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jeudi 26 juin 2014

Côte d'Ivoire : Quête de l'émergence: Des obstacles à surmonter

Sur des projections de 8, 1% pour 2012 et de 9% pour 2013, la Côte d'Ivoire a atteint ses objectifs. En témoignent les estimations des institutions de Bretton Woods( Banque mondiale et Fmi) et de la Bad qui ont evalué fin 2012 le taux de croissance à9, 8% et à 8,5% pour 2013. Ce qui explique le satisfecit récemment exprimé du premier ministre à travers ces propos"L'investissement continue de stimuler la croissance économiquue et en terme nominal, les investissements ont augmenté de 40%". De quoi ragaillardir le gouvernement avec à sa tête, le président de la république, Alassane Ouattara, dans sa quête de l'émergence pour l'horizon 2020. Cela d'autant plus que les bons résultats enregistrés ont permis de financer de nombreux chantiers d'infrastructures à l'image des ponts et des routes en cours de réalisation. Même si différents modes de financement rentrent en ligne de compte, ce sont comme tient à le rappeler le premier ministre, des centaines de milliards de f cfa qui rentrent en ligne de compte. Mais pour parler comme l'homme de la rue à travers l'expression "ce n'est pas route on mange", des difficultés persistent au niveau du train de vie des ivoiriens qui leur font concevoir l'émergence comme un leurre. Et là aussi, le premiier ministre Kablan Duncan le reconnait quand il évoque le niveau de vie des populations qui ne suit pas le train de la croissance. Avant d'expliquer que l'Etat doit certes mieux répartir les fruits de la croissance et que les travailleurs doivent accroitre leurs revenus, le premier ministre rappelle que l'objectif du plan national de développement (PND) 2012-2015 était de faire passer le taux de pauvreté, actuellement de l'ordre de 48, 9% à 25%.Le chef du gouvernement exhorte par conséquent les ménages à la patience, le temps surtout que selon lui, la croissance n'implique pas forcément le développement. La pression fiscale également vient se dresser sur le chemin de l'émergence et là non plus, Daniel kablan Duncan ne se dérobe pas qui reconnait que la pression fiscale est une réalité en Côte d'Ivoire. Il soutient toutefois que des efforts sont faits dans le sens de l'amélioration des choses. "Dans le foncier, l'on est passé du cumul des taxes de 33% à 15% et l'on s'est rendu compte que les recettes de l'Etat se sont considérablement accrues" souligne-t-il avant d'avouer que"vous ne pouvez pas être un pays émergent si votre fiscalité n'est pas compétitive". Les marchés publics n'ont pas été épargnés dans la liste des mécanismes à améliorer pour atteindre l'émergence. Pour le premier ministre, en dépit des efforts fournis par l'Etat, la gestion des marchés publics pose toujours problème, indiquant à titre d'exemple qu'il plus de 300 jours pour conclure un marché en Côte d'Ivoire. Contre 100, à l'en croire. Il fustige par la même occasion la part du gré trop importante du gré à gré dans l'acquisition des marchés. Le premier ministre s'est voulu optimiste pour terminer, il fonde son optimisme sur le maintien des investissements publics tout comme il reconnait la nécessité d'une meilleure distribution des richesses.

La Régionale / Touré Arouna

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