulu
optimiste pour terminer, il fonde son optimisme sur le maintien des
investissements publics tout comme il reconnait la nécessité d'une
meilleure distribution des richesses.
La Régionale / Touré Arouna
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