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lundi 7 juillet 2014

Ponts, autoroutes, aéroports… « Le Salut de l’Afrique passe par les investissements dans les infrastructures » selon un spécialiste




L’ Afrique, et particulièrement l’Afrique de l’Ouest ne devra son salut que dans les investissements dans les infrastructures. C’est le « diagnostic » de la BOAD qui à travers son vice-président, Bassary Touré, recommande de compter davantage sur soi-même que d’attendre de l’aide publique au développement.

Le développement rural, les technologies de l’information ou encore l’environnement certes… Mais surtout les infrastructures de façon globale. C’est la priorité du nouveau mandat de la banque ouest-africaine de développement (BOAD) dont les instances viennent d’être renouvelées. Invité le week-end dernier sur RFI, son vice-président, Bassary Touré l’a souligné tout en rappelant la nécessité pour le continent d’accéder à des taux de croissance à deux chiffres. « Cela passe par les infrastructures…on est à 5 ou 6% de taux de croissance sans les infrastructures, imaginez ce que ce sera avec les infrastructures…note-t-il. Raison pour laquelle selon l’invité de RFI, la BOAD injecte des financements dans des secteurs tels que le chemin de fer, les autoroutes ou dans l’aménagement des aéroports. A ce sujet et répondant à une question sur les projets en cours de la banque, il a cité la construction de ponts en Côte d’Ivoire et un aéroport en cours de réalisation au Sénégal. Pour le vice-président de la BOAD, les dirigeants africains doivent faire preuve d’imagination et approfondir les marchés financiers et notamment le marchés sous régionaux afin de sortir de l’ornière. Et Bassary Touré de renchérir qu’il faut absolument trouver des alternatives et approfondir les ressources domestiques et compter sur soi-même. Il fonde sa théorie sur le fait que l’aide au développement doit être considérée comme étant en voie de tarissement, les pays nantis donnant de moins en moins aux pauvres. Aussi le spécialiste prône-t-il entre autres aux leaders africains des créneaux tels que les ressources des compagnies d’assurances, celles de la sécurité sociale. Mais il recommande surtout la collaboration avec les pays émergents que sont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Avec une mention particulière pour la Chine « qui s’investit beaucoup en Afrique » a-t-il noté. C’est que pour Bassary Touré, les partenariats public-privé, pourtant décriés en Europe, s’apparentent   à une alternative aux nationalisations. Lesquelles ont montré leurs faiblesses à l’image des privatisations à outrance qui n’ont pas produit les effets escomptés. « Dans tous les cas, il y a des projets prioritaires où il faut que l’État essaie de susciter l’intérêt du secteur privé » clame le vice-président de la BOAD pour lequel il faut absolument désenclaver et intégrer l’Afrique.
La Régionale / Touré Arouna

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